Le petit tacle gratuit de Google contre Bing pour échapper à une énorme amende

« Ça joue » dit l'arbitre

 
En plaidant sa cause pour échapper à une amende faramineuse infligée par l’Europe pour pratiques anticoncurrentielles, Google se permet une petite pique bien sentie à l’égard de Bing afin de sauver sa peau.
Les logos Google et Bing
Les logos de Google et Bing // Source : Frandroid

Google sous les accusations d’abus de position dominante. C’est particulièrement vrai dans le Vieux Continent où le géant américain est dans le collimateur de la Commission européenne. En 2018, la multinationale se voyait infliger une amende gargantuesque de 4,34 milliards d’euros. Lui été reproché d’avoir profité illicitement de son influence sur Android pour pousser ses services maison.

Depuis, Google essaie d’esquiver cette amende en plaidant sa cause devant les juges. Or, l’un des arguments avancés par le colosse aux quatre couleurs attire l’attention tant il semble être une attaque gratuite à l’égard du concurrent Bing de Microsoft. Voici en effet ce que déclare Alfonso Lamadrid, l’un des avocats de l’entreprise :

Nous avons soumis des preuves montrant que la requête de recherche la plus courante sur Bing est de loin Google […] Les gens utilisent Google parce qu’ils le choisissent, et non parce qu’ils y sont contraints.

Bing sert à accéder à Google

En d’autres termes, la firme de Mountain View essaie de montrer qu’elle ne mène pas de pratiques anticoncurrentielles en préinstallant ses applications maison sur tous les appareils Android profitant des services Google Play. Pour ce faire, quoi de mieux qu’un petit tacle bien senti contre Bing pour dire que même ce moteur de recherche concurrent sert essentiellement à accéder à Google ?

Comme le rappelle AndroidPolice, les spécialistes SEO de l’entreprise Ahrefs classaient en effet Google en top 1 des recherches Bing en 2019 et actuellement en troisième position sur l’année en cours.

Ce que l’Europe reproche à Google

Rappelons que, dans le détail, la Commission européenne estimait que Google impose des restrictions anticoncurrentielles aux fabricants de smartphones et opérateurs mobiles « pour faire en sorte que le trafic sur les appareils Android soit dirigé vers le moteur de recherche de Google. De cette manière, Google utilise Android comme un véhicule pour consolider la position dominante de son moteur de recherche ».

En réaction à la sanction européenne, Google a intégré une nouvelle étape dans la configuration d’un nouveau smartphone Android. L’utilisateur peut désormais choisir quel moteur de recherche il veut utiliser par défaut. Or, les concurrents souhaitant apparaître dans la liste des options devaient participer à des enchères.

Ecosia avait rapidement manifesté sa colère face à ce système controversé que Google s’est finalement résolu d’abandonner.


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