Google Pixel 6 et 6 Pro : notre avis sur les représentants d’Android 12

Smartphones • 2021

À peine présentés, les Pixel 6 et 6 Pro sont passés entre nos mains. En attendant notre test complet, voici nos premières impressions sur ces deux smartphones servant de vitrine à Android 12.
Google Pixel 6 // Source : Anthony Wonner - Frandroid
Google Pixel 6 // Source : Anthony Wonner - Frandroid

Ce test a été réalisé le 19 Octobre 2021 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Quelle surprise (non) ! Google vient de dévoiler les Pixel 6 et Pixel 6 Pro, des smartphones qui avaient déjà révélé tous leurs secrets ces dernières semaines, mais qui n’en restent pas moins très attendus. Pour la première fois, cette génération de Pixel vient se positionner réellement sur le segment du haut de gamme, tout en conservant un prix très agressif par rapport à la concurrence. Mais est-ce réussi ?

Notre prise en main en vidéo

Un design qui change (un peu), mais qui pèse

Alors que toutes les marques de smartphones déclinent (ad nauseam) un même design depuis des années en changeant ici l’épaisseur d’une bordure et là le positionnement du module photo, Google repart tous les ans d’une copie vierge et présente chaque fois un téléphone totalement différent des précédents. On se souviendra des Pixel 3 avec leur design « bi-teinte », des Pixel 4 avec leur grosse bordure supérieure laissant la place à Soli (petit ange parti trop tôt), de l’adorable Pixel 5 avec sa coque en résine et son tout petit gabarit pour plus de légèreté et on se souviendra des Pixel 6 pour leur bande de modules photo.

C’est la particularité visuelle des Pixel 6 et 6 Pro. Adieu la nage à contre-courant, Google embrasse la norme avec un dos en verre Gorilla Glass 6, mais il ne faudrait pas trop rentrer dans les rangs non plus… On retrouve une bande omniprésente pour loger les modules photo, séparant le téléphone en deux sur la largeur, et des couleurs différentes au-dessus et en dessous de celle-ci. C’est particulier et, clairement, le résultat est clivant : on aime ou on n’aime pas, mais on ne peut pas nier que la finition est impeccable avec une intégration sans fausse note technique.

Google Pixel 6 de dos
Google Pixel 6 de dos // Source : Anthony Wonner – Frandroid

La bande noire est également plus discrète que sur le Xiaomi Mi 11 Ultra et surtout beaucoup moins pesante. Une fois en main, le Pixel 6 n’est pas déséquilibré et ne penche pas vers l’avant. De même à plat, le téléphone reste stable en toutes conditions. Tout a été pensé pour ne pas gêner à l’usage. Au pire, il faut faire attention au positionnement de sa main lors d’une prise de vue en ultra grand-angle pour éviter de voir apparaître un doigt dans un coin de l’image, mais ce n’est clairement pas un problème.

Puisque l’on parle de positionnement, Google a choisi de positionner tous les boutons sur la tranche droite de ses téléphones, ce qui pousse la touche d’alimentation un peu haut. C’est un coup de main à prendre, de même que pour déverrouiller le téléphone avec le capteur d’empreintes, également un peu haut par rapport à la norme. Cela reste néanmoins embêtant par moments. Il faudra par exemple utiliser vos deux mains pour faire une simple capture d’écran.

Le poids du haut de gamme

Ce qui pourrait plus être un problème en revanche, c’est le poids de ces Pixel 6. Adieu la poids plume du Pixel 5, on adopte ici les codes de l’ultra premium avec ses avantages et ses défauts. Résultat : on est à 207 grammes pour le Pixel 6 et 210 grammes pour le Pixel 6 Pro. Car oui, les deux téléphones sont très ressemblants, autant au niveau de leur taille que de leur poids. La différence se fait essentiellement sur la photo (le Pixel 6 Pro dispose d’un téléobjectif en plus et d’un module plus protubérant), et de l’écran, de 6,7 pouces sur le Pro contre 6,4 pouces pour le non-Pro. Mais comme cet affichage repousse les rebords et vient épouser légèrement la tranche du téléphone, cela ne vient pas particulièrement étendre ses dimensions générales.

La différence à l’avant

C’est donc plutôt à l’avant que les deux smartphones se différencient. Si les deux écrans sont des dalles OLED percées d’une petite bulle centrée sur la partie haute pour la caméra selfie, on note de nombreuses différences.

Écran du Google Pixel 6 Pro
Écran du Google Pixel 6 Pro // Source : Anthony Wonner – Frandroid

Du côté du Pixel 6, on est sur un écran FHD+ (1080 x 2400 pixels) au format 20:9 et avec un taux de rafraichissement montant à 90 Hz, tandis que le Pixel 6 Pro opte pour un écran QHD+ (1440 x 3120 pixels) au format 19,5:9 et un taux de rafraichissement variable allant de 10 à 120 Hz. Comme il utilise une technologie pOLED, sa souplesse lui permet de repousser les rebords et ainsi gagner un aspect bien plus premium.

Cet aspect premium se ressent également en main, mais donne une sensation plus « froide » et plus anguleuse dans la paume, alors que le Pixel 6 adopte pour le même revêtement doux et chaud que sur les Pixel 4 à l’époque pour son cadre en aluminium.

À première vue, l’écran semble de très bonne qualité, même s’il pourrait être un peu plus lumineux. Il faudra toutefois attendre de faire passer les Pixel 6 et 6 Pro sur notre banc de test pour en avoir le cœur net.

Android 12, beau et déroutant

Sans surprise, les Pixel 6 et 6 Pro tournent sous Android 12 dans sa version Pixel Experience. Et l’expérience est bien là. Depuis plusieurs années, Google propose quelques améliorations toujours appréciables, comme le Now Listening, sorte de Shazam automatique qui affiche la musique écoutée actuellement dans la pièce sur votre écran d’accueil, la barre de recherche Google fixée sous le dock de l’écran d’accueil, une parfaite intégration de Google Assistant, etc.

Face avant du Google Pixel 6
Face avant du Google Pixel 6 // Source : Anthony Wonner – Frandroid

À cela, Android 12 ajoute évidemment Material You, le nouveau code design de Google, avec Monet, l’algorithme qui permet de changer à la volée les couleurs d’accentuation du système en fonction du fond d’écran utilisé. L’idée est très bonne et permet de donner l’impression d’avoir un nouveau téléphone à chaque changement de wallpaper.

Tout n’est pas tout rose pour autant et certains points pourraient être améliorés. C’est dommage par exemple d’avoir supprimé le Power Menu d’Android 11, très pratique pour accéder à ses cartes de paiement NFC ou ses objets connectés domestiques. Ces options se retrouvent désormais dans les paramètres rapides, mais cela augmente le nombre d’actions qu’il est nécessaire de faire avant d’y accéder. On retrouve d’ailleurs ce défaut avec certaines tuiles comme celle dédiée au WiFi qui ne sert plus à activer ou désactiver la connexion au réseau local, mais qui ouvre une fenêtre « Internet » avec de nombreuses options. Pour des paramètres « rapides », on perd beaucoup de temps.

Mis à part ces quelques petits changements illogiques et des paramètres labyrinthiques, l’interface reste très agréable à utiliser au quotidien et surtout très fluide, que ce soit au niveau des performances réelles ou de la sensation procurée par les animations très léchées du système.

Photo et autonomie : les deux inconnues

Restent deux points qu’il faudra éclaircir lors de notre test complet : les performances en photo et l’autonomie de ces Pixel 6 et 6 Pro. Avec sa puce Tensor, Google promet beaucoup sur ces deux points, et il faudra passer un peu plus de temps avec ces deux téléphones pour en juger réellement.

Sur la photo, on peut cependant s’attendre au meilleur, Google nous ayant habitués à de très bons résultats grâce à ses algorithmes de machine learning très puissants. Cette année, de nouveaux modes font leur apparition : Gomme Magique pour supprimer un élément d’une photo, le panoramique avec mouvement ou encore la pose longue. Ça sonne un peu gimmick, mais on a hâte d’essaye cela quand même.

Les premiers essais que nous avons effectués semblent prometteurs, mais nous préférons conserver notre jugement pour le test complet.

Des best-sellers en devenir

Google a apparemment mis le paquet au niveau marketing et production pour s’assurer des ventes solides. Pour la première fois, la firme de Mountain View ne veut pas juste faire une vitrine technologique, mais un produit viable que tout le monde voudra s’arracher. Et à première vue… c’est plutôt réussi.

Dans l’ensemble, si on peut critiquer quelques choix accessoires, les Pixel 6 et 6 Pro ne semblent pas avoir réalisé de concessions drastiques pour faire baisser leur prix. Tout est là ou presque. Avec un prix d’appel à 649 euros, autant dire qu’il va être difficile de faire plus agressif cette année.

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