Dans son billet de blog d’annonce, Google n’y va pas par quatre chemins : « nous nous trouvons actuellement à un moment charnière de notre parcours dans le domaine de l’IA. Les percées réalisées dans le domaine de l’IA générative modifient radicalement la manière dont les gens interagissent avec la technologie. » C’est certes de quoi favoriser la puissance de sa présentation, mais cela témoigne d’une tendance importante. Gmail et Google Docs vont profiter du modèle de langage de Google : une sorte de ChatGPT pour rédiger vos mails et autres textes, et ce, dès maintenant pour les utilisateurs de Workspace.
Google aussi est dans la course à l’IA générative
Alors qu’OpenAI a annoncé ce 14 mars GPT-4, nouvelle version majeure de son modèle de langage et que Bing l’utilisait depuis plusieurs semaines, les annonces en matière d’IA générative pleuvent. Dans cette course, Google est de la partie, mais pour l’instant est en retrait. Si l’entreprise a présenté Bard, son propre modèle de langage, il n’est pour le moment pas disponible. En réalité, on attend le plus gros des annonces du côté de Google lors de sa conférence annuelle, la Google I/O qui aura lieu le 10 mai prochain.
D’un autre côté, en intégrant de l’IA générative dans sa suite bureautique, Google vient directement concurrencer Microsoft qui prépare d’ailleurs une nouvelle conférence dédiée à cette thématique. On sait que la firme de Redmond travaille activement sur l’intégration de fonctions similaires pour sa suite Office. Word permettrait d’écrire du texte et Outlook de répondre rapidement à ses mails, comme ce que vont pouvoir faire Google Docs et Gmail aujourd’hui.
En parallèle de sa présentation, le géant du web précise que d’autres expérimentations seront lancées dès ce mois-ci auprès de certains testeurs, pour le moment en anglais et aux États-Unis. Si elles s’avèrent concluantes, elles seront bien sûr étendues à d’autres pays et d’autres langues.
Gmail et Google Docs et autres applications Google deviennent réellement intelligents
Jusqu’à maintenant, on trouve dans Gmail et dans Google Docs les fonctions Smart Compose ou Smart Reply, qui permettent d’écrire automatiquement en fonction d’un contexte : une réponse à un mail, la suite d’une phrase, etc. Toutefois, leurs capacités se limitent le plus souvent à quelques termes, mais pas à des phrases entières. Google Workspace annonce ce 14 mars un ensemble de fonction d’écriture par IA. Elles sont disponibles dès à présent pour les utilisateurs Workspace.
Pour faciliter la prise en main de ces nouveaux outils, Google a imaginé des usages que l’on peut faire de son IA. Par exemple, on peut « rédiger, répondre, résumer et hiérarchiser » ses mails dans son client. Google Docs permet dorénavant de « réfléchir, relire, écrire et réécrire » : autant dire que cela va aider certains élèves des plus paresseux.
En fait, lorsqu’on voudra écrire sur un sujet, il suffira de taper ce sujet-là pour avoir un brouillon qui se génère. Brouillon que l’on pourra éditer pour affiner son écrit. Au-delà de ça, c’est même le style et que l’on peut modifier : de quoi formaliser un mail pas assez professionnel. L’outil d’IA permet aussi d’allonger ou au contraire de raccourcir un texte, ou encore de le mettre sous forme de liste
D’un point de vue plus technique, dans Google Sheets, les utilisateurs Workspace vont pouvoir passer « des données brutes aux idées et aux analyses grâce à l’auto-complétion, à la génération de formules et à la catégorisation contextuelles ». Côté communication, ils vont pouvoir générer des arrière-plans et enregistrer des notes dans Meet, ou encore « activer des flux de travail » dans Chat. Enfin, et on peut facilement passer à côté de ça si on lit vite, mais Slides, l’équivalent de PowerPoint façon Google, va permettre de générer automatiquement des images, du son et même des vidéos.
Google tente de rassurer les utilisateurs
Au vu des polémiques avec LaMDA, son modèle de langage qui serait doué de sensibilité selon l’un de ses anciens collaborateurs, un Google Bard pas très fiable, des problèmes causés par le Bing conversationnel ou encore avec My AI de Snapchat, Google tente de rassurer. Dans son article, le géant du web dit apporter une grande attention à son IA avec « une expérimentation réfléchie et de nombreuses itérations basées sur le retour d’information des utilisateurs. » Il poursuit en ajoutant faire tout cela « en mettant en place des garde-fous contre les abus, en protégeant la confidentialité des données des utilisateurs et en respectant les contrôles des clients en matière de gouvernance des données. »
Pour aller plus loin
Comment l’IA va transformer le Web, pour le meilleur… et pour le clic
De même d’un point de vue concret, Google présume que son IA puisse se tromper et dit vouloir donner le contrôle à l’utilisateur « en laissant l’IA formuler des suggestions que vous êtes en mesure d’accepter, d’éditer et de modifier. » Par ailleurs, comme toutes ces fonctions sont pour le moment réservées aux abonnés à Workspace, qui sont la plupart du temps des entreprises, Google fournit « les contrôles administratifs correspondants afin que les services informatiques puissent définir les bonnes règles pour leur organisation. »
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