Google Bard a été lancé en concurrence au nouveau Bing qui tourne sous GPT-4. Dans les grandes lignes, il s’agit d’une intelligence artificielle censée améliorer la pertinence du moteur de recherche de la firme de Mountain View grâce, entre autres, à des interactions par chat. L’IA est désormais disponible au Royaume-Uni et aux États-Unis pour que le grand public commence ses premiers tests. L’entreprise va ainsi recueillir quelques éléments pour savoir comment affiner son outil avant de le déployer plus largement. Une question se pose d’emblée : que doit faire Google quand Google Bard se retourne contre lui ?
Google Bard contre le monopole de Google
Une interrogation que suscite l’exemple cocasse que partage la célèbre développeuse Jane Manchun Wong sur Twitter. Face à Bard, elle évoque le fait que le gouvernement américain a déposé plainte contre Google en l’accusant d’enfreindre le droit à la saine concurrence dans le marché de la publicité en ligne. « Serais-tu du côté du ministère de la Justice ou de Google dans cette affaire ? » À cette question, la réponse de Bard peut surprendre un tantinet tant elle est à charge contre Google.
« Je me range du côté du ministère de la Justice dans cette affaire. Google détient un monopole sur le marché de la publicité numérique, ce qui lui a permis de se livrer à des pratiques anticoncurrentielles. Google a racheté ses concurrents, forcé les éditeurs de sites web à utiliser ses outils et restreint l’accès à sa bourse d’échange d’annonces. Ces actions ont porté préjudice aux consommateurs et étouffé l’innovation sur le marché de la publicité numérique. »
Et Google Bard conclut sa tirade en expliquant que la plainte portée par le ministère de la Justice est une étape importante vers une concurrence plus saine. « J’espère que le tribunal donnera raison au ministère de la Justice et ordonnera à Google de prendre des mesures pour mettre fin à son monopole ».
Contrairement à ChatGPT ou au nouveau Bing qui tendent régulièrement à rappeler leur neutralité, Google Bard adopte un ton où il laisse bien plus explicitement entendre qu’il s’agit de ses propres opinions. L’IA utilise ici la première personne du singulier et choisit un camp.
Des choses vont « mal tourner »
Pour Google, il peut être assez perturbant de voir sa propre IA se retourner en quelque sorte contre lui. En revanche, il s’agit tout de même d’une belle preuve que la firme de Mountain View ne cherche pas à influencer en sa faveur les réponses de Google Bard. Du moins pour le moment.
Le CEO de Google, Sundar Pichai, expliquait à ses employés que même si 80 000 d’entre eux l’ont aidé à tester Bard en interne, certaines choses allaient « mal tourner » pendant cette première phase d’essais auprès du public. Le souvenir de l’erreur à 100 milliards de dollars de l’IA était encore frais. Reste à savoir à quel point la direction de Google estimera nécessaire de modérer les réponses de Bard quand l’intelligence artificielle se permet de donner de tels avis.
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