Test du Hisense 55E7HQ : une TV avec un maximum de technologies

Le QLED abordable

Nous avons testé les téléviseurs Hisense E7HQ, une gamme déclinée de 43 jusqu’à 70 pouces, profitant d’une dalle LCD avec un système de rétroéclairage LED et un panneau de Quantum Dots pour les couleurs. Compatibles HDR10+ et Dolby Vision avec un traitement d’image MEMC pour la fluidité des scènes, ces TV sont capables d’afficher une image Ultra HD à 60 Hz. En voici nos impressions.
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La marque Hisense est l’un des rares fabricants à proposer toutes les technologies d’affichage pour les télévisions, qu’il s’agisse de modèles OLED ou QLED. C’est cette dernière qui est intégrée au sein de la série E7HQ. Disponible en 43, 50, 55, 65 et 70 pouces, celle-ci propose une compatibilité avec les formats vidéo HDR10+ et Dolby Vision pour tenter de séduire les fans de films et de séries, mais aussi plusieurs entrées HDMI 2.1 supportant les dernières technologies d’optimisation pour les jeux vidéo.

Nous avons pu tester le modèle de 55 pouces pendant un petit moment et en voici notre avis.

Fiche technique

Modèle Hisense 55E7HQ
Dimensions 1232 mm x 768 mm x 274 mm
Définition maximale 3840 x 2160 pixels
Taille de l’écran 55 pouces
Compatible HDR HDR10, Dolby Vision, HDR10+
Ports HDMI 3
Compatible Surround DTS-X
Nombre de haut-parleurs 2
Puissance des haut-parleurs 16 watts
Sortie audio Haut-parleurs, Optique
Système d’exploitation (OS) Vidaa U
Assistant vocal Google Assistant, Amazon Alexa, Vidaa Voice
Efficacité énergétique G
Fiche produit

Ce test a été réalisé avec un Hisense 55E7HQ prêté par la marque.

Un design classique avec deux pieds en Y

Le design du téléviseur Hisense 55E7HQ est très classique. L’écran est souligné à l’avant par une barre qui occupe toute sa largeur mesurant environ 1 cm de hauteur et il repose sur deux pieds très faciles à fixer par-dessous.

Ceux-ci sont en forme de Y inversé et proposent un empattement d’approximativement 27 cm, ce qui est assez faible et permet de l’installer sur un meuble peu profond. Comptez tout de même sur un espace de 93 cm entre les deux pieds, sur le modèle de 55 pouces.

L’écran ainsi posé sur ses deux pieds propose une surélévation d’environ 5,5 cm. Cela laisse peu d’espace pour positionner une barre de son devant sans gêner le récepteur infrarouge qui se trouve exactement au milieu de l’écran, en bas.

Pour un modèle QLED, l’écran est relativement fin, avec une épaisseur de 2,5 cm tout en haut et de 7 cm à sa base, là où il y a la partie électronique et les haut-parleurs installés dans l’épaisseur, dirigés vers le bas. La partie arrière est en plastique avec une finition plutôt moyenne.

Notez que lorsqu’on regarde le téléviseur de profil ou de haut, la dalle semble comme être plaquée sur la partie en plastique avec un léger creux tout autour. L’effet est plutôt joli, mais le polystyrène qui permet de protéger l’écran lors du transport peut s’y glisser et, à l’usage, la poussière s’y accumuler.

En façade, comptez sur une bordure noire tout autour de l’écran de 5 mm auxquels il faut ajouter 3 mm de cadre. Comme tous les autres téléviseurs, le 55E7HQ peut être accroché à un mur avec une fixation à la norme VESA300x200.

À l’arrière, on ne retrouve aucun guide-fil pour organiser la fuite des câbles. Ceux-ci sont laissés à leur sort et peuvent donc se voir, par-dessous, lorsqu’on est assis face à l’écran. Un concentrateur, au centre, aurait permis de bien organiser les fils.

Connectiques

Les connectiques sont réunies en position centrale alors qu’on a plus l’habitude de les voir sur les côtés. On y trouve un port Ethernet, une sortie optique audio, trois entrées HDMI 2.1, une entrée Audio/Vidéo analogique, une sortie casque, un emplacement pour les cartes PCMCIA, une entrée Antenne, une entrée Satellite/câble et deux prises USB.

Les trois entrées HDMI 2.1 supportent les signaux Ultra HD jusqu’à 60 Hz, en rapport avec les limitations de la dalle 50/60 Hz proposée sur ce modèle. L’une des entrées propose la compatibilité eARC pour renvoyer le signal audio vers une barre de son.

En outre, on peut compter sur une compatibilité Bluetooth et du Wi-Fi embarqué. Les assistants Alexa d’Amazon, Google Assistant et Vidaa Voice sont aussi de la partie. Pas de microphone intégré dans l’Hisense E7HQ, il faut donc utiliser celui de la télécommande pour les commandes vocales.

Image : un bon traitement, mais une luminosité très faible

Le téléviseur Hisense 55E7HQ est équipé d’une dalle LCD capable d’afficher une définition Ultra HD à 60 Hz avec un panneau de Quantum Dots et un système de rétroéclairage edge LED. C’est-à-dire que le rétroéclairage se situe sur les contours à la différence de la série U7HQ qui propose un rétroéclairage Full Array sur toute la surface de l’écran pour une meilleure maitrise du contraste sur les différentes zones de l’image.

Alors oui, disons-le sur le champ, le téléviseur est empreint à un phénomène de blooming que l’on remarque forcément dès les premières séquences de test affichées. L’effet reste toutefois modéré sur cette dalle.

Les angles de vision ne sont pas très ouverts. Dès que l’on s’écarte un peu de la position de face, les couleurs paraissent délavées et le contraste chute considérablement.

Le visionnage des programmes TNT est plutôt satisfaisant même si l’image parait assez plate, sans réelle profondeur. La compensation des mouvements est correcte, mais certains contours d’objets peuvent décrocher. Sur le programme Parc Nationaux Ces Merveilles du Monde diffusé sur Netflix, on a droit à une magnifique image, mais avec un piqué un peu trop léger et peu de profondeur. Le contraste est correct et les phénomènes de blooming sont assez limités. Quelques traînées restent après le passage d’objets très rapides, notamment sur ses contours.

Lors du visionnage de la série Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir sur Prime Video, nous avons pu constater des couleurs correctes et plutôt fidèles avec un contraste agréable. Les contours sont très bien définis, mais peuvent subir quelques traînées lorsque l’objet bouge vite. Quelques détails sont perdus sur certaines zones de l’image qui sont trop claires.

La scène de la sphère dans Another Life Saison 2 sur Netflix propose des contours satisfaisants avec, là aussi, des effets de blooming plutôt maîtrisés, car diffus sur le reste de l’arrière-plan qui a du mal à être profond. Les sous-titres passent plutôt bien. Le film 6 Underground aussi sur Netflix propose des couleurs satisfaisantes, mais aussi quelques traînées sur les contours des objets.

Enfin, avec Gemini Man, on a droit à des couleurs fidèles, un bon piqué de l’image et un suivi des contours presque satisfaisant. La température des couleurs nous a paru excellente. Les dégradés sont relativement doux, mais pas assez profonds pour être bousculé émotionnellement.

Le téléviseur propose plusieurs modes d’image : Standard, Cinéma Jour, Cinéma Nuit, Dynamique, Sport et Filmmaker. Étonnamment, ce dernier n’est disponible que pour les sources externes. Pas de mode Filmmaker proposé lors du visionnage des services de streaming, par exemple. Avec des sources externes, ce mode n’est toujours pas visible lorsqu’on affiche les réglages, car il faut aller totalement à droite du bandeau pour le trouver, ce qui est très déconcertant. Rappelons qu’il s’agit du meilleur mode d’image pour un rendu cinéma, que tout le monde devrait choisir pour obtenir des réglages optimaux, du moins sans aller personnaliser les paramètres.

Avec des contenus SDR (externes), c’est le mode Filmmaker qui permet d’atteindre les « meilleurs résultats ». On ne peut malheureusement pas considérer la colorimétrie comme fidèle, malgré tout. Nous avons relevé un Delta E moyen de 4,81, bien supérieur au seuil de 3, en dessous duquel l’œil humain n’arrive plus à faire la différence entre la couleur demandée et celle affichée à l’écran. Quelques réglages sont donc conseillés pour tenter d’obtenir mieux.

Le gamma moyen a été mesuré à 2,28. On s’aperçoit en regardant le graphique que le téléviseur n’arrive pas à suivre la courbe de référence, proposant des images bien plus sombres qu’elles ne devraient l’être sur les gris les plus foncés et des images trop lumineuses pour les gris plus clairs. En revanche, la température moyenne des couleurs est quasiment à la valeur recherchée : 6509 K pour une valeur cible de 6500 K.

Le contraste de l’écran a été mesuré à 5108:1 en mode natif ce qui est plutôt bon. La couverture de l’espace colorimétrique rec709 est assurée à 98,4 %, ce qui est très bien.

Rappelons que le téléviseur supporte les formats HLG, HDR10+ et Dolby Vision. Avec des contenus HDR (externes), c’est encore le mode Filmmaker qui permet d’obtenir les images avec un rendu Cinéma. La fidélité des couleurs est nettement meilleure puisque nous avons relevé un Delta E moyen de 1,6, ce qui est inférieur au seuil de 3. Le pic de luminosité a été mesuré à 242 cd/m², ce qui est particulièrement faible. Cela signifie qu’il faut plutôt regarder ce téléviseur dans un environnement aussi sombre que possible et qu’il ne pourra rien faire pour un visionnage en plein après-midi si le soleil entre dans la pièce. Signalons, et c’est un moindre mal, que la dalle est capable de garder ce niveau de luminosité, quelle que soit la taille de la mire, même à 100 %, occupant alors toute la surface de l’écran.

La couverture de l’espace colorimétrique DCI-P3 est assurée à 92,7 % et à 70,61 % pour l’espace BT2020, ce qui est assez faible, là encore par rapport aux autres TV du marché.

Gaming : un input lag satisfaisant et des couleurs fidèles

Hisense, comme la quasi-totalité des fabricants de télévision, continue de faire les yeux doux aux joueurs. Ainsi, nous l’avons évoqué un peu plus haut, ceux-ci peuvent profiter de deux entrées HDMI 2.1 qui sont compatibles ALLM (Auto Low Latency Mode) et VRR (Variable Refresh Rate) pour l’optimisation des images dans les jeux. Le téléviseur supporte également la technologie FreeSync Premium en cas de liaison avec la carte graphique d’un PC gaming.

Pour le temps de retard à l’affichage, nous avons mesuré un input lag de 14,1 ms ce qui représente tout juste une image de retard entre le moment où le joueur appuie sur le bouton de la télécommande et où l’action se déroule à l’écran. Les meilleurs téléviseurs dans ce domaine sont les LG OLED et Samsung QLED et QD-OLED qui proposent un input lag de seulement 9,5 ms, soit moins d’une image de retard, plus adéquat pour les joueurs les plus exigeants.

Pour les modes d’images, on peut activer le mode Jeu tout en gardant les paramètres du mode Filmmaker (pour des couleurs « plus fidèles »). Si on active le mode Dolby Vision, le signal plafonne à 60 images par seconde.

Audio : un rendu trop étriqué avec peu de spatialisation

Le téléviseur est équipé de deux haut-parleurs délivrant une puissance totale de 16 watts. On peut compter sur une compatibilité Dolby Audio et DTS Virtual:X. Le Hisense 55E7HQ produit un son relativement détaillé, mais il est aussi nettement trop localisé. Il sonne comme étriqué, peu large, et offre peu ou pas de spatialisation dans l’espace. Le rendu est très clair avec des médiums criants. Les dialogues sont passables. L’absence de basses est une évidence. Plusieurs modes audio sont disponibles. Évitez de laisser actif le mode Standard qui est totalement neutre. Passez plutôt sur les autres qui proposent un peu plus d’ampleur.

Le mode Sport propose un tout petit peu plus de largeur, mais pas assez pour faire bonne figure. Le mode Musique arrive avec un renfort de médiums et des voix un peu étouffées. Le mode Cinéma met en avant les voix sans gâcher l’arrière-plan et serait le plus adéquat pour la plupart des programmes. On apprécie d’avoir un mode Nuit qui recentre l’audio au niveau du téléviseur pour limiter son ampleur. Quoi qu’il en soit, l’ajout d’une barre de son est largement conseillé.

Interface : réactif et complet

Le téléviseur Hisense 55E7HQ est animé par le système Vidaa développé par la marque Hisense. Vidaa n’a pas grand-chose à envier aux autres systèmes. Il propose la plupart des applications de streaming les plus populaires (Netflix, Disney+, YouTube, Prime Video, Molotov TV, Canal+, Rakuten TV, RMC Sport, Pluto TV, etc.). Il y a de quoi faire.

Le téléviseur s’allume sur une chaîne de la TNT en six secondes et s’éteint instantanément au clic. Un effet de rideau peut être joué au moment de l’extinction et peut durer de 1 à 10 secondes, faisant aussi baisser le volume graduellement.

L’interface se présente avec une page d’accueil affichant les principales fonctions tout en haut de l’écran : recherche, sources, paramètres, signal Wi-Fi, notifications, profils et assistants vocaux. Dessous, il y a les applications les plus souvent utilisées. Il est possible de les organiser selon vos besoins, le cas échéant. Une vignette intitulée Apps permet d’accéder aux autres applications préinstallées.

Comme pour les autres systèmes, sur la page d’accu ement plusieurs bandeaux de suggestions de contenus en fonction des applications disponibles. Ceux-ci sont organisés par thème. La navigation dans les menus de Vidaa est très fluide et rapide, ce qui est très appréciable. Il s’agit d’ailleurs de l’un des systèmes les plus prompts sur le marché.

La liste des sources permet de sélectionner la TNT, des entrées HDMI ou les dossiers partagés sur le réseau domestique. À ce titre, le lecteur de médias intégré est parfaitement capable de lire des films très exigeants puisque nous avons pu visionner le film Gemini Man en qualité Ultra HD ayant un débit de 80 Mbits/s, sans aucune saccade. Il peut donc aussi lire des médias moins gourmands en ressource.

Les paramètres du téléviseur se présentent sous la forme d’un menu vertical qui peut être plus ou moins transparent. Il y a de quoi régler l’image, le son, le réseau et d’autres options de la télévision. Un mode de détection des scènes est prévu et doit normalement appliquer le meilleur mode d’image en fonction du contenu qui s’affiche à l’écran, mais celui-ci est loin d’être activé correctement. Cela signifie qu’il faut changer le mode d’image manuellement selon que l’on regarde du sport ou des films, par exemple. Pour cela, c’est complexe, car il faut ouvrir les paramètres avec la bonne touche de la télécommande, puis aller dans le menu Réglages.

Une télécommande ergonomique, mais pas rétroéclairée

La télévision est livrée avec une télécommande totalement en plastique. Elle est plutôt grande, rectangulaire sur le dessus, mais avec des bords arrondis dessous pour procurer une bonne prise en main. Elle est noire, non rétroéclairée, ce que nous regrettons toujours un peu. Les touches sont très agréables à utiliser et la croix directionnelle est très précise.

L’organisation est assez classique. Il y a des touches numérotées (de plus en plus abandonnés par certaines marques dont Samsung) ainsi que plusieurs boutons pour accéder directement aux services de streaming (Netflix, Prime Video, YouTube, Rakuten TV, Molotov, Canal+). Un bouton ne va plus servir : Salto, la plateforme ayant été fermée cette année. Une touche est personnalisable.

Une consommation plutôt élevée

Pour la consommation électrique, nous avons mesuré ce que consommait le téléviseur pendant la diffusion d’une série, « Les 100 » sur Netflix (HD 5.1) pendant 4 heures avec le son et les paramètres de l’image réglée sur le mode Cinéma. Dans ces conditions, reproduites pour tous les tests de téléviseurs, le Hisense 55E7HQ consommait 80 Wh. Cette consommation est plutôt élevée pour un modèle de 55 pouces.

Pour la série en HDR (Dolby Vision sombre plus précisément) The Black Mirror sur Netflix, nous avons obtenu une consommation moyenne de 87 Wh, ce qui est, là aussi, relativement élevé. La consommation en veille est de 0,5 Watt sauf si on laisse le mode réseau activé dans les paramètres, le téléviseur se tenant prêt à obéir à vos ordres vocaux et consommant alors 2 Watts.

Prix et date de sortie

La série Hisense E7HQ est déclinée en 43, 50, 55, 65 et 70 pouces pour des prix respectifs de 399 euros, 429 euros, 479 euros, 599 euros et 699 euros.

Note finale du test
6 /10
Le téléviseur Hisense 55E7HQ est un modèle chargé de multiples applications permettant de se divertir. L’image proposée n’est pas des plus fidèles en colorimétrie, la faute à un calibrage en usine pas assez poussé. Elle est relativement contrastée et profite d’une mise à l’échelle dont on peut se satisfaire avec une compensation des mouvements acceptable.

Ce qui l’est un peu moins, c’est la faible luminosité offerte par cette dalle signifiant qu’il faut privilégier un usage dans la pénombre plutôt qu’en plein après-midi. On apprécie la navigation fluide dans les menus (mais beaucoup moins que le mode Filmmaker soit « caché ») ainsi que les capacités gaming dont le faible input lag.

Points positifs du Hisense 55E7HQ

  • Fluidité des mouvements correcte

  • Qualité d’images pour des contenus HDR

  • Interface complète et rapide, mais…

Points négatifs du Hisense 55E7HQ

  • …Mode Filmmaker caché ou absent pour les sources internes

  • Contours des objets parfois délicats

  • Blooming malgré tout

  • Télécommande non rétroéclairée

  • Faible luminosité

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