Affaire Huawei : Washington va étendre le délai de deux semaines pour les demandes de licences

 
Alors que la date butoir pour l’embargo américain sur le groupe Huawei était fixée au 19 novembre, elle devrait être repoussée de deux semaines comme l’affirmes l’agence Reuters et le New York Times

En mai dernier, on apprenait que l’administration américaine avait ajouté le groupe Huawei à son Entity List, un groupe d’entreprises et d’institutions avec lesquelles les entreprises américaines n’avaient plus le droit de faire affaire. Depuis, Washington a cependant mis de l’eau dans son vin en annonçant que certaines entreprises pourraient demander des dérogations. Alors que la date butoir avait été fixée au 19 novembre pour ces demandes de licences exceptionnelles, elle devrait être prolongée de deux semaines.

L’information nous vient directement de Reuters dans un article publié ce samedi, mais également du New York Times. Selon l’agence de presse, « l’extension sera annoncée lundi, lorsque le délai précédent arrivera à expiration, indiquent nos sources ». L’idée derrière cette prolongation sera notamment de permettre à certains opérateurs dans les zones rurales américaines d’avoir le temps de faire leurs demandes et de minimiser les répercussions de l’embargo pour ces entreprises.

Vendredi, le secrétaire américain au commerce avait annoncé sur Fox Business Network que nombre de ces opérateurs orientés vers les zones rurales avaient besoin de licences temporaires pour continuer à utiliser les technologies Huawei pour leurs réseaux 3G et 4G. De son côté, le procureur général des États-Unis s’est dit très préoccupé par le groupe chinois et affirme qu’on ne peut pas lui faire confiance compte tenu de ses antécédents.

Ce ne serait pas la première fois que Washington prolonge le délai pour la demande des licences. En effet, la date butoir était initialement prévue pour le 19 août avant d’être prolongée de 90 jours. Par ailleurs, si Washington a commencé à examiner les dossiers des différentes entreprises souhaitant continuer à faire affaire avec Huawei, on ne sait pas encore lesquelles pourront profiter de ces licences. Si Google en fait partie, cela permettrait au constructeur chinois de sortir d’une zone grise particulièrement compliquée dans le domaine des smartphones puisqu’il ne peut pour l’heure intégrer les services mobiles de l’éditeur dans ses derniers appareils.


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