On est monté à bord du Hyundai Ioniq 9, une voiture électrique XXL qui se recharge très vite

 
Hyundai poursuit le développement de sa gamme de voitures électriques. Juste après sa petite Inster, la marque coréenne présente l’immense Ioniq 9, un SUV électrique promettant un espace à bord et une autonomie XXL. Avant son lancement mi-2025, nous sommes partis à sa découverte.
Hyundai Ioniq 9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Parfois assez loin des projecteurs ou des premières places des chiffres de vente, Kia et Hyundai continuent leur bonhomme de chemin dans le domaine de la voiture électrique. 2025 sera d’ailleurs une année importante pour Hyundai, avec le lancement de la petite Inster, affichée à partir de 25 000 euros.

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Une citadine qui ne sera pas le seul lancement de la marque cette année : de l’autre côté du spectre trônera bientôt le Ioniq 9, un immense SUV plaçant la barre haut sur les technologies et la vie à bord. Avant son arrivée à l’été sur le marché français, nous sommes partis à sa découverte.

Fiche technique

Modèle Hyundai Ioniq 9
Dimensions 5,06 m x 1,98 m x 1,79 m
Puissance (chevaux) 217 chevaux
0 à 100km/h 9,4 s
Niveau d’autonomie Conduite semi-autonome (niveau 2)
Taille de l’écran principal 12 pouces
Prise côté voiture Type 2 Combo (CCS)
Essayez-la   Fiche produit

Extérieur : immense et travaillé

Une chose est sûre : avec ses 5,06 m de long, 1,98 m de large et 1,79 m de haut, on comprend très rapidement que le Ioniq 9 a été plutôt conçu avec le marché américain que pour l’européen – sa présentation à Los Angeles en novembre 2024 fut un bon indicateur.

Hyundai Ioniq 9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

De fait, cet Ioniq 9 en impose. Par ses dimensions, certes, mais aussi par son style, très massif, mais au final très différent de son cousin technique, le Kia EV9. Là où le Kia mise sur un style très cubique, le Hyundai part sur quelque chose que la marque qualifie d’« aérosthétique » (sic). De fait, avec un Cx de 0,259, le SUV semble avoir passé du temps en soufflerie – notons que le SCx, véritable garant des performances aérodynamiques de la voiture, n’est pas communiqué.

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Et cela se voit : le pavillon très fuyant à l’arrière, les arêtes franches sur les flancs, les rétroviseurs numériques et les artifices habituels (calandre active, spoiler à l’arrière, etc) trahissent le soin apporté à améliorer la pénétration dans l’air.

Hyundai Ioniq 9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Reste que cet Ioniq 9 n’en oublie pas pour autant l’air de famille avec le reste des Hyundai électriques : en témoignent ces fameux pixels lumineux, à l’avant comme à l’arrière, véritable signature de la marque. D’autres partis pris (hayon noir, généreux passages de roues) pourront interloquer, mais force est de constater que ce SUV apporte une réelle personnalité.

Intérieur : à l’américaine

Beaucoup de place

À l’ouverture des immenses portes (attention aux parkings étroits !), on se rend définitivement compte de l’influence américaine dans la philosophie du Ioniq 9. Plusieurs indices ne trompent pas, comme la console centrale extra large… ou le nombre sans fin de porte-gobelets.

Hyundai Ioniq 9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Passé ces éléments, l’espace à bord est assez remarquable. Grâce à sa longueur confortable et son empattement (la distance entre les roues) de 3,13 m, le SUV est capable de proposer trois rangées de sièges, en configuration 6 ou 7 places.

En 6 places, deux sièges indépendants, chauffants et ventilés, prennent place au rang 2. Petite subtilité : ils pivotent, soit pour faire face à la porte (et aider, par exemple, à installer un siège enfant), soit pour faire face à la dernière rangée – rendant l’espace aux jambes assez ténu. Une plus traditionnelle banquette est également proposée, et devrait obtenir la majorité des suffrages en France.

Niveau coffre, le volume est affiché à 1 323 litres avec la banquette en place et même 620 litres lorsque la troisième rangée est relevée. Des chiffres rares, et qui pourront être étendus par un coffre à l’avant de 88 litres sur les versions à moteur arrière et de 52 litres sur les versions 4×4 (le moteur à l’avant grevant fatalement l’espace disponible).

Des écrans pas en reste

Dans cet habitacle, à la présentation léchée et aux matériaux de qualité (du moins sur la version Calligraphy haut de gamme présentée), les écrans ont la belle vie. Sur cette planche de bord, très horizontale, deux dalles de 12 pouces (une pour le conducteur, une au centre) prennent place dans un châssis incurvé.

Hyundai Ioniq 9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Ces écrans connectés intègrent la compatibilité avec les mises à jour à distance (OTA), mais aussi un planificateur d’itinéraire « optimisé », sans compter un système de fonctions à la demande, de clefs numériques ou de catalogue d’applications.

Notons enfin quelques originalités, comme des prises USB de 100 W directement reliées à la batterie de traction, un système de charge inversée (V2L) ou une stérilisation par UV-C dans un réceptacle dédié.

Batterie, moteurs & autonomie : du lourd

Évidemment, un tel gabarit oblige une fiche technique costaude. Ce qui est le cas : côté motorisation, Hyundai laisse le choix entre une version à moteur arrière de 217 ch (160 kW), une à transmission intégrale ajoutant un moteur avant de 95 ch (70 kW), et une version Performance remplaçant ce dernier par un de 160 kW – comme à l’arrière, donc.

Hyundai Ioniq 9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Cette motorisation permet de passer de 0 à 100 km/h en 5,2 s, et de 80 à 120 km/h en 3,4 s. Les autres versions sont plus sages : la version propulsion demande ainsi 9,4 s sur le 0-100 km/h.

La batterie suit. Sur ce chapitre, Hyundai prend ses distances avec le Kia EV9 : là où le Kia dispose de deux packs de 76,1 et 99,8 kWh, le Ioniq 9 n’est disponible qu’avec une seule batterie de 110,3 kWh. Cette belle capacité permet d’espérer une autonomie de 620 km selon la norme WLTP, là où l’EV9 s’arrêtera à 563 km WLTP – la faute, également, à un aérodynamisme moins évolué.

Hyundai Ioniq 9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Évidemment, l’architecture 800 volts, typique des Kia et Hyundai électriques, est présente. Cette solution technique permet (entre autres) d’abaisser le temps de charge, et brancher cet Ioniq 9 sur une borne 350 kW permettra de passer de 10 à 80 % de la batterie en 24 minutes.

Prix, concurrence et disponibilité : rendez-vous cet été

Si Hyundai est bavard sur de nombreux sujets, la tarification est encore tenue secrète. Une chose est sûre : les commandes ouvriront en mars, pour une arrivée en concessions cet été.

Certes, les grands SUV électriques ne sont pas encore légion, mais la concurrence existe bel et bien. Évidemment, le Kia EV9, disponible à partir de 73 000 euros, promet une lutte fratricide, mais les BMW iX (dès 88 600 euros), Volvo EX90 (89 500 euros), Mercedes-Benz EQE SUV (85 050 euros) et Xpeng G9 (59 990 euros) seront également au rendez-vous.

Hyundai Ioniq 9 // Source : Jean-Baptiste Passieux – Frandroid

Si Hyundai est bien conscient que la France (et l’Europe en général) n’est pas un marché décisif pour cet Ioniq 9, la marque espère tout de même écouler quelques centaines d’exemplaires par an – et faire hésiter des clients du Santa Fe, l’équivalent thermique dans la gamme.

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