En 2021, le secteur de la tech représente 4 % des émissions de carbone dans le monde. Un chiffre encore faible certes, mais voué à augmenter drastiquement dans les prochaines années, de l’aveu de tous. Rien qu’en 2022, il devrait déjà doubler. Tous les géants de la tech se mobilisent pour trouver des solutions, notamment en améliorant la consommation énergétique de leurs datacenters ou de leurs usines de production à coup de panneaux photovoltaïques, de recyclage des eaux, d’économies en tous genres ou de projets pour la planète.
Depuis longtemps, Microsoft a commencé à déployer des initiatives pour réduire l’empreinte carbone de sa production d’appareils. Cela a commencé avec la Xbox One et la promesse que ses consoles seraient neutres en carbone à l’avenir, puis avec l’annonce d’un objectif fixé à 2030 pour une empreinte carbone négative. D’ici à 2050, Microsoft promet même d’avoir éliminé de l’environnement l’équivalent de tout le carbone émis par l’entreprise depuis sa création en 1975.
Pour aller plus loin
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Comment ? En réduisant ses propres émissions (-6 % en un an en 2020, environ 730 000 tonnes) et en aidant aussi l’élimination des émissions des autres entreprises avec des solutions apportées. Et chaque année un rapport sera publié pour suivre les évolutions promises par la société américaine.
Pour les Français, les entreprises du numérique ont un rôle à jouer
Car du côté de Redmond, on se sait coupable, mais l’on veut aussi être porteur de solutions. Jouer un rôle en tant que leader de la tech pour offrir des solutions afin de réduire les émissions carbone et l’empreinte environnementale dans le monde tout en insistant sur la durabilité. Un projet à deux têtes qui répond aussi à un constat fait par les utilisateurs : 56 % des Français interrogés estiment que le numérique peut aider à réduire l’empreinte environnementale, selon une étude Opinion Way*.
En tête des préoccupations, on trouve évidemment la pollution numérique pour 55 % d’entre eux, avec une forte sensibilité auprès des 18-34 ans plus directement concernés. Et la majorité des sondés estime que les entreprises peuvent avoir un rôle décisif dans l’action contre cette pollution numérique et ont le plus de pouvoir pour cela (68 %), contre 28 % qui misent davantage sur la responsabilité individuelle.
Car si la tech représente 4 % des émissions carbone, Microsoft estime que son savoir-faire et ses technologies peuvent améliorer les résultats des autres 96 % de « fautifs ». « Il y a eu la COP 26, c’est très bien. Mais au final, on se retrouve avec du 50-50 dans la réussite et les promesses », a souligné Brad Smith, président de Microsoft lors d’une visite en France, lors d’une rencontre avec quelques médias. « Cela ne bouge pas assez vite pour améliorer les choses. Dans certains pays, les entreprises font avancer les choses plus vite que les gouvernements, même les plus optimistes et déterminés. C’est pourquoi nous devons prendre l’engagement d’agir. Et pas seulement en allant replanter des arbres ou en disant aux gens de ne rien faire. Il faut justement les payer pour faire quelque chose pour la planète. »
Microsoft a ainsi promis un milliard de dollars pour la création du fonds d’innovation pour le climat et a déjà investi pour compenser plus d’un milliard de tonnes d’émissions carbone (plantation d’arbres notamment et programme bourse carbone interne pour agir sur les émissions des chaînes d’approvisionnement des fournisseurs et clients). En 2021, les primes des cadres de l’entreprise seront désormais indexées sur les avancées de la marque en matière de développement durable. Les promesses, c’est bien. Les résultats chiffrables, c’est mieux. Et pour cela, plusieurs projets sont en bonne voie, grâce à la mise en place d’outils performants et intéressants.
Mesurer les données pour mieux les gérer
« Nous allons avoir besoin de technologies qui n’existent pas encore pour y parvenir », reconnaît Brad Smith. Mais pour bien définir cela, il faut être capable de mesurer les besoins comme les excès à l’aide de données récupérées. Selon Côme Perpère, Directeur du développement durable et de la transformation de Microsoft France, les entreprises sont volontaires, mais mal équipées pour mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et réduire les émissions. 20 % d’entre elles s’y seraient engagées, mais seulement 10 % auraient des moyens réels de mesurer les résultats (rapport du Boston Consulting Group). Et quand les mesures sont faites, c’est avec une marge d’erreur souvent admise de 30 à 40 % pour les entreprises. Les outils s’avèrent donc indispensables.
Microsoft Cloud for Sustainability a été créé en ce sens. Cette solution numérique permet aux entreprises participantes de mesurer, gérer et comptabiliser leurs émissions carbone en se fixant aussi des objectifs à atteindre. Cela a permis de mettre au point un écosystème qui permette de comprendre ses propres mesures, ses émissions et de définir un moyen d’y remédier afin d’avoir un impact plus bas. Une interface offre alors un tableau de bord avec des données exactes pour comprendre les sources d’émissions.
Cela va permettre aussi de mettre en place un algorithme capable d’analyser et de donner une vision plus précise des données à disposition. Ces dernières pourront être partagées afin d’améliorer l’IA ainsi conçue et le modèle propre à chacun. « Cela peut permettre un benchmark de sa propre entreprise et être un outil de comparaison. Nous pouvons alors fournir des recommandations et des conseils pour réduire l’empreinte carbone selon le profil de l’entreprise », ajoute le patron de Microsoft en présentant le projet maison. « Il est important d’apprendre de chacun ».
Œuvrer pour son propre impact environnemental et pour aider les autres entreprises pourrait s’apparenter à de l’ingérence et un côté qui peut être donneur de leçon. Mais chez Microsoft, pas question de voir les choses ainsi : « on veut mettre nos outils, notre expérience et notre capacité à gérer le matériel comme le logiciel au service d’une cause qui nous semble importante », nous martèle-t-on.
Ainsi, on invoque le fonctionnement des systèmes financiers qui se doivent d’être transparents, qui subissent des audits fréquents et sont soumis à des autorités de régulation. « Personne ne remet en question la fiabilité des résultats des marchés financiers. On veut la même chose pour les questions de durabilité », souligne Brad Smith qui prône la transparence au sein du fonctionnement de son entreprise, dans la production des produits jusqu’au transport en termes d’émission. Une bonne attitude pour encourager les bonnes pratiques chez les autres qui auront ainsi des moyens de se comparer de manière fiable pour voir si l’air est plus vert ailleurs.
Un programme d’accélération pour les startups vertes de demain
Pour aller dans ce sens sur les questions d’environnement et de développement durable, l’entreprise américaine a annoncé le lancement en France d’un programme d’accélération de six mois intitulé Environmental Start-up Accelerator. Il vise à accueillir de 7 à 10 startups européennes qui œuvrent à réduire et/ou à compenser les émissions carbone. Ce programme sera implanté à Station F à Paris et va offrir un soutien technique et financier aux heureux élus de la part de Microsoft et ses partenaires (l’ADEME, l’entreprise de conseils Cap Gemini, Perfesco [groupe EDF] et Suez pour du mentoring et des ateliers, la plateforme de traitement de données Loamics, les fonds d’investissement Elaia et Citizen Capital, l’entreprise à mission Time for the Planet).
L’appel à candidatures est ouvert depuis quelques jours et les startups souhaitant présenter leur dossier ont jusqu’au 10 décembre pour le déposer en ligne. Les candidatures retenues seront annoncées courant décembre pour démarrer le programme début janvier 2022.
De l’aveu même de Microsoft, aucun profil particulier n’est défini. C’est la force des propositions qui fera la différence, tant que les startups répondent aux critères importants : proposer des solutions pour réduire et compenser les émissions carbone, que ce soit avec des outils ou des projets.
*Sondage réalisé en ligne du 20 au 22 octobre 2021 auprès d’un échantillon de 1051 personnes, représentatif de la population française active âgée de 18 ans et plus.
Les constructeurs doivent arrêter avec l'obsolescence programmée et cesser leur marketing qui nous inonde de toutes parts. Les consommateurs doivent également revoir leur mode de consommation en arrêtant d'acheter tout est n'importe quoi ! Tout le monde doit faire des efforts et se remettre en question.
C'est bien beau de planter des arbres, mais ça sert à rien si on continue à les couper. Et aussi pour réduire l'impact des appareils sur l'environnement, arrêtez l'obsolescence programmée avec Windows 11!
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