Dès le 18 janvier, l’annonce du rachat d’Activision Blizzard King par Microsoft a fait l’effet d’un séisme dans l’industrie du jeu vidéo. Avec un montant de 68,7 milliards de dollars, c’est même un séisme pour les industries de la tech et du divertissement au sens large. D’autant plus que cela fait suite au rachat déjà important de Bethesda Zenimax pour 8,1 milliards de dollars finalisé en 2021. Si cette nouvelle procédure aboutit, c’est une galaxie de plus de 30 studios que Microsoft va contrôler avec les franchises les plus populaires du jeu vidéo.
Dès lors on peut se demander : le rachat va-t-il aboutir sans objection de la part des différentes autorités garantes d’une concurrence saine à travers le monde ?
La Maison-Blanche ne réagit pas (encore)
C’est d’abord vers les États-Unis que les regards se tournent. La presse a pu interroger Jen Psaki, porte-parole de la Maison-Blanche sur le sujet qui n’a pas souhaité apporter de commentaires. Elle a tout de même indiqué que la FTC et le département de la Justice allaient examiner le dossier. Il faut garder en tête le rachat au point mort du géant ARM par Nvidia, notamment freiné par les États-Unis. Depuis le rachat de Bethesda, les États-Unis ont changé de président et d’administration.
Le même jour que l’annonce de Microsoft, le 18 janvier 2022, la FTC qui s’occupe de la concurrence aux États-Unis a annoncé sa volonté de revoir la gestion des fusions et acquisitions dans l’industrie. Sont particulièrement ciblés par cette première annonce les rachats importants dont celui d’Activision Blizzard est un parfait exemple.
Rappelons que dès le début de l’année 2021, Joe Biden a nommé Lina Khan à la tête de la FTC. Cette juriste est connue pour être une spécialiste des affaires antitrust et en particulier du gain en puissance des grands groupes : Amazon, Facebook, Microsoft ou encore Apple et Google.
L’acquisition d’Activision-Blizzard pourrait donc se transformer en contre la montre pour Microsoft. La firme souhaite probablement terminer ce dossier avant la mise en application des nouvelles mesures de la FTC.
Microsoft est-il réellement en danger ?
Cette affaire pose forcément des questions aux autorités de la concurrence de par la taille des acteurs et le montant engagé. Toutefois, Microsoft a quelques arguments à faire valoir pour tempérer les accusations de monopoles. La firme savait d’ailleurs très bien dans quoi elle mettait les pieds. Dès l’annonce du rachat, elle précisait ainsi que « à la fin de la procédure, Microsoft deviendra la 3e entreprise de jeu vidéo en chiffres d’affaires derrière Tencent et Sony ». Par ailleurs, Microsoft peut mettre en avant que cette acquisition le renforce sur des marchés où le groupe a peu d’emprise comme le jeu mobile avec Candy Crush de King.
Sur le marché des consoles de jeu, le rachat d’Activision Blizzard ne devrait pas avoir de conséquence sur le catalogue de Nintendo, actuellement premier du marché en vente de consoles. Du côté de Sony, l’avenir de la licence Call of Duty est au centre de l’équation. Mais même sans ce jeu très important, qui représente une part non négligeable des revenus de Sony à travers les ventes sur le PlayStation Store, il ne fait aucun doute que le constructeur garderait une importance de premier plan.
Malgré la taille très importante que Microsoft prendrait dans la production du jeu vidéo au niveau mondiale, il semble improbable à ce stade que le rachat soit bloqué sous l’argument du monopole ou de l’antitrust. Cela tient aussi au statut d’Activision-Blizzard comme éditeur tiers. Microsoft ne rachète pas tant un concurrent, qu’il internalise un partenaire avec une intégration verticale. Si l’on imagine un rachat de Nintendo ou de Sony par Microsoft, on comprend immédiatement que les questions de monopoles prendraient un tout autre sens.
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[…] rachat, annoncé la semaine dernière, d’Activision-Blizzard-King, par Microsoft. Néanmoins, les premiers échos suite à cette annonce sont plutôt positifs, Microsoft assurant ne devenir, après le rachat, que la troisième entreprise du monde du jeu […]
Pas sûr, avec ce rachat par Microsoft, il y aura enfin une des GAFAM qui deviendra un colosse du jeu vidéo, Amazon investi dedans mais reste loin de Microsoft, Apple est loin, Facebook, Google .... bref il faut un colosse américain pour se confronter à Tencent qui est à l'heure actuelle la plus grande entreprise de divertissement vidéo ludique (pour rappel, Riot Games qui gère League of Legends et d'autres boites appartiennent à Tencent) et dans cette petite guerre froide qu'il y a entre les USA et la Chine ça ne serait pas étonnant de ne voir que très peu de frein à ce rachat
[…] announcement on Tuesday of acquisition of Activision-Blizzard-King by Microsoft for the trifle of 68.7 billion dollars has had the effect of a detonation in the video game […]
[…] announcement on Tuesday of acquisition of Activision-Blizzard-King by Microsoft for the trifle of 68.7 billion dollars has had the effect of a detonation in the video game […]
[…] announcement Activision-Blissard-King acquired by Microsoft The paltry $ 68.7 billion caused an explosion in the video game industry. While many questions […]
[…] on Tuesday about Microsoft’s acquisition of Activision-Blizzard-King A measly $68.7 billion has had a bombing effect in the video game industry. While many questions […]
Pour NVIDIA/ARM il y avait de sérieux doutes (légitimes) des le départ. Là cette acquisition se fera. Ils risquent d'avoir de sacrées doublons chez Microsoft en rachetant que des gros éditeurs comme Bethesda / Activision. La politique d'acquisition de Sony est moins bling bling mais me paraît plus saine (et beaucoup moins cher). Du coup Sony devrait avoir une 20aines de studios et Microsoft une 30aines il me semble. Dans tous les cas , l'effet immédiat est que ça va clairement pousser SONY a réellement investir dans le cloud gaming.
Aucune chance d'être interdit, surtout si Microsoft justifie que Activision-Blizzard été dans une mauvaise situation financière suite aux accusations qui ont détérioré son image. Microsoft se fera donc ici passer pour un sauveur du studio et dirons donc qu'ils auront pris la décision d'acheter ce studio pour faire "uniquement" plaisir aux joueurs. D'ailleurs, ils justifierons aussi le fait que ni Nintendo, ni Sony, n'ont pris les devant pour acheter le studio alors qu'ils auraient pu si ils le voulaient réellement.
Toutes les autorités de concurrence auront leur mot à dire, par uniquement la maison blanche. Pensez à l'autorité européenne. S'ils deviennent 3ème, pas de sujet de monopole à priori. Cependant, l'autorité européenne avait déjà jugé de monopole des positions dominantes sur une "portion d'un marché". Elle pourrait très bien analysé la répartition de marché par tranche d'âge des joueurs ou par terminal utilisé. Elle interdirait par exemple une fusion si le nouvel acteur est en monopole sur le marché des jeux mobile des 10 - 15 ans.
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