Nintendo Switch et « obsolescence programmée » : l’UFC-Que Choisir porte plainte

 
En France, l’UFC-Que Choisir annonce porter plainte contre Nintendo pour « obsolescence programmée ». Cette décision fait suite aux nombreux soucis rencontrés par les utilisateurs sur leurs manettes de Switch dans la fameuse affaire « Joy-Con Drift ».
Joy-Con de Nintendo Switch
Les manettes Joy-Con de la Nintendo Switch // Source : Sara Kurfeß sur Unsplash

Alors que nous parlons beaucoup des consoles next-gen en ce moment, la Nintendo Switch reste l’un des appareils les plus populaires dans le secteur du jeu vidéo. Toutefois, nombre de personnes ont rencontré des problèmes similaires rendant les manettes Joy-Con incontrôlables. L’affaire avait même eu droit à un nom : « Joy-Con Drift » et avait poussé Nintendo à présenter des excuses officielles.

L’UFC-Que Choisir passe à l’attaque

Un geste insuffisant aux yeux de l’UFC-Que Choisir. L’association de consommateurs a en effet annoncé avoir porté plainte en France contre Nintendo pour « obsolescence programmée ».

Déterminée à ce que Nintendo revoit la fabrication de ses manettes pour éviter l’apparition quasi systématique de cette panne, l’UFC-Que Choisir porte donc plainte ce jour auprès du Procureur de la République de Nanterre.

Pour rappel, l’UFC-Que Chosir avait déjà agi en 2019 en mettant en demeure Nintendo de remplacer ou réparer gratuitement les Joy-Con défectueux. L’organisation précise par ailleurs dans son communiqué que plus de 5000 consommateurs lui ont signalé des dysfonctionnements en novembre dernier, leurs manettes de Switch étant sujettes à des mouvements fantômes perturbant l’expérience de jeu.

Et ça ne s’arrête pas là : « les signalements ont continué d’affluer auprès de l’association. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 65 % des consommateurs victimes ont constaté cette panne moins d’un an après l’achat des manettes. Elle apparaît, quel que soit le profil ou l’âge du joueur, même en jouant moins de 5h par semaine. 25 % des consommateurs ont même vu la panne survenir dans les 6 mois après l’achat, malgré la faible utilisation de la console ».

« Obsolescence programmée » pour les Nintendo Switch

Ce constat a poussé l’UFC-Que Choisir a examiné plusieurs manettes de Nintendo Switch en laboratoire. Ses experts se sont ainsi rendu compte que des modifications avaient été apportées à la manette après l’affaire « Joy-Con Drift », mais l’origine même de la panne n’a pas été corrigée selon l’association qui met en avant deux causes vraisemblablement à l’origine de la panne :

  • « une usure prématurée des circuits imprimés ;
  • un défaut d’étanchéité qui entraine une quantité inquiétante de débris et poussières au sein du joystick, dont l’origine paraît être à la fois interne et externe. »

Alertée par ces observations, par la fréquence de la panne et le manque de réactivité de Nintendo, l’UFC-Que Choisir a donc décidé de saisir la justice afin que le géant japonais soit condamné pour « obsolescence programmée ».

La procédure pouvant prendre du temps avant d’aboutir, l’UFC-Que Choisir invite les consommateurs a contacté le service après-vente de Nintendo pour exiger une réparation gratuite de leurs manettes. L’association met à disposition un guide étape par étape pour faire cela et un formulaire pour que les clients puissent signaler un refus de prise en charge gratuite de ladite réparation.


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