Test de l’Oppo Reno 2 : Oppo se voit pousser des aile(ron)s

Smartphones • 2019

Après une gamme Reno plutôt réussie, Oppo a annoncé le Reno 2. On reprend le même principe de smartphone très design, avec un mécanisme d'aileron de requin pour l'appareil photo frontal, mais l'Oppo Reno 2 propose une puce bien plus puissante et davantage d'objectifs au dos. De quoi en faire un très bon smartphone ? C'est ce qu'on va voir dans ce test.
Oppo Reno 2

En bref
Oppo Reno 2

8 /10
Points positifs de l'Oppo Reno 2
  • De belles photos, même de nuit
  • Un écran d'excellente facture
  • Un design alléchant et bien fini
  • (Prise jack)
Points négatifs de l'Oppo Reno 2
  • Peu confortable à une main
  • Interface ColorOS toujours mal fichue
  • On trouve plus puissant au même prix
  • (Pas de charge sans fil ni de certification IP)

Ce test a été réalisé le 16 Octobre 2019 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Fiche technique

Modèle Oppo Reno 2
Dimensions 74,3 mm x 160 mm x 9,5 mm
Interface constructeur ColorOS
Taille de l’écran 6,5 pouces
Définition 2400 x 1080 pixels
Densité de pixels 401 ppp
Technologie OLED
SoC Qualcomm Snapdragon 730G
Puce graphique Qualcomm Adreno 618
Stockage interne 128 Go, 256 Go
Appareil photo (dorsal) Capteur 1 : 48 Mp
Capteur 2 : 13 Mp
Capteur 3 : 8 Mp
Capteur 4 : 2 Mp
Capteur photo frontal 16 Mp
Définition enregistrement vidéo 4K
Wi-fi Wi-Fi 5 (ac)
Bluetooth 5.0
5G Non
NFC Oui
Capteur d’empreintes Sous l’écran
Type de connecteur USB Type-C
Capacité de la batterie 4000 mAh
Poids 189 g
Couleurs Noir, Bleu
Prix 499 €
Fiche produit

Ce test a été réalisé à partir d’un smartphone fourni par la marque.

Design

De prime abord, l’Oppo Reno 2 ressemble trait pour trait à l’Oppo Reno. Non pas que ce soit une surprise, mais à l’exception de quelques détails près, il est compliqué de faire le distinguo entre les deux smartphones.

Reste que le design de l’Oppo Reno 2, comme celui de son prédécesseur, est très qualitatif, à défaut d’être une véritable surprise. On retrouve un dos quasiment complètement lisse, sans aucune proéminence venue des appareils photo. Seule une petite bille vient casser cet aspect. Officiellement, elle est là pour empêcher que le smartphone glisse trop rapidement. Officieusement, même si elle vient ajouter un peu de stabilité, elle n’empêche pas complètement le smartphone de glisser sur un bureau qui ne serait pas complètement droit.

Le dos de l’Oppo Reno 2

Si le dos n’est dérangé par aucune excroissance, il en va de même pour la face avant. En façade, on profite donc d’un grand écran de 6,5 pouces qui occupe 93 % de la face avant selon Oppo, avec de fines bordures de 3 mm en haut, à gauche et à droite, et 4,5 mm en bas. Le smartphone est par ailleurs particulièrement massif avec un poids mesuré à 193 grammes. Pas d’encoche ni d’espace inutilisé, et pour cause : comme sur le premier Oppo Reno, l’appareil photo pour les selfies est logé dans un mécanisme rétractable.

Celui-ci reprend la forme chère à la gamme Reno, à savoir un design que l’on qualifiera d’aileron de requin à défaut d’autre point de comparaison. En d’autres termes, une seule partie du mécanisme vient bouger quand l’autre ne fait que pivoter. Là aussi, l’aileron se fait particulièrement lisse avec un seul appareil photo logé, qui ne dépasse nullement de la surface en verre. On remarque également que c’est là qu’est intégré le haut-parleur pour les appels, la grille au-dessus de l’écran n’est que ça, une simple grille permettant de faire passer le son au travers.

La caméra de selfie de l’Oppo Reno 2

Pour son mécanisme d’appareil photo rétractable, Oppo annonce jusqu’à 300 000 ouvertures certifiées. Selon le constructeur chinois, cela équivaudrait à cinq ans d’utilisation pour quiconque l’utiliserait près de 165 fois par jour. Bref, c’est large.

Sur la tranche droite, on retrouve le bouton de mise en veille — ici mis en valeur par une bande verte — ainsi que la trappe pour carte double nano-SIM ou nano-SIM+microSD, au choix. C’est à gauche qu’Oppo a niché les deux touches de volume. Dommage, compte tenu de la taille imposante de l’appareil, il n’est pas aisé de modifier le volume sonore d’une seule main pour les droitiers, les boutons étant placés un peu haut. Enfin, c’est en bas que l’on va retrouver la prise USB-C, la prise casque et le haut-parleur.

Revenons tout de même rapidement au dos de l’appareil, puisque même s’il est lisse, il reste atypique. Il n’intègre en effet rien de moins que quatre objectifs ainsi que la barre verticale intégrant « Oppo designed for Reno ». La marque a joué avec les reflets pour créer des effets de lumière assez réussis sur ce modèle.

L’Oppo Reno 2

Dans l’ensemble, malgré ce design soigné, l’Oppo Reno 2 peine à convaincre. Il est un peu lourd, certes, avec son poids de 193 grammes, mais c’est surtout dans son déséquilibre qu’il dérange. Le haut du smartphone est plus lourd que le bas et rend sa manipulation à une main assez peu aisée. Le smartphone aura tendance à basculer vers l’arrière et, si cela ne le fera pas tomber de votre main pour autant, c’est assez frustrant au quotidien.

Écran

On l’a vu, l’Oppo Reno est un smartphone assez imposant avec son grand écran de 6,5 pouces. Celui-ci utilise la technologie Amoled. Il permet par ailleurs d’afficher une image de 2400 pixels par 1080, soit un ratio de 20:9 assez inédit. On a plus l’habitude des smartphones au format 19,5:9 ou 21:9 du côté de Sony avec les derniers Xperia. Du fait de ce ratio inhabituel, on pourra rencontrer quelques erreurs d’affichage en haut et en bas de l’écran sur certains jeux comme Call of Duty Mobile.

Reste qu’avec une densité de 401 pixels par pouce, l’écran de l’Oppo Reno 2 reste très confortable à consulter. On n’est pas gêné par des pixels qui seraient visibles et, à moins de vouloir utiliser le smartphone comme écran de réalité virtuelle, la définition est largement suffisante dans la plupart des cas.

L’écran de l’Oppo Reno 2

On notera également qu’à l’utilisation, le smartphone propose un écran assez lumineux pour consulter des contenus même en extérieur en plein jour. On admettra néanmoins que la météo de ces derniers jours à Paris ne le pousse pas jusque dans ces retranchements. Pour le contraste, technologie OLED oblige, ils sont là aussi excellents et en pleine obscurité, impossible de distinguer les parties de l’écran affichant du noir. Néanmoins, par défaut, on pourra regretter une balance des blancs qui tire trop vers le bleu.

L’Oppo Reno 2 propose deux modes de calibration. Un mode vif, utilisé par défaut, et un mode doux. Par ailleurs, le menu d’affichage permet de modifier la calibration en passant à une colorimétrie plus chaude ou plus froide encore.

Afin de mesurer précisément la qualité de l’écran, nous avons utilisé une sonde et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays. Avec le mode vif, nous avons ainsi pu atteindre 101 % des couleurs du spectre DCI P3 avec un Delta E de seulement 4,1. La température du blanc était cependant très élevée, à 7406K, mais vient descendre à 6521K lorsqu’on choisit la colorimétrie la plus chaude possible. L’écran devient alors très proche d’une température neutre à 6500K, celle de la lumière du soleil. Enfin, concernant la luminosité maximale, on a pu la mesurer à 538 cd/m², un score là aussi très bon.

Dans l’ensemble, à condition d’activer le mode vif et de mettre la température la plus chaude possible, l’Oppo Reno 2 propose donc un excellent écran avec non seulement des couleurs vives et riches, mais aussi un très bon contraste, une bonne température et une colorimétrie qui, si elle n’est pas exemplaire, reste suffisamment bonne pour ne pas déceler d’erreurs.

Pour aller plus loin
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Logiciel

Pour le logiciel, Oppo a fait appel à Android en version 9.0 Pie avec son interface maison, ColorOS 6.1. Du côté des patchs de sécurité, le smartphone est relativement à jour avec la mise à jour du 5 septembre au moment de l’écriture de ces lignes, le 9 octobre.

Les paramètres de l’Oppo Reno 2

Si l’on a pu critiquer fortement ColorOS lors des précédents tests de smartphones Oppo par le passé, force est de reconnaître que la marque a fait des progrès avec la dernière version. Par défaut, on retrouve donc un lanceur avec un tiroir d’applications — même si les applications viennent automatiquement s’installer sur le bureau. La traduction vers le français a par ailleurs été améliorée. Là où on pouvait regretter des textes comme « Décl. charg. données. journ. err. app. » sur le premier Oppo Reno, la marque nous a confirmé avoir fait appel à une agence pour la traduction sur le Reno 2. Ce n’est pas encore la panacée, mais on évite la catastrophe des précédents modèles.

Du côté de la barre de notifications, on pourra regretter qu’elle ne soit pas centrée, ou plutôt que les icônes d’applications et de statut s’affichent bien trop bas, créant un certain déséquilibre. Il en va de même dans l’écran de paramètres rapides. Difficile de comprendre pourquoi l’icône de « Oppo Share » adopte un design aussi différent des autres. Impossible également de comprendre pourquoi certains paramètres s’affichent en bleu lorsqu’ils sont actifs quand d’autres, a priori similaires, passent en vert.

Reste que l’interface du Oppo Reno 2 est particulièrement complète. Difficile à appréhender dans son ensemble, penseront certains à raison, mais très complète. On peut notamment inverser la position des touches de navigation — ou passer à une navigation gestuelle –, changer l’organisation de la grille, basculer entre trois modes d’affichage nocturne différents, sécuriser certaines applications par le lecteur d’empreintes digitales ou cloner des applications pour profiter de deux comptes Instagram par exemple.

Si l’on peut regretter l’absence de mode sombre, un assistant intelligent assez peu pertinent, l’ajout de trop nombreux bloatwares ou l’impossibilité d’activer le déverrouillage par reconnaissance faciale pourtant disponible dans les menus (le lecteur d’empreintes sous l’écran est quant à lui très rapide), difficile de nier le progrès qu’a pu faire Oppo. On est encore très loin de la perfection, mais le constructeur est définitivement sur la bonne voie.

Performances

Si l’Oppo Reno premier du nom était doté d’une puce Snapdragon 710, l’Oppo Reno 2 profite quant à lui d’un SoC plus puissant avec le Snapdragon 730G de Qualcomm, déclinaison « gaming » du Snapdragon 730. À celui-ci sont adossés 8 Go de RAM LPDDR4X et 256 Go de stockage à la norme UFS 2.1.

À l’utilisation, l’Oppo Reno 2 répond au doigt et à l’œil. Durant nos tests, nous n’avons connu aucun ralentissement et le smartphone s’est comporté sans aucun problème. Dans les menus, pour la navigation Web, dans les jeux 2D comme dans ceux 3D plus gourmands en ressources graphiques, le smartphone s’est comporté de manière très fluide.

L’Oppo Reno 2

À titre d’exemple, Fortnite, qui reste l’un des jeux les plus gourmands sur Android, s’est lancé par défaut en qualité moyenne avec une résolution 3D à 75 % et un rafraichissement à 30 images par seconde. La qualité élevée et les 60 FPS étant bloqués pour l’instant par Epic côté serveur. En augmentant la résolution à 100 %, soit la qualité maximale proposée pour l’instant par l’Oppo Reno 2, le jeu est resté à un framerate de 29 à 30 FPS constant.

Il en va de même pour PUBG Mobile. Le jeu de Tencent s’est lancé avec une qualité graphique élevée (graphismes HD, fréquence d’image élevée, antialiasing désactivé), mais on a pu augmenter encore la qualité avec un antialiasing activé et sans ajustement graphique automatique. Le smartphone s’est comporté là encore de manière impeccable, sans aucun ralentissement, même dans les phases de véhicule à 120 km/h.

Afin d’évaluer les performances de l’Oppo Reno 2, on a également comparé ses résultats à toute une série de smartphones concurrents : le premier Oppo Reno, les Xiaomi Mi 9T Pro et Google Pixel 3a XL, vendus à un prix similaire, et le Samsung Galaxy A80, doté de la puce Snapdragon 730, sans le G.

Oppo Reno 2 Samsung Galaxy A80 Oppo Reno Xiaomi Mi 9T Pro Google Pixel 3a XL
SoC S730G S730 Snapdragon 710 S855 S670
AnTuTu 7.x 205 862 202 827 154 173 365 213 152 727
PCMark 2.0 7 257 7 311 6 406 9 134 7 333
3DMark Slingshot Extreme 2 395 2 354 1 780 4 751 1 626
3DMark Slingshot Extreme Graphics 2 240 2 225 1 653 5 529 1 486
3DMark Slingshot Extreme Physics 3 163 2 950 2 435 3 183 2 429
GFXBench Aztec Vulkan high (onscreen / offscreen) 9,6 / 6,7 FPS 9,7 / 6,7 FPS 6,9 / 4,6 FPS 24 / 16 FPS 6,3 / 4,1 FPS
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) 15 / 17 FPS 14 / 14 FPS 11 / 13 FPS 36 / 40 FPS 11 / 11 FPS
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) 36 / 42 FPS 30 / 34 FPS 28 / 31 FPS 60 / 90 FPS 28 / 29 FPS
Lecture / écriture séquentielle 470 / 201 Mo/s 497 / 193 Mo/s 117 / 22 Mo/s 820 / 183 Mo/s 305 / 169 Mo/s
Lecture / écriture aléatoire 36,3K / 57,6K IOPS 29k / 55k IOPS 30k / 5,6k IOPS 35k / 6,3k IOPS 19k / 20k IOPS

Concrètement, on constate donc que l’Oppo Reno 2 parvient donc, sans surprise, à de bien meilleures performances que la première version. Sur AnTuTu par exemple, le score est augmenté de plus de 30 %. Néanmoins, le smartphone peine à convaincre pour son prix. Certes, il est plus performant que le Galaxy A80, avec son simple Snapdragon 730, mais cela se joue à la marge d’erreur. Difficile de voir concrètement en quoi le Snapdragon 730G apporte du neuf. Surtout qu’en face, certains appareils vendus au même prix sont directement équipés du Snapdragon 855, bien plus puissant. C’est le cas du Xiaomi Mi 9T Pro, mais aussi de l’Asus Zenfone 6 ou du Xiaomi Mi 9 dont le prix a bien baissé depuis son lancement.

Appareil photo

L’Oppo Reno lancé au printemps dernier ne proposait que deux modules photo au dos, un premier avec un capteur de 48 mégapixels et un objectif grand-angle ouvrant à f/1,7 et un second avec un capteur de 5 mégapixels qui ne servait qu’au traitement de la photo. Bref, alors que la plupart des constructeurs proposent désormais de multiples focales, c’était très léger.

L’Oppo Reno 2

Pour son Reno 2, Oppo a donc revu les choses et mise sur la polyvalence. Le module photo au dos passe ainsi de deux à quatre appareils photo donc voici la configuration :

  • Appareil grand-angle avec capteur 48 MP et objectif équivalent 25,8 mm (f/1,7)
  • Appareil téléobjectif avec capteur 13 MP et objectif équivalent 57,5 mm (f/2,4)
  • Appareil ultra grand-angle avec capteur 8 MP et objectif équivalent 18,4 mm (f/2,2)
  • Appareil pour le mode portrait avec capteur 2 MP et objectif équivalent 23,9 mm (f/2,4)

On a donc droit à un module principal, à un ultra grand-angle x0,7 et à un zoom optique x2. À cela, Oppo a également rajouté un zoom hybride x5 accessible directement depuis l’interface de l’application photo de son Reno 2.

Dans l’ensemble, on observe assez peu de différence de traitement entre les différents objectifs dont la colorimétrie reste cohérente. Surtout, on apprécie que l’ultra grand-angle ne soit pas sujet de distorsions optiques comme c’est parfois le cas. Néanmoins, on aurait apprécié que le téléobjectif profite d’une stabilisation optique. Si cela n’est pas gênant en zoom optique x2, cela le devient bien davantage lorsqu’on passe au zoom hybride x5 et que l’on peut avoir des flous de bougé.

En extérieur, avec une bonne luminosité, l’Oppo Reno 2 s’en sort très bien. Le smartphone parvient à capturer les détails sans souci et à conserver un bon piqué partout sur l’image. Surtout, le mode HDR automatique du smartphone est particulièrement convaincant. Même avec le soleil de face, les immeubles dans l’ombre parviennent à rester bien visibles. Il en va de même pour les nuages, très détaillés sur le second cliché. Certains pourront néanmoins regretter un rendu un peu trop illustré qui manque de naturel, mais c’est une question de goûts.

En intérieur, l’Oppo Reno 2 se comporte là encore particulièrement bien. Le smartphone parvient à capturer des clichés bien éclairés malgré une faible luminosité ambiante. On ne distingue pas trop de bruit numérique et le rendu des couleurs, assez chaleureux, respecte grossièrement la scène capturée.

De nuit, l’Oppo Reno 2 peut être utilisé en mode automatique ou en basculant manuellement sur le mode nuit. Sur la série de clichés ci-dessous, la première photo est en mode auto tandis que la seconde est prise en mode nuit :

Dans l’ensemble, le mode nuit manuel permet de profiter de scènes bien mieux éclairées. Les parties les plus sombres de l’image deviennent visibles tandis que les zones les plus lumineuses sont légèrement amoindries pour avoir une image plus uniforme, avec une meilleure plage dynamique. Surtout, on constate que le mode nuit permet d’obtenir une bien meilleure colorimétrie, bien moins orangée dans notre cas. Il est clairement efficace et permet même, sur certains clichés, d’apercevoir les étoiles.

Pour le mode portrait, l’Oppo Reno 2 utilise un capteur dédié à l’arrière afin de mesurer la profondeur de la scène et l’adapter en fonction. Les clichés sont plutôt réussis avec le mode automatique comme le mode portrait activé. On relèvera néanmoins quelques ratés, notamment au niveau de la monture des lunettes. Reste que dans l’absolu, les clichés sont très convaincants avec un excellent niveau de détails et un bon respect de la colorimétrie ou du détourage.

En selfie, l’Oppo Reno 2 est équipé d’un capteur de 16 mégapixels associé à un objectif grand-angle équivalent 19 mm (f/2,0). Les clichés sont assez bien détaillés et le HDR automatique fait bien son effet. On retrouve là aussi un mode portrait assez efficace — malgré l’absence d’objectif dédié — même si le passage vers le mode portrait supprime forcément le HDR.

En vidéo, l’Oppo Reno 2 est capable de tourner avec une qualité 4K jusqu’à 30 images par seconde, ou à 60 images par seconde en Full HD. La définition 4K ne permet cependant pas de profiter du mode ultra stabilisé.

En revanche, pour la caméra de selfie, il n’est possible que de tourner en Full HD avec une fréquence de 30 images par seconde.

Autonomie

L’Oppo Reno 2 est doté d’une batterie assez conséquente de 4000 mAh. Durant nos tests, nous avons ainsi pu utiliser l’appareil pendant deux jours — plus précisément 33 heures — avant qu’il ne passe à 13 % d’autonomie. Sur ce laps de temps, l’écran est resté allumé pendant environ 5h, dont 15 minutes passées sur Fortnite et 35 sur PUBG Mobile.

Les paramètres de batterie de l’Oppo Reno 2

Sur notre test d’autonomie ViSer, identique sur tous les smartphones que l’on teste, l’Oppo Reno 2 a mis 13h34 pour passer de 100 à 10 % de batterie. Un très bon score dans la fourchette haute des smartphones testés par la rédaction.

Pour la recharge, le smartphone d’Oppo profite d’une compatibilité avec le système maison du constructeur, VOOC 3.0. Il est ainsi doté d’un chargeur 20W (5V, 4A). Celui-ci lui permet de passer de 6 à 52 % de batterie en 30 minutes et de monter à 85 % en une heure. Il faudra patienter cependant un peu plus d’1h30 avant une charge complète de 6 à 100 %.

L’Oppo Reno 2 fait cependant l’impasse sur la charge sans fil.

Réseau et communication

Le nouveau smartphone d’Oppo est compatible avec l’ensemble des bandes de fréquence 4G en France, aussi bien les 2100 MHz (B1), 1800 MHz (B3), 2600 MHz (B5) et 800 MHz (B20) que la 700 MHz (B28) chère à Free Mobile. Il profite par ailleurs d’une compatibilité 4G+.

Concernant la qualité d’appel, l’Oppo Reno 2 capture une voix assez naturelle pour votre interlocuteur, tout en parvenant à très bien annuler les bruits ambiants.

Pour le Wi-Fi, le smartphone est compatible Wi-Fi 5 (802.11 a/b/g/n/ac). Le Bluetooth est quant à lui en version 5.0 avec le support des codecs aptX, aptX HD et LDAC pour l’audio. Le smartphone propose également une compatibilité NFC pour le paiement mobile ou les titres de transport dématérialisés, ainsi qu’une géolocalisation par GPS, Galileo, Glonass ou Beidou.

Prix et disponibilité

L’Oppo Reno 2 est annoncé au tarif de 499 euros en France. Il sera disponible dès le 18 octobre en deux coloris : bleu sombre ou vert.

À ce tarif, on peut citer le Xiaomi Mi 9T Pro, le OnePlus 7T ou le Honor 20 Pro.

Notre avis sur L' Oppo Reno 2

Design
7
Pour son Reno 2, Oppo a encore une fois soigné le design. Le smartphone est très bien fini. On regrettera qu'il ne soit pas étanche, mais c'est un autre problème qui dérange surtout, son poids mal équilibré. Le haut du smartphone est assez lourd et basculera facilement, ce qui rend sa manipulation frustrante à une main.
Écran
9
Pour l'écran, c'est un quasi sans-faute de la part d'Oppo. Le constructeur a une bonne dalle assez lumineuse, très contrastée et avec une excellente colorimétrie pour de l'OLED. On aurait apprécié une compatibilité avec le rafraichissement 90 Hz ou une meilleure calibration, mais les réglages manuels suffisent.
Logiciel
6
Certes, il y a du mieux chez Oppo pour le logiciel, mais on est encore loin de l'interface idéale : trop d'applications préinstallées, trop de menus, des icônes qui manquent de cohérence. Alors certes, on appréciera la personnalisation poussée et la rapidité du lecteur d'empreintes, mais ce n'est toujours pas ça.
Performances
8
L'Oppo Reno 2 embarque la puce Snapdragon 730G de Qualcomm, soit quasiment ce qui se fait de mieux chez le constructeur de SoCs. Néanmoins, à ce prix là et face à une concurrence qui n'hésite pas à proposer le Snapdragon 855, on aurait pu s'attendre à mieux. Reste que le 730G suffira dans 99% des usages.
Caméra
9
L'appareil photo de l'Oppo Reno 2 est étonnant de qualité. Il propose trop optiques différentes, tout en gardant une cohérence de couleurs pour chacune d'entre elles. Le traitement d'image a été soigné et les clichés sont fidèles. Plus encore, même en basse lumière, l'Oppo Reno 2 s'en tire haut la main.
Autonomie
8
Le Reno 2 propose une autonomie confortable de plus de 24 heures. Certes, on est loin de certains concurrents avec leurs batteries de 6000 mAh, mais c'est suffisant pour la plupart des cas. On appréciera par ailleurs sa charge rapide, même si on aurait apprécié l'ajout de la charge sans fil.
Note finale du test
8 /10
L'Oppo Reno 2 n'est pas le smartphone le plus puissant du moment. Ce n'est pas non plus le meilleur en photo, ni celui avec le meilleur écran. Mais le smartphone reste très bien équilibré. Il n'en mets pas plein la vue sur les performances, mais conviendra à l'écrasante majorité des usages. Pour la photo, son quadruple module arrière remplit parfaitement son office et s'avère très convaincant en basse lumière.

Cependant, le smartphone d'Oppo pêche par certains aspects pourtant importants. C'est le cas de son interface logicielle ColorOS 6.1 qui n'arrive toujours pas à convaincre malgré de beaux progrès. Il en va de même pour le confort d'utilisation assez moyen en raison du poids élevé et du manque d'équilibre du smartphone.

L'Oppo Reno 2 est un smartphone design, un appareil photo plus que convenable et doté d'une excellente autonomie. S'il satisfera la grande majorité des utilisateurs, on aurait apprécié un peu plus de finitions pour le rendre incontournable.

Points positifs de l'Oppo Reno 2

  • De belles photos, même de nuit

  • Un écran d'excellente facture

  • Un design alléchant et bien fini

  • (Prise jack)

Points négatifs de l'Oppo Reno 2

  • Peu confortable à une main

  • Interface ColorOS toujours mal fichue

  • On trouve plus puissant au même prix

  • (Pas de charge sans fil ni de certification IP)

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