Renault-Nissan, 20 milliards d’euros dans l’électrique : quels plans se trament en coulisses ?

 
Des sources citées par Reuters assurent que l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi s’apprête à annoncer un plan d’investissement colossal de 20 milliards d’euros pour accélérer sa transition vers l’électrique.
Renault Megane E-Tech

Sommes-nous à l’aube d’un investissement historique de 20 milliards d’euros signé Renault-Nissan-Mitsubishi ? C’est en tout cas ce qu’avance l’agence de presse Reuters, dont plusieurs sources proches du dossier affirment que l’Alliance est sur le point d’annoncer un nouveau programme d’électrification de grande envergure.

En plus des 10 milliards d’euros déjà dépensés pour les voitures électriques, l’entreprise serait prête à ajouter 20 milliards supplémentaires d’ici 2027. Ce nouveau passage à la caisse permettrait d’approfondir leur coopération commune afin d’anticiper la hausse de la demande et se montrer plus compétitif sur un marché de plus en plus concurrentiel.

Cinq plateformes

Attendue le jeudi 27 janvier, l’annonce de ce projet d’envergure permettra de présenter les grands chantiers à venir. En premier lieu, l’Alliance a pour ambition de proposer 30 véhicules branchés à son catalogue d’ici 2030. Le tout reposerait sur cinq plateformes, qui devraient couvrir 90 % des modèles produits par le groupe.

Parmi les cinq plateformes évoquées par Reuters, l’une existe déjà : il s’agit de la CMF-EV, qui est par exemple utilisée pour la Renault Mégane E-Tech. À l’avenir, une autre architecture dédiée aux voitures abordables de Nissan sera développée. Deux autres s’attarderont sur les fameuses key cars japonaises, des micro-citadines peu coûteuses.

Renault Mégane eVision
Renault Mégane eVision // Source : Renault

Une cinquième et dernière plateforme devrait être construite pour les automobiles compactes de Nissan, d’ici le milieu de la décennie. Répondant au nom de CMFB-EV, elle servirait par exemple à concevoir une certaine Micra électrique. Bref, l’heure sera à la production de nouveaux véhicules, mais pas que.

Ces 20 milliards d’investissement permettront aussi de standardiser certains composants afin de réduire les coûts de fabrication, notamment celle des batteries. Renault-Nissan-Mitsubishi espère ainsi réaliser des économies conséquentes, dans un cadre de production à grande échelle.

Renault, objectif 2030

Ce plan ambitieux fait par ailleurs échos à la récente sortie médiatique de Luca de Meo, PDG du groupe Renault, selon lequel la marque française ne vendra que des voitures électriques à partir de 2030. Soit cinq ans avant l’application des nouveaux standards de CO2 instaurée par les instances européennes, qui pousseront alors tous les constructeurs à passer au 100 % électrique.

Selon des responsables de l’entreprise toujours cités par Reuters, la transition annoncée par Renault ne s’appliquera qu’au marché européen dans un premier temps, et qu’à la marque Renault uniquement. Dacia, par exemple, devrait être exclu de ce dispositif.

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