Le retour de Samsung sur le marché PC se poursuit et après la gamme des Book 2, le Sud-Coréen délivre logiquement celle des Book 3 pour corriger certains des défauts les plus évidents. Si le Galaxy Book 3 Ultra était un monstre de puissance – et de tarif – le Book 3 Pro 360 se veut nettement plus accessible… nettement moins puissant également.
Par rapport au Book 2 Pro 360, Samsung a fait d’importants changements et a par exemple troqué la dalle 15,6 pouces pour un modèle autrement plus convaincant. Les 16 pouces de diagonale sont au menu, mais c’est surtout le passage en 2 880 x 1 800 pixels qui fait plaisir : le Full HD sur un portable de ce niveau, ça faisait quand même un peu tâche.
Fiche technique
Modèle | Samsung Galaxy Book 3 Pro 360 |
---|---|
Dimensions | 252,2 mm x 12,8 mm |
Définition | 2880 x 1800 pixels |
Technologie d’affichage | AMOLED |
Écran tactile | Oui |
Processeur (CPU) | Core i7-1360P |
Puce graphique (GPU) | Intel Iris Xe Graphics |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go |
Mémoire interne | 512 Go |
Version du Bluetooth | 5.1 |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Poids | 1660 grammes |
Profondeur | 355,4 mm |
Prix | 2199 |
Fiche produit |
Le test a été réalisé à partir d’un produit prêté par la marque.
Design
Salué par la critique autant que par les usagers, le design du Galaxy Book 2 Pro 360 n’avait aucune raison d’être largement modifié par Samsung. La sobriété et l’élégance des précédents modèles restent de mise pour notre cru 2023 qui s’inspire donc toujours autant des produits Apple. Le châssis en aluminium est une fois encore une petite merveille dont le teint mat permet d’éviter de trop garder les traces de doigts. La qualité de fabrication semble difficile à attaquer et les finitions sont en tout point remarquables.
Nous l’avons dit, Samsung a opéré quelques changements à commencer par cet écran qui troque la dalle Amoled 15,6 pouces Full HD pour un produit de même technologie, mais en 16 pouces 2 880 x 1 800 pixels. Une nouveauté d’autant plus intéressante qu’elle a peu d’impact sur les dimensions du portable : à 355,4 x 252,2 x 12,8 mm, il est un peu plus large (+ 2,4 cm) que son prédécesseur. C’est un peu moins réussi côté poids, le modèle 2023 étant tout de même 250 grammes plus lourd que la version 2022. À 1,66 kg, les choses restent supportables.
Rappelons bien sûr que, modèle 360 oblige, Samsung conserve les deux charnières sur 360° qui permettent d’ouvrir et positionner la machine de nombreuses manières : en portable « classique », en « tente » ou en « tablette » afin de convenir à divers usages. Il est aussi possible de l’avoir en portable « inversé ». Là, le clavier est au contact du bureau et l’écran face à nous : on regrette que Samsung n’ait pas placé des patins pour éviter que les touches du clavier ne risquent rapidement les rayures.
Clavier et pavé tactile
À l’ouverture du portable, le système de démarrage automatique s’enclenche et le clavier s’illumine laissant apparaître des touches de bonne taille, bien espacées. Bien sûr, Samsung garde ses très bons contacteurs ciseaux qui autorisent des touches d’une extrême finesse sans nuire à la qualité de frappe. Comme souvent, on regrette simplement que les touches fléchées soient bien plus petites que les autres. Samsung se rattrape avec une bonne gestion des raccourcis et la présence d’un pavé numérique presque parfait, qui conserve même la touche « entrée ».
Comme sur tous les autres modèles de Galaxy Book, Samsung a évidemment intégré un bouton de mise sous tension dans le coin supérieur droit du clavier. Cette touche fait office de lecteur d’empreintes, rien à redire à ce niveau. Plus surprenante est la taille du pavé tactile (152 x 107 mm) qui serait 39 % plus grand que celui du Book 2 Pro 360. La glisse est parfaite et les gestes des doigts sont interprétés sans la moindre erreur, mais on peine à trouver un réel intérêt à cette immense surface. Peut-être qu’après plusieurs mois d’utilisation…
Notons, enfin, que Samsung livre toujours son Galaxy Book3 Pro 360 avec l’excellent S Pen qui offre une autre façon d’interagir avec la machine. Le fabricant évoque une version « mise à jour » de son stylet : nous cherchons encore la différence. En revanche, l’utilisation du S Pen profite largement du rafraîchissement 120 Hz autorisé par la dalle pour un confort d’écriture ou de dessin bien supérieur.
Connectique
Sans grande surprise, Samsung n’a pas cherché à « descendre en gamme » et la connectique du Book 3 Ultra se retrouve à l’identique sur le Book 3 Pro 360. De fait, on dispose d’un très pratique port HDMI 2.0 plein format sur le côté gauche, accompagné de deux ports Thunderbolt 4 certifiés pour du 40 Gb/s. Du Thunderbolt qui, bien sûr, permet de faire passer le courant, mais on regrette tout de même que l’HDMI ne soit pas en 2.1.
Sur le côté droit du portable, la connectique est plus basique. Un lecteur de cartes microSD est de la partie quand on aurait préféré voir un lecteur SD pour plus de confort. Rien à dire en revanche sur le combo jack 3,5 mm, toujours très pratique. Non, notre dernier regret concernera l’USB-A. En effet, Samsung intègre bien un port USB 3.2, mais, vous vous en doutez, nous aurions préféré voir deux connecteurs de ce type pour davantage de polyvalence à l’usage.
Webcam et audio
Côté webcam, il ne fallait pas s’attendre à des miracles et Samsung a logiquement reconduit le même modèle que l’on trouvait déjà sur le Galaxy Book2 Pro 360. Il s’agit un produit simple, mais tout à fait capable et qui capture jusqu’en 1 080p. Largement suffisant. La compatibilité Windows Hello est au menu et la bête fait parfaitement son office pour de la visioconférence.
En revanche, il ne faut pas trop lui en demander et les détails ont tendance à vite passer à la trappe alors que le traitement logiciel réalisé par Samsung peut avoir tendance à lisser un peu trop les choses. Au contraire, dès lors que la pièce est sombre, l’image est bruitée et on privilégiera une utilisation dans un environnement bien éclairé.
A contrario, Samsung a pas mal modifié sa recette audio. S’il fait toujours confiance à AKG, le nombre de haut-parleurs a doublé : deux « woofer » de 5 Watts et deux « tweeter » de 2 Watts. Il ne faut pas s’attendre à des miracles et on doit toujours faire avec un creux au niveau des basses. Pour autant, la stéréophonie est agréable et l’ensemble bien détaillé. Bien sûr, on préfère toujours la sortie jack 3,5 mm pour profiter d’un son plus harmonieux, sans distorsion.
Écran
Le test du Galaxy Book3 Ultra avait été l’occasion de voir combien Samsung avait décidé de faire progresser la dalle de ses portables. Heureusement, le Sud-Coréen n’a pas réservé cette progression au seul haut de gamme et notre Book3 Pro 360 en profite également. Il est donc ici aussi question d’une dalle AMOLED de 16 pouces capable d’une définition de 2 880 x 1 800 pixels avec un rafraîchissement variable (VRR) jusqu’à 120 Hz.
Comme sur son grand frère, plusieurs modes d’affichage sont disponibles (Auto, DCI-P3, sRGB). À l’aide de notre sonde Calman, il a été possible de mesurer d’excellents espaces colorimétriques avec, par exemple, 190% de l’espace sRGB et 128% de l’espace DCI-P3. Impressionnant. La luminosité maximale n’est « que » de 292 cd/m² et, défaut de nombreux écrans tactiles, le traitement brillant n’arrange rien à l’affaire : il sera difficile d’éviter les reflets, en extérieur notamment.
Avec une température moyenne relevée de 6868K, il n’y a guère de reproche à faire au Galaxy Book 3 Pro 360 qui est nettement moins à son aise côté calibrage. Nous avons effectivement noté un DeltaE en moyenne de 4,82. Autant dire qu’il faudra « travailler la bête » pour obtenir quelque chose de satisfaisant. C’est d’autant plus dommage que la justesse des couleurs du Galaxy Book 3 Ultra était pratiquement impeccable. Espérons que Samsung soit plus homogène dans sa façon de gérer les différents produits de sa gamme Book 4.
Logiciel
Comme à son habitude, Samsung reste un fidèle de Microsoft et le Galaxy Book 3 Pro 360 est ainsi livré avec Windows 11 dans sa version Familiale. Un système qui nécessitera une bonne dose de mises à jour au premier démarrage, mais rien de dramatique. En revanche, il faut reconnaître que les « à-côtés » n’ont rien de bien transcendants. Nous évacuerons rapidement le cas du McAfee installé par défaut et qui n’apporte absolument rien. Autant lui indiquer la sortie d’entrée : non, nous ne prolongerons pas cette période d’essai. Merci.
Pour le reste, et en dehors des sempiternelles et innombrables « propositions » de Microsoft (Disney+ et autres Netflix), c’est vraiment très pauvre. Samsung y va bien sûr de sa suite logicielle avec une interface qui ne dépaysera pas les utilisateurs habitués des smartphones de la marque, mais on ne peut pas dire qu’il y ait de quoi se réveiller la nuit. Gallery ou Notes n’ont rien d’exceptionnel et Studio Plus n’est qu’un ersatz de logiciel de montage vidéo.
Ne soyons toutefois pas trop durs. En effet, ces applications ont le mérite d’exister et d’apporter quelques fonctionnalités qui peuvent faire défaut au Windows de base. De plus, leur proximité avec les applications Android leur donne un certain avantage ergonomique. Enfin, elles donnent accès aux principaux réglages de l’écran, des performances de la machine, de la gestion de la batterie ou de la sauvegarde.
Performances
Vous l’avez peut-être noté sur notre fiche technique, la version du Galaxy Book 3 Pro 360 que nous a envoyée Samsung est conçue autour de l’excellent processeur Intel Core i7 1360P. Un modèle Raptor Lake doté de 12 cœurs – 4 performants et 8 efficaces – capable d’atteindre une fréquence boost de 5 GHz pour un PBP de 28 Watts seulement. Il est associé à 16 Go de RAM LPDDR5 et à un SSD 512 Go de marque Samsung. En revanche, la solution graphique est confiée à la seule solution intégrée par Intel à son CPU, un Iris Xe Graphics peu recommandable pour du jeu vidéo.
Benchmarks CPU
Inutile de multiplier les mesures de performance du CPU. Nous avons retenu deux « valeurs sûres » à savoir les tests single-core/multi-core de Cinebench R23 et les trois scènes du Blender benchmark. Dans ce dernier cas, le Galaxy Book 3 Pro 360 se comporte correctement, mais nous semble un peu en retrait de ce que peut fournir le 1360P d’Intel. Impression confirmée par Cinebench R23 : avec 1 693 et 10 066 points nous sommes un cran en-dessous des performances moyennes observées (autour de 1 800 et 11 300 points). Samsung aurait pu mieux faire.
Benchmarks GPU
Côté performances graphiques, ce n’est pas la peine de tourner autour du pot : l’Iris Xe Graphics du processeur Intel n’est pas en mesure de faire grand-chose. La scène TimeSpy de l’inévitable 3DMark se solde par un score sans appel de 1 768 points et encore, la seule partie graphique pointe à 1 579 points. Nous avions tout de même à cœur de vous donner une idée de ce que cela peut donner sur un vrai jeu. En limitant la définition au 1 080p, nous n’avons atteint qu’une moyenne de 35 images par seconde sur Shadow of the Tomb Raider, malgré des options graphiques calées au minimum.
Sous-système disque
Reprenant à son compte l’adage « on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même », Samsung a retenu un SSD M.2 de son cru. En l’occurrence, il s’agit de l’excellent PM9A1 dans sa version 512 Go. Le modèle est à la norme PCIe Gen 4 et profite de débits théoriques parmi les meilleurs du marché, en lecture séquentielle en tout cas (7 Go/s). CrystalDiskMark a permis de vérifier l’excellent comportement du SSD qui vient effectivement taquiner les 7 Go/s en lecture et les 5 Go/s en écriture avec un nombre d’IOPS plus que correct.
Utilisation « quotidienne »
Afin de conclure la partie performances de notre test, nous trouvons intéressant de proposer un test sous PCMark. Le logiciel a l’avantage de simuler l’utilisation « véridique » d’un ordinateur en le soumettant à des tests de visioconférence, de bureautique ainsi que diverses applications de retouches photo ou vidéo et de création 3D. À 5 720 points, le Galaxy Book 3 Pro 360 n’est pas aussi percutant que nous l’aurions souhaité, mais on le sent handicapé par sa solution graphique qui vient nettement affecter le score de rendu et visualisation avec 4 185 points seulement.
Refroidissement et bruit
Comme à son habitude, Samsung a mis en place une très sérieuse solution de refroidissement composée de deux caloducs imposants pour conduire la chaleur depuis les deux dissipateurs jusqu’aux ventilateurs du portable. Les ventilateurs sont discrets et il faut vraiment solliciter très lourdement le portable durant plusieurs heures pour qu’ils s’activent de manière audible. Rien de gênant pour votre entourage direct donc. De plus, même lorsqu’ils sont en rotation, les ventilateurs sont discrets (35 dB mesurés) et leur tonalité sourde est parfaitement supportable.
Pour ce qui est de la chauffe, sans mauvais jeu de mots, Samsung souffle le chaud et le froid. En effet, du côté du clavier, nous n’avons jamais mesuré plus de 41°C au moyen d’une sonde placée au niveau du bouton de mise sous tension. En revanche, sous le portable, cela monte davantage (autour de 47°C). Enfin, et c’est peut-être là le plus agaçant : HWMonitor a relevé des pointes à plus de 98°C pour le CPU losqu’il est à pleine charge soulignant un effet de throttling qui expliquerait les performances un peu faibles sur nos benchmarks CPU. Dommage.
Autonomie
À la manière du Galaxy Book 3 Ultra, notre Galaxy Book 3 Pro 360 intègre une batterie de 76 Wh en légère augmentation par rapport aux 68 Wh de la précédente version. Le portable est accompagné d’un bloc d’alimentation USB-C de 65 Watts qui se distingue logiquement par sa compacité : parfait pour accompagner un laptop lui aussi particulièrement simple à transporter.
Alors que l’écran est sans doute plus énergivore que celui du Book 2 Pro 360, l’autonomie pose question. Hélas, pas de miracle : sur le test Procyon – lequel utilise de nombreuses séquences vidéo – le portable a tenu 8 heures avant de déclarer forfait. La luminosité était entre 70 et 100%, le son à 50% et les Bluetooth/Wi-Fi activés. En fin de test, il ne restait plus que 3% de batterie, mais pour contextualiser, sachez que le Book 2 Pro 360 tenait près de 12 heures. Le modèle 2023 signe une régression notable liée à la définition de l’écran et à sa fréquence de rafraîchissement.
Prix et disponibilité
Dans la version que nous avons testée avec un processeur Intel Core i7 1360P, 16 Go de LPDDR5 et un SSD de 512 Go, Samsung vend son portable à 2 099 euros. Un tarif qui passe à 2 199 euros avec un SSD de 1 To. Il n’existe en revanche aucun moyen de faire baisser le prix : nous avions la version la plus « faible » pour ce test.
Un tarif qui place le Book 3 Pro 360 en concurrence directe avec les Summit E16 Flip de MSI, lesquels sont un petit cran moins onéreux avec un SSD plus imposant. Notez enfin qu’à ce niveau de prix et à condition de faire une croix sur l’aspect convertible ou le stylet, on peut aussi trouver des portables dotées d’excellentes cartes graphiques, mais ce n’est clairement pas le même usage.
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