Seconde enceinte de la gamme ULT 2024, la Sony ULT Field 7 est la (très) grande sœur de la Sony ULT Field 1 que nous avions testée avant l’été. Sony renouait alors avec un son doux et généreux dans le grave, après une génération d’enceintes XG un peu moins convaincantes. La série ULT(imate) signe ainsi le retour en force de la marque sur le marché des enceintes Bluetooth nomades et festives, puisque la Sony ULT Field 7, avec son gabarit généreux et ses jeux de lumière intégrés, a vocation à produire une ambiance musicale puissante et entraînante, chez soi comme au jardin ou à la plage.
Sony ULT Field 7Fiche technique
L’enceinte utilisĂ©e pour ce test a Ă©tĂ© prĂŞtĂ©e par le constructeur.
Sony ULT Field 7Une silhouette cylindrique qui attire l’Ĺ“il
La Sony ULT Field 7 ne fait pas dans la demi-mesure. Dès le premier regard, on est frappĂ© par sa silhouette cylindrique imposante, qui annonce un son un minimum charpentĂ©, sinon franchement puissant. MalgrĂ© son gabarit consĂ©quent (512 mm x 224 mm x 222 pour 6,3 kg), Sony n’a pas nĂ©gligĂ© l’aspect pratique. Les poignĂ©es intĂ©grĂ©es aux extrĂ©mitĂ©s offrent une prise en main sĂ»re et confortable, tout en permettant un positionnement vertical ou horizontal sans risquer d’obstruer les radiateurs passifs de l’enceinte.
Déplacer la Sony ULT Field 7 ne relève pas du parcours du combattant, tant l’enceinte peut être portée sur l’épaule sans difficulté, ou même d’une main si on a de la poigne. Après tout, elle pèse à peine plus qu’un pack de lait. L’idéal reste toutefois de la transporter à deux mains et, dans ce cas, sa forme incurvée garantit de ne pas s’y cogner le bassin.
Le panneau de commande est situé sur le dessus lorsque la Field 7 est couchée et sur la gauche quand elle est à la verticale. Il est composé d’un bouton de mise sous tension et d’appairage Bluetooth, d’un autre de lecture/pause, de deux boutons de volume et d’un logo ULT rétro-éclairé qui change de couleur au gré de la musique.
Les jeux de lumière sont installés sur les flancs, directement au niveau des radiateurs passifs qui disposent d’un bord translucide pour laisser passer la lumière colorée.
La trappe de connectiques abrite la prise d’alimentation 230 V, un port USB-A pour connecter un périphérique de stockage USB ou recharger un smartphone (7 W max), ainsi qu’une entrée ligne mini-jack 3,5 mm stéréo, et enfin un jack 6,35 mm pour brancher un microphone ou une guitare électrique. Différents boutons sont également présents, pour ajuster le niveau de sensibilité de l’entrée micro/guitare, y ajouter de l’écho ou en modifier la tonalité.
Enfin, la Sony ULT Field 7 est certifiĂ©e IP67 et ne craint donc pas d’être immergĂ©e. Attention, vu son gabarit, on comprend aisĂ©ment qu’elle ne flotte pas et qu’il faudra aller la chercher au fond de la piscine si elle y tombe.
Design interne de la Sony ULT Field 7
Sony a opté pour un système audio à 2 voies, avec deux woofers X-Balanced (carrés) de 11 cm de côté, associés à deux tweeters de 4,6 cm de diamètre. Tous sont installés en face avant (derrière le logo Sony). Une configuration un peu différente de celle des Sony XG300 et XG500, puisque les tweeters sont ici nettement plus grands et sont taillés pour reproduire davantage de sons moyens, en plus des aigus. Autrement dit, la configuration acoustique de la Field 7 lui confère un avantage en termes de précision sonore.
Les grands radiateurs passifs, qui bougent au gré des vibrations des transducteurs actifs de 11 cm, renforcent les très basses fréquences. Selon Sony, l’alimentation secteur de l’enceinte fournit jusqu’à 45 W en continu, ce qui implique que l’amplification ne peut délivrer qu’une quarantaine de Watts. C’est à priori un peu juste pour faire une fête de tous les diables. On y reviendra.
Sony ULT Field 7Une prise en main intuitive, une app qui fait débat
La Sony ULT Field 7 s’utilise comme n’importe quelle enceinte Bluetooth. Il suffit de l’appairer à une source telle qu’un smartphone et tout simplement de la musique. On peut évidemment utiliser les boutons de contrôle sur l’enceinte, mais on aura alors uniquement accès aux commandes de lecture et de volume. Pour accéder aux fonctions avancées comme l’égalisation du son ou la gestion de l’ambiance lumineuse, il faut installer l’application Sony Music Center.
Cette application commence sérieusement à dater et son ergonomie d’un autre âge n’aide pas à naviguer rapidement dans les réglages de l’enceinte. La comparaison avec l’app JBL des PartyBox est cruelle, car celle est beaucoup mieux pensée. Reste que les fonctions essentielles sont présentes, comme un égaliseur à 7 bandes ou deux profils d’amélioration des basses fréquences. Le mode ULT1 booste l’infra-grave et convient très bien à une écoute en intérieur, tandis que le mode ULT2 augmente le haut-grave et optimise l’équilibre tonal de l’enceinte à l’extérieur.
Les paramètres de l’ambiance lumineuse donnent accès Ă 9 profils diffĂ©rents, mais si l’on souhaite choisir soi-mĂŞme sa couleur, il faut installer l’application Sony Fiestable. Cette dernière permet Ă©galement d’isoler certaines frĂ©quences pendant la lecture musicale, ou de dĂ©former le son pour crĂ©er une ambiance spĂ©cifique. C’est bien, mais il aurait Ă©tĂ© de bon ton d’avoir une seule application pour tout gĂ©rer.
La puissance lumineuse est très insuffisante pour créer une ambiance convaincante. Au mieux, elle sert à repérer l’enceinte dans le noir pour éviter de s’y cogner.
Bluetooth multipoint et LDAC
Le contrôleur Bluetooth est compatible avec l’appairage rapide Google Fast Pair et supporte la double connexion. Il n’est ainsi pas nécessaire de se déconnecter manuellement d’une source pour en utiliser une autre : il suffit de lancer la lecture sur cette dernière. Sony a intégré en plus des codecs SBC et AAC, sa technologie de compression audio maison LDAC, censée offrir une qualité audio supérieure.
Si vous envisagez d’utiliser la Sony ULT Field 7 pour vos jeux vidéo, sachez que la latence est perceptible et que le son arrive en retard sur l’image. En revanche, image et son sont bien synchronisés en lecture vidéo. Enfin, tout au long de ce test, la liaison Bluetooth a tenu bon, même au travers de cloisons minces et jusqu’à 10 mètres.
Sony ULT Field 7Des basses généreuses, mais pas sans compromis
La Sony ULT Field 7 dĂ©livre un son très doux et gĂ©nĂ©reux dans les basses frĂ©quences. Pas besoin de pousser le volume pour que la musique envahisse la pièce. L’extension dans le grave est intĂ©ressante, Sony ayant rĂ©glĂ© l’enceinte pour jouer jusqu’à 40 Hz, ce qui donne Ă©normĂ©ment de profondeur au son. Toutefois, les petits transducteurs de 11 cm associĂ©s aux gros radiateurs passifs pâtissent d’un peu de traĂ®nage et on Ă©cope de quelques rĂ©sonances mal maĂ®trisĂ©es. Cela n’enlève rien au charme de la signature globale qui n’est jamais agressive et qui, par ailleurs, souligne particulièrement bien les voix. Cette enceinte est gĂ©niale pour diffuser du fond musical pendant un apĂ©ritif ou un repas, car on l’entend bien sans qu’elle ne gĂŞne les conversations.
On peut observer sur notre courbe de mesure bleue (volume moyen), la belle extension dans le grave, le pic de présence des voix (vers 300 Hz) et la mise en léger retrait des plus hautes fréquences, qui ne nuit toutefois pas à l’intelligibilité du son. En revanche, la courbe rose (pleine puissance) montre que la Sony ULT Field 7 réduit sérieusement la voilure dans le grave dès qu’on pousse un peu le volume. Certes, elle peut produire jusqu’à 100 dB à 1 m de distance, mais seulement pour les sons moyens et infiniment moins que les basses fréquences. Elle perd donc son bel équilibre à fort volume.
Comportement dynamique et scène sonore
L’accent semble avoir été mis sur l’aspect moelleux du son — et c’est bien — plus que sur un respect scrupuleux des écarts dynamiques. De plus, l’emploi de petits transducteurs et de gros radiateurs passifs engendre de l’inertie dans le grave, qui traîne donc un peu. Si on cherche une enceinte rigoureuse et explosive, il faudra chercher ailleurs.
Reste que la Sony ULT Field 7 est mélodieuse et qu’elle s’écoute des heures durant sans fatiguer. La mise en léger retrait des fréquences moyennes lui permet d’étager correctement les plans sonores et il y a une certaine ampleur et de la profondeur.
Sony ULT Field 7Une autonomie qui tient ses promesses
Sony annonce 30 heures d’autonomie et une charge rapide de la batterie de l’ULT Field 7. Pour que l’enceinte joue aussi longtemps, il faut désactiver le mode ULT de renforcement des basses fréquences ou écouter au tiers du volume environ. À 50 % du volume, mode ULT1 actif, la Field 7 a tenu 26 heures, en lisant une playlist de titres majoritairement pop et dance. C’est amplement suffisant pour passer à coup sûr une soirée entre amis.
Sony ULT Field 7Prix et date de sortie
LancĂ©e Ă 499 euros avant l’Ă©tĂ©, l’enceinte Sony ULT Field 7 est disponible en coloris noir et actuellement proposĂ©e Ă 399 euros.
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