Sony passe directement au Xperia M4 Aqua avec un smartphone prometteur

 
Les rumeurs auront vu très juste, à notre grande déception. Dans le domaine des smartphones, le haut de gamme attendra encore quelques mois, probablement jusqu’à l’IFA, et Sony cherche à conquérir le cœur comme le porte-monnaie des mobinautes, très sollicités par les marques low-cost, avec du milieu de gamme de bonne facture. Pour ce faire, il présente aujourd’hui son Xperia M4 Aqua, qui succède au Xperia M2 lancé en 2014.

Sony Xperia M4 Aqua
Comme il n’y a pas eu de Z2 Compact, il n’y aura pas de Xperia M3 chez Sony. Pour mieux harmoniser ses gammes de produits, le Nippon n’hésite pas à sauter une génération dans la nomenclature de ses appareils, et reprend un attribut qu’il n’a utilisé que chez une déclinaison spécifique du Xperia M2 : Aqua. Autant dire qu’en mettant en avant un smartphone estampillé milieu de gamme et successeur de ce qu’il considère comme un best-seller, Sony cherche à écouler de gros volumes de son téléphone quitte à réaliser des marges un peu moins importantes que chez ses Xperia Z.
Sony Xperia M4 Aqua
À la prise en main, le Xperia M4 Aqua se montre tout à fait satisfaisant tout simplement parce qu’il ne fait pas entrée de gamme. Facturé 300 euros tout de même, soit autant qu’un Acer Liquid Jade S ou qu’un Meizu MX4, le M2 Aqua mise sur une caractéristique qui fait défaut à ses comparses : il est certifié IP68, et peut donc être plongé dans l’eau et être exposé aux poussières. Sony s’est d’ailleurs amélioré depuis l’année dernière puisque la prise jack n’est plus seule à faire l’impasse sur un cache de protection : le port micro-USB s’expose lui aussi à l’air libre, mais l’utilisateur devra prendre le soin de le laisser sécher avant d’y brancher son chargeur.
Sony Xperia M4 Aqua

Côté design, c’est réussi, notamment dans cette version corail (son nom officiel, même s’il s’agit plutôt d’un vieux rose foncé) forcément un peu moins qualitative que les Xperia Z, mais dont le M4 Aqua reprend les grands traits, si bien qu’on le confondrait presque avec un Z3, en blanc ou en noir. Tout est en plastique, légèrement brillant à l’arrière et mat, imitation métal, sur les côtés. Seuls désormais les ports micro-SD et pour carte SIM sont placés sous une trappe – franchement pas facile à ouvrir, comme toujours chez les Xperia – mais il faut bien avouer que l’on n’a pas besoin de l’ouvrir tous les quatre matins. L’écran quant à lui, très correct en IPS avec Bravia, affiche une définition 720p sur une diagonale de 5 pouces. Comme on en veut toujours plus, on aurait espéré l’arrivée de la Full HD, mais il faut convenir qu’une résolution de 294 ppp suffit sur du milieu de gamme. C’est d’ailleurs un choix raisonnable compte tenu de la batterie intégrée au téléphone, limitée à 2600 mAh et dont Sony indique qu’elle permettra au mobinaute de tenir deux jours à l’écart de son chargeur. En matière de performances, il faut compter sur un SoC octocore de Qualcomm, le Snapdragon 615, lui-même couplé à 2 Go de RAM. Un duo que l’on avait aperçu sur un HTC Desire 820 sorti tout début 2015 et facturé 60 euros de plus et qui fonctionne bien.

Sony Xperia M4 Aqua
Sony MWC 2015 (20 sur 33)
Sony Xperia M4 Aqua
L’aspect multimédia de la bête mise sur un duo de capteurs, l’un de cinq mégapixels en façade, l’autre de 13 au dos. Sony met essentiellement en avant ses fonctionnalités « divertissement » liées à la photo, à l’image de son outil de retouche de selfies qui pourra laisser ses clients les plus âgés légèrement perplexes, ou ses fonctions de réalité augmentée. Le tout pèse 140 grammes et, bonne nouvelle, n’excède pas les 7,3 mm d’épaisseur.
Sony Xperia M4 Aqua
Globalement, on apprécie la finition de ce téléphone disponible en corail, blanc ou noir. Son seul vrai handicap tiendra à sa date de disponibilité plus qu’à son prix : alors que ses concurrents sortis en début d’année auront le temps de voir leur prix baisser, le Xperia M4 Aqua ne fera son entrée sur le marché qu’en juin 2015, mais sous un Lollipop qui n’aura pas nécessairement été déployé ailleurs. Est-ce suffisant pour convaincre ?


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