Les voitures électriques chinoises « vont démolir les autres constructeurs dans le monde » : pourquoi Elon Musk est si inquiet

 
Selon le dirigeant de Tesla, Elon Musk, les constructeurs chinois pourraient démolir tous leurs rivaux si rien n’est fait pour les en empêcher. Il estime que ces derniers sont très forts, alors que BYD est devenu le numéro 1 mondial de l’électrique en ce début 2024.
BYD Seal U // Source : Marie Lizak pour Frandroid

Encore méconnus quelques années plus tôt dans nos contrées, les constructeurs chinois arrivent désormais en force. Et pour cause, ils sont de plus en plus nombreux à débarquer sur le Vieux Continent, à l’image de MG, Xpeng ou encore BYD.

Une véritable menace

Et cela ne plaît pas vraiment aux autres marques, déjà bien implantées depuis plusieurs années. C’est notamment le cas de Tesla, qui savait déjà qu’elle serait bientôt chahutée par ces entreprises venues de l’Empire du Milieu. Une prédiction qui s’est bel et bien confirmée, puisque son rival BYD vient tout juste de devenir le numéro 1 mondial de la voiture électrique en ce début d’année. Et c’est sans doute encore loin d’être terminé.

Ce qui inquiète véritablement Elon Musk, qui s’est récemment exprimé sur le sujet. L’homme d’affaires, qui avait rencontré le patron de Xiaomi dix ans plus tôt affirme sans détour que les constructeurs chinois vont tout simplement « démolir » leurs concurrents si rien n’est fait pour les en empêcher. Selon le dirigeant, ces derniers sont actuellement les plus compétitifs et pourraient rencontrer un grand succès en dehors de leur marché natal, grâce notamment à leurs prix.

Elon Musk // Source : Nvidia Corporation

Relayé par l’agence britannique Reuters, Elon Musk estime qu’il est indispensable de mettre en place des barrières commerciales, afin de limiter les dégâts. Selon lui, ces dernières sont indispensables pour éviter que les autres constructeurs se fassent tout bonnement détruire. Évidemment, le gouvernement chinois n’est quant à lui pas vraiment de cet avis, alors qu’il préconise de « maintenir un environnement commercial équitable, juste et ouvert« .

Ce qui inquiète les marques européennes et américaines, c’est avant tout les prix ultra-compétitifs affichés par les constructeurs chinois, sur leur marché et chez nous. Des tarifs tirés vers le bas qui ont fait voir rouge à Bruxelles, qui avait même ouvert une enquête, accusant le gouvernement de l’Empire du Milieu de subventionner ses marques. Et ce afin de leur permettre de casser les prix et d’inonder le marché. Ce qui avait provoqué la colère de Pékin.

Une guerre des prix

Ainsi, l’Union européenne envisageait l’an dernier de mettre en place des droits de douane plus punitifs pour les voitures électriques venues de Chine. D’autres mesures avaient également été dévoilées un peu plus tôt, dans le but de favoriser une production sur le sol européen. De son côté, le gouvernement français a supprimé le bonus écologique pour les modèles produits dans l’Empire du Milieu. Cependant, certains constructeurs comme MG et BYD vont bientôt fabriquer leurs autos chez nous.

Même avec toutes ces contraintes, les Chinois poursuivent leur offensive. Et cela grâce à des prix très bas, tandis que BYD prévoit une bataille encore plus intense au cours des prochains mois. Et ce alors que cette guerre avait débuté avec Tesla, qui avait fait chuter les tarifs de ses Model 3 et Model Y en début d’année dernière. D’autant plus que le géant chinois serait en mesure de faire payer ses voitures encore moins chères, grâce à des coûts de production plus bas que ses concurrents et notamment Tesla.

Les marques chinoises affichent en effet parfois des marges plus élevées que les autres, ce qui leur permet de baisser encore plus leurs prix. Cependant, Tesla a pu aussi aller encore plus loin, puisque la firme va réduire ses coûts de production grâce au Gigacasting. Une méthode qui devrait être utilisée pour la fabrication de la future Model 2, qui devrait arriver en 2025 et qui pourrait permettre à la marque de repasser devant son rival chinois. Cependant, les marques asiatiques ont également un avantage technologique.

Selon Spencer Imel, associé de la société d’analyse des consommateurs Lansgton relayé par Reuters, ces derniers « bénéficient d’une forte demande en Chine avec des innovations telles que la technologie embarquée et l’échange de batteries« . Autant dire que les marques traditionnelles ont intérêt à agir pour rester dans la course face à une concurrence chinoise de plus en plus intense.


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