Le Tesla Cybertruck se fait démonter : surprises (et déceptions) à la clef

 
Si on savait que le Tesla Cybertruck débordait de technologies parfois inédites, il nous manquait encore certaines informations… qui viennent de nous parvenir lors du premier démontage du pick-up électrique par un organisme indépendant américain. Au programme : des solutions brillantes, mais aussi des petits arrangements et des problèmes de qualité.
Tesla Cybertruck // Source : Tesla

La présentation de la version de série du Tesla Cybertruck fut un des événements majeurs de la fin d’année 2023. Après plusieurs années d’attente, le pick-up électrique arrivait enfin dans les rues, avec notamment des technologies parfois jamais vues dans le secteur automobile.

Ça, c’est pour la théorie. L’heure de la pratique est arrivée, puisqu’un exemplaire du Cybertruck vient d’être démonté par Caresoft Global, une société d’ingénierie américaine. Sa vidéo YouTube nous apprend beaucoup de choses : des idées remarquables, mais également quelques problèmes de finition.

Absence de plancher et giga casting

En termes de structure et de châssis, on peut dire que Tesla a appliqué les mêmes règles sur le Cybertruck que sur le Model Y, puisque le pick-up électrique reprend les mêmes formules que le SUV à succès de la marque.

Ainsi, le Cybertruck n’a… pas de plancher, puisque c’est la batterie qui s’en occupe. C’est par exemple sur celle-ci que sont fixés les sièges et la console centrale ; notons d’ailleurs que son démontage fut assez aisé, ce qui n’est pas forcément le cas avec cette architecture.

Autre transfert de technologie, mais sans aucune surprise : le Cybertruck fait appel au giga casting, cette technique faisant appel à de gigantesques presses pouvant mouler une énorme pièce, au lieu d’en souder plusieurs petites parties, permettant de faire baisser les temps (et donc les coûts) de production… même si cela a des conséquences en termes de réparabilité.

On retrouve donc ces pièces « giga castées » à plusieurs endroits : à l’avant comme à l’arrière, à l’image du Model Y, mais aussi la pièce sous la banquette arrière.

La batterie sert aussi de plancher sur le Cybertruck // Source : Tesla

D’autres innovations sont bien mises en avant, comme l’explication technique du steer-by-wire, un système de direction purement électronique que le Cybertruck inaugure.

Quelques soucis de qualité

Reste que tout n’est pas parfait. Si Tesla avait communiqué que son réseau de bord tournait sous 48 volts, les responsables du démontage du Cybertruck se sont aperçus que certains composants, comme les lumières du plafonnier ou des miroirs de courtoisie, restaient en 12 volts.

Un schéma du steer-by-wire sur le Cybertruck // Source : Tesla

Autre surprise relevée (qui n’en est pas forcément une, étant donné l’historique de Tesla dans le domaine) : quelques détails de finition font tiquer. Les experts ont ainsi relevé des joints de portes assez mal posés, ainsi qu’une inversion des charnières de porte ! Une porte arrière profitait ainsi d’une charnière de porte avant.

Ce ne sont sûrement que des erreurs dues aux débuts de production, mais le Cybertruck débute à 79 990 dollars (et même à 99 990 dollars dans sa version Cyberbeast), soit environ 74 000 et 92 500 euros respectivement, et on pourrait s’attendre à de meilleurs standards à ce prix. Tesla nous a cependant habitué à une progression rapide de la qualité au fil du temps.

Tesla Cybertruck // Source : Tesla

Pour en revenir sur ce démontage, notons qu’il n’est pas encore terminé, et que nous apprendrons peut-être de nouveaux éléments une fois qu’il sera complété.