« Comparable aux moteurs diesel » : les voitures électriques à hydrogène de Toyota seront plus performantes avec cette nouvelle technologie

 
Si Toyota a encore du mal à croire uniquement à la voiture électrique, il s’investit en revanche fortement dans le développement de l’hydrogène. Le constructeur japonais vient en effet de dévoiler une toute nouvelle pile à combustible, qui pourra être utilisée par les véhicules particuliers, les poids lourds et les utilitaires.
Crédit : Toyota

Aujourd’hui, la grande majorité des constructeurs automobiles se tournent massivement vers l’électrique. Logique, car cette motorisation sera la seule à être autorisée à la vente à partir de 2035 en Europe. Néanmoins, certaines marques s’intéressent également à d’autres alternatives. C’est par exemple le cas de Toyota, qui croit beaucoup à l’hydrogène. Et alors qu’elle a eu plus de mal à se mettre à l’électrique.

Une nouvelle pile à combustible

À vrai dire, cela fait un bout de temps que la firme nippone fait appel à cette technologie, puisqu’elle avait lancé la première génération de sa Mirai en 2015. Cependant, cette dernière n’est pas vraiment à la fête, puisque ses ventes ont été très faibles en 2024. De plus, le constructeur doit faire face à une action collective de la part de nombreux propriétaires, en raison d’un nombre de stations de recharge insuffisant. Mais tout cela ne fait pas peur à Toyota, bien au contraire.

C’est ainsi que ce dernier vient de lever le voile sur la toute nouvelle génération de pile à combustible, à l’occasion du salon H2 & FC Expo qui s’est déroulé à Tokyo. Dans un communiqué, le constructeur japonais donne de plus amples détails sur cette technologie, qui permet d’être deux fois plus durable que la précédente mouture. Elle promet d’atteindre « un niveau comparable à celui des moteurs diesel » tandis que sa conception ne nécessite aucun entretien.

Toyota Mirai // Source : Toyota

De plus, cette 3ème génération offre un meilleur rendement énergétique, qui a été multiplié par 1,2 par rapport à l’ancienne version. Concrètement, cela se traduit par une augmentation de l’autonomie de 20 %. De quoi rassurer les automobilistes, et réduire le besoin de trouver une station de recharge, alors que celles-ci sont encore trop peu nombreuses. En juin 2024, on n’en comptait que 75 en France, même si 64 sont en construction ou en projet. Cela reste encore très peu pour le moment.

Pour le moment, les informations techniques précises sur cette nouvelle pile à combustible n’ont pas été détaillées par Toyota. Ce dernier nous explique toutefois que cette nouvelle mouture possède un avantage indéniable : son coût. Celui-ci sera très nettement réduit, « grâce aux innovations et aux processus de fabrication ». Mais aucune information supplémentaire n’a été donnée à ce sujet. Cela devrait quoi qu’il en soit se répercuter sur le prix de voitures qui en seront équipées.

Un large champs d’applications

Mais là où la nouvelle pile à combustible développée par Toyota est particulièrement intéressante, c’est par sa grande polyvalence. Le communiqué de l’entreprise explique que celle-ci peut être montée sur toutes sortes de véhicules. Il s’agit bien évidemment des voitures particulières, mais également des utilitaires ainsi que des poids lourds. Et ce n’est pas tout, car elle peut aussi être utilisée pour toutes sortes d’applications diverses et variées. Par exemple dans les groupes électrogènes, les trains ou les bateaux.

Il faut savoir que ce nouveau module est également plus compact que l’ancien, ce qui permet de réduire l’encombrement et le poids. Pour le moment, cette nouvelle motorisation à hydrogène est encore en cours de développement, mais elle devrait arriver sur le marché dans le courant de l’année 2027. Reste à savoir si le constructeur japonais prévoit de lancer de nouveaux modèles particuliers fonctionnant avec cette motorisation, ou s’il a dans ses cartons une prochaine génération de Mirai.

Toyota Mirai (hydrogène)

Cependant, tout n’est pas encore rose pour la voiture à hydrogène, qui n’est pas dénuée de défauts. Pour mémoire, un groupe de 120 scientifiques avaient même signé une lettre ouverte contestant les bienfaits de cette motorisation. Cette dernière est au contraire accusée de pouvoir être nocive pour l’environnement, en raison notamment de l’utilisation d’énergie fossile pour produire l’hydrogène. Un point de vue partagé par le patron de MAN, qui ne croit pas à cette alternative non plus en raison de son efficacité trop faible. Le rendement actuel est en effet d’environ 25 %, contre plus de 75 % pour un moteur électrique.


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