Comment ChatGPT a permis à cet ingénieur de chez Valve d’améliorer Deadlock

 
Les outils comme ChatGPT peuvent être d’une précieuse aide dans les phases de conception et de développement d’un jeu. En voici un exemple avec Deadlock, la dernière production de Valve.
Valve

Si les discours alarmistes et même apocalyptiques ne cesseront surement jamais concernant des outils d’intelligence artificielle comme ChatGPT ou Copilot, une réalité reste véridique : ils sont rudement pratiques.

Assistant ou « compagnon » IA, modèle de langage ou encore chatbot, leur appellation peuvent changer selon les fournisseurs, mais leur bénéfice reste d’aider les utilisateurs à résoudre des problèmes.

C’est ce qu’a bien compris cet ingénieur de chez Valve qui s’est aidé de ChatGPT pour implémenter une nouvelle fonctionnalité cruciale du jeu multijoueur Deadlock.

ChatGPT au secours du matchmaking de Deadlock

Fletcher Dunn est ingénieur chez Valve depuis prés de 14 ans, travaillant à la fois sur le programmation et le scipting 3D, audio et réseau des jeux du studio. Sur Deadlock, il est notamment en charge de concevoir l’algorithme de matchmaking, afin de placer des joueurs dans des parties équilibrées.

Et visiblement, l’aide de ChatGPT a été cruciale pour trouver le système actuellement en place. Sur son compte Twitter (X), Dunn documente les différentes occurrences où le modèle de langage d’OpenAI lui a permis de résoudre des problèmes dans son travail chez Valve.

Je vais continuer à poster mes victoires sur ChatGPT, parce que ce truc continue à m’époustoufler, et je pense qu’il y a des sceptiques qui ne comprennent pas à quel point cet outil est incroyable.

L’ingénieur a ainsi effectué une requête plutôt complexe dans l’outil afin de trouver l’algorithme de matchmaking qui convenait au jeu. ChatGPT l’a tout simplement redirigé vers l’algorithme hongrois (ou algorithme de Kuhn-Munkres) qui répondait parfaitement à ses critères. Celui-ci a été implémenté dans Deadlock il y a quelques jours.

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L’IA fait son chemin auprès des développeurs

Dans une enquête effectuée en janvier dernier par la GDC (via PCGamer), 31% des développeurs ont déclaré utiliser des outils d’IA générative dans leur travail, qu’il s’agisse de modèles de langage ou de génération d’images. Au même moment, Steam invitait les développeurs de jeu à préciser si ces outils avaient été utilisés au cours de leur développement.

Des signaux forts qui nous ont montré que l’IA s’est fait une place considérable dans le processus de la création d’un jeu vidéo, et ce dans toutes les phases de son développement : conception, développement, création.

L’exemple de Fletcher Dunn n’est pas si anodin et si l’ingénieur avoue volontiers qu’il aurait pu trouver la même réponse lors d’une recherche Google, ChatGPT lui a été d’une grande aide :

Si vous pinaillez sur la façon dont j’ai décrit le problème, ou si vous dites que je pourrais aussi trouver cela en utilisant la recherche Google en entrant les bons termes de recherche, vous ne comprenez pas où je veux en venir, à savoir que lors de ma toute première tentative brute, il a compris ce que j’essayais de dire et m’a conduit instantanément à la réponse.

Et c’est en ça que réside la puissance de ces outils, à savoir qu’ils remplacent les moteurs de recherches pour de plus en plus d’utilisateurs. Dans ce cas précis, ChatGPT est utilisé comme un outil de recherche conversationnel et un tel résultat aurait pu être obtenu avec Bing Search par exemple.

Il accélère ici le processus de recherche et développement, même si la capacité de jugement humaine reste encore essentielle pour appliquer la meilleure solution au problème. Une méthodologie qu’on imagine partagée par de nombreux développeurs dans la même situation.

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