Test du Vélomad Cargo Mad : un vélo cargo électrique pas comme les autres, mais pas sans défauts

Vélos électriques • 2023

Vélomad, une entreprise française de vélos électriques, se lance sur le marché du cargo avec un modèle unique en son genre. C'est un Vélomad Urbain 2 dont la fourche à l'avant a été changée par la fourche Joker, une entreprise française dont l'objectif est de transformer des vélos électriques classiques en vélo cargo. Que vaut ce modèle face à ses concurrents ? La réponse dans ce test complet.
Source : Chloé Pertuis
Source : Chloé Pertuis
 

L’entreprise française Vélomad a été créée en 2018 par Guillaume Adriansen et Charles Hurtebize. Les vélos de la marque sont assemblés à Nantes à la Manufacture Française du Cycle (MFC). Vélomad offre une large gamme de vélos électriques : urbain, tout chemin et plus récemment, cargo. Nous avons par exemple testé le Sport Plus et l’Urbain 2.

Le modèle qui nous a été prêté par la marque est le Vélomad Cargo Mad, le modèle le plus récent sorti en septembre 2023. Que vaut ce Vélomad Cargo Mad face aux autres vélos cargo du marché ? La réponse dans ce test complet.

Fiche technique

Modèle Vélomad Cargo Mad
Vitesse max 25 km/h
Puissance du moteur 250 watts
Nombre d’assistances 4
Autonomie annoncée 70 km
Temps de recharge annoncé 150 min
Batterie amovible Oui
Bluetooth Non
GPS Non
Écran Oui
Poids 22 kg
Couleur Noir, Blanc
Phares Oui
Feu arrière Oui
Fiche produit

Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.

Un design tout en originalité

Les connaisseurs de la marque reconnaîtront immédiatement le Vélomad Urbain 2 derrière le design de ce modèle cargo. Et oui, vous ne rêvez pas, il s’agit bien d’un Urbain 2 dont la fourche, à l’avant, a été modifiée. Cette nouvelle fourche est fabriquée par la marque française Joker. C’est une fourche solide et robuste, made in France, conçue pour remplacer la fourche de vélos compatibles.

Source : Chloé Pertuis

Ce Cargo Mad, contrairement à l’Urbain 2, sera en mesure d’accueillir non pas un mais deux enfants. Je considère ce modèle comme très proche d’un vélo cargo avec une nacelle à l’avant. Il sera donc très différent d’un vélo de type longtail, dont la structure arrière est allongée pour pouvoir transporter des personnes ou des objets. Ici, la structure est complétée par une fourche à l’avant capable de transporter un enfant ou de la marchandise.

Ce Cargo Mad reprend les lignes du modèle Urbain 2 avec un cadre bas à double barre, un guidon large, une transmission par dérailleur externe, ou encore une batterie intégrée au cadre. Au rayon des différences, le pneu avant est plus petit, 20 pouces seulement contre 27,5 pouces à l’arrière, la selle, de la marque Selle Royal, est plus confortable que la selle en cuir de l’Urbain 2, et surtout, la principale nouveauté, la fourche de la marque Joker vient remplacer la fourche originale et ainsi transformer ce vélo urbain en vélo cargo.

L’un des gros avantages de ce Cargo Mad par rapport à ses concurrents, c’est sa taille. La longueur de ce modèle cargo est identique à celle du modèle original, 1m75 seulement. Sur le marché des vélos cargo, c’est une véritable prouesse. Les plus petits longtails mesurent 1m80 de long et peuvent aller jusqu’à plus de 2 m.

Ce gabarit réduit est un vrai confort supplémentaire à la fois dans la conduite et dans le stationnement de ce vélo. Avec un vélo de type longtail, il est plus compliqué lors d’un tournant, de bien appréhender le passage de la queue du vélo. Personnellement, il m’est arrivé à plusieurs reprises de taper l’arrière du vélo contre un poteau par exemple.

Le pneu avant de seulement 20 pouces facilite le chargement du vélo et contribue à une meilleure stabilité de ce dernier.

Niveau poids, là encore le Cargo Mad tire son épingle du jeu. L’Urbain 2, le modèle original, était déjà léger comparativement aux autres vélos électriques du marché. Il pesait « seulement » 18,5 kg.

Le modèle cargo, dont la fourche avant a été modifiée, est plus lourd. Il faut compter entre 23 et 25 kg en fonction des options. Nos confrères de Transition Vélo l’ont même recensé à… 29 kg, avec une grande caisse, un siège enfant et un porte-bagage arrière.

C’est donc une surcharge par rapport au modèle original mais sur le marché des vélos cargo, cela reste raisonnable. Les vélos cargo les plus légers pèsent environ 28 kg donc ce Cargo Mad tire bien son épingle du jeu. Le seul inconvénient est lié à la répartition du poids sur le vélo : la fourche Joker pèse près de 7 kg à 8 kg en fonction des options, ce qui rend l’avant du vélo particulièrement lourd.

Dernier point, ce Cargo Mad conserve la double barre du modèle original. Au quotidien, l’enjambement du vélo sera plus compliqué qu’avec un cadre complètement ouvert. Sur un vélo cargo, pouvoir enjamber le vélo facilite considérablement sa conduite et rend son utilisation simplifiée au quotidien. Ici, c’est moins le cas.

Source : Chloé Pertuis

Équipements : des améliorations à prévoir

De base, ce Cargo Mad coûte 2690 euros. C’est le prix du modèle Cargo chez Gaya. À ce prix, Vélomad offre les garde-boue, la fourche Joker installée à l’avant du vélo nu, et les deux béquilles : une béquille double à l’avant installée au niveau de la nacelle, et une béquille latérale à l’arrière. La sonnette est également fournie puisqu’il s’agit d’une obligation légale ainsi que des feux avant et arrière.

L’équipement de série de ce Cargo Mad est en dessous de ses concurrents. Les feux fournis ne sont pas connectés à la batterie. Ils sont rechargeables en USB et ne sont pas fixés au vélo. Il faudra bien penser à les sécuriser ou à les retirer après chaque trajet pour éviter le vol. Aucun cadenas sur roue arrière n’est installé de série. C’est un équipement qui se répand de plus en plus et que je retrouve souvent sur les vélos cargo. Pour la sécurité, c’est un avantage indéniable qu’il faudra donc se procurer en option.

Le porte-bagage à l’arrière n’est pas non plus de série. C’est un choix surprenant de la part de Vélomad sur un modèle dédié au transport d’enfants et de marchandises. Contrairement à l’Urbain 2 qui cible principalement les personnes actives, ce modèle cargo est conçu pour les familles et les professionnels. L’avantage premier de ce vélo est de pouvoir transporter deux enfants. Sans porte-bagage arrière, il faudra donc soit s’équiper d’un siège enfant type Hamax qui vient se fixer au niveau du cadre à l’arrière du vélo, soit investir dans un porte-bagages compatible.

Vélomad propose en option, à 289,90 euros, le kit enfant incluant le siège Guppy pour des enfants de plus de 6 ans jusqu’à 35 kg, les barres latérales de sécurité et les jupes de protection pour éviter les projections d’eau. C’est un kit complet pour pouvoir transporter un enfant à l’avant.

Niveau freins, ce sont des freins à disque hydrauliques de la marque Clarks. Ce sont des freins de bonne qualité et grâce au poids contenu du vélo, ils seront suffisants pour freiner en toute sécurité. Ils sont efficaces et progressifs. Néanmoins, des freins plus puissants auraient été un plus pour sécuriser au maximum le vélo une fois chargé.

Technologies embarquées : sobriété est le maître mot

Contrairement aux vélos Gaya équipés d’une puce GPS et offrant une application complète pour géolocaliser son vélo et le sécuriser, Vélomad opte pour la sobriété technologique. Le seul équipement technologique de ce modèle cargo est son écran en tout point similaire à celui du modèle Urbain 2.

C’est un petit écran, facile d’utilisation, et présentant toutes les informations dont l’utilisateur a besoin : allure, vitesse moyenne, nombre de kilomètres parcourus, vitesse maximale atteinte, autonomie restante.

Sur ce dernier point, sachez qu’il n’y a pas de pourcentage de batterie mais une jauge qui donne une idée approximative de l’autonomie restante. Il arrive parfois que le pourcentage de batterie restant ne soit pas aussi fiable qu’attendu. Disons que nous pouvons comprendre le choix de Vélomad même si un pourcentage d’autonomie restant tend à rassurer l’utilisateur.

L’écran est lisible en plein soleil, ce qui est important, et l’affichage, en couleur, est de bonne facture. Certains le trouveront un peu petit mais c’est l’idée justement : ne pas monopoliser la place sur le guidon et se faire le plus discret possible. Personnellement, je le préfère à celui du premier modèle urbain équipé d’un large écran monochrome au centre du guidon.

Plusieurs modes de conduites sont disponibles : éco, normal, sport, turbo, et boost. Chaque mode est caractérisé par une couleur spécifique ce qui est pratique à l’usage. D’un coup d’œil, il est possible de connaître immédiatement le mode en cours d’utilisation et ainsi, en changer si nécessaire.

Un résultat en demi-teinte

J’ai d’abord testé ce vélo sans mes enfants et j’ai tout de suite retrouvé les sensations du Vélomad Urbain 2. Et j’ai même été surpris, car ce modèle procure un plus grand sentiment de stabilité grâce à la fourche Joker installée à l’avant. Le plaisir de conduite est donc au rendez-vous.

L’assistance est dynamique et puissante. Avec 45 Nm de couple, même avec la surcharge pondérale liée à l’installation de la nouvelle fourche à l’avant, ce vélo peut gravir des côtes. Pour un usage urbain et périurbain, c’est idéal. Pour autant, la motorisation n’est pas aussi puissante qu’un moteur Bosch Performance Line CX disposant d’un couple de 85 Nm et taillé pour des côtes plus abruptes.

Le gros défaut du moteur situé dans le moyeu de la roue arrière est l’absence d’un capteur de couple, en lieu et place d’un capteur de rotation. Pour un vélo cargo, un capteur de couple est plus sécuritaire et facilite considérablement la conduite du vélo lorsqu’il est chargé. La conduite est aussi plus naturelle.

Les démarrages en côte se sont donc avérés compliqués avec mes enfants. Il faut bien penser à rétrograder les vitesses mécaniques avant d’arrêter le vélo pour faciliter le redémarrage. C’est une habitude à prendre et après une semaine, j’ai fini par maîtriser ce point. Pour autant, j’espère voir bientôt arriver un modèle avec un capteur de couple à l’instar du modèle Sport+ de la marque.

Aussi, pourquoi ne pas avoir mis de levier de démarrage à l’instar des vélos de la marque Gaya ? Cet équipement compense en partie l’absence de capteur de couple et simplifierait grandement les démarrages. Le fait que ce modèle est basé sur l’Urbain 2, qui n’en avait pas.

Pendant mon test, j’ai utilisé principalement le mode Sport qui était suffisant pour du plat et même en cas de léger dénivelé. Avec mes enfants, je permutais souvent sur le mode Turbo voire le mode Boost pour avoir plus de puissance.

Avec mes enfants installés sur le vélo, j’ai néanmoins pu constater les limites de son moteur. Il est suffisant pour un usage urbain mais aurait gagné à être légèrement plus puissant. Il faudra se contenter ici du même moteur que celui de l’Urbain 2 qui lui est bien plus léger. Avec une charge, la baisse de puissance se fait sentir et les côtes se révèlent plus difficiles à monter.

Une transmission de qualité

Couplé à ce moteur, Vélomad, fidèle à sa tradition, a opté pour un dérailleur Shimano Tiagra 10 vitesses. C’est un modèle milieu de gamme d’excellente qualité, qui offre un passage de vitesses fluide et rapide. C’est la transmission qui équipe déjà un certain nombre de modèles de la marque. Avec ce type de transmission, une bonne anticipation des freinages est indispensable pour avoir le temps de rétrograder et ainsi faciliter le redémarrage du vélo.

L’amplitude donnée par les 10 vitesses est excellente que ce soit dans les montées ou les descentes. Je n’ai jamais eu l’impression de mouliner et jusqu’à 35 km/h, j’ai senti une résistance au niveau du pédalage. C’est plus que suffisant, surtout pour un vélo dédié au transport d’enfants où la vitesse n’est pas primordiale.

Une dimension cargo unique en son genre

Aucun vélo cargo ne ressemble à ce Cargo Mad. Et pour cause : la fourche avant du vélo a été remplacée par une fourche de la marque Joker qui peut s’adapter à presque n’importe quel vélo et ainsi le transformer en vélo cargo. Cette fourche Joker peut accueillir une charge jusqu’à 40 kg maximum.

Source : Chloé Pertuis

N’importe quel siège enfant peut être installé sur cette fourche. Vélomad propose soit une configuration famille avec un siège enfant et des barres latérales mais aussi une configuration professionnelle avec un caisson pour le transport de marchandises.

J’ai eu l’opportunité de tester le transport d’enfants avec mes deux fils et ce n’est pas simple. La première chose à apprendre, c’est le déploiement des deux béquilles. Les deux béquilles sont nécessaires pour stabiliser le vélo lors de l’installation d’enfants ou de marchandises. Personnellement, je déployais en premier la béquille latérale puis la double béquille à l’avant. La position du vélo a son importance pour que les deux béquilles soient parfaitement stables. Après quelques jours seulement, j’ai enfin réussi à maîtriser cette première difficulté.

Le deuxième point déroutant, c’est la conduite avec une charge à l’avant. Les virages deviennent bien plus compliqués à réaliser à cause du poids à l’avant qui incline le vélo lors la manœuvre. Là encore, c’est une question d’habitude mais même après quelques jours, je continuais à avoir une légère appréhension. La maîtrise de ce point dépendra du conducteur mais comptez environ une à deux semaines pour se familiariser avec cette fourche. L’enfant installé à l’arrière, lui, se fera oublier complètement et ne perturbera aucunement la conduite de ce vélo.

Dernier point, et c’est l’avantage de ce Cargo Mad par rapport à tous ses concurrents sur le marché, il est possible de revenir sur un Urbain 2 pour un prix maximum de 290 euros. Une fois que les enfants ont grandi, au lieu de garder un vélo cargo encombrant et moins amusant à conduire, vous avez l’opportunité de retrouver l’Urbain 2 pour un tarif qui est incomparable avec celui d’un vélo électrique neuf ou d’occasion.

De même, la marque rend possible la modification d’un Urbain 1 ou 2 en Cargo, là encore à un tarif défiant toute concurrence. C’est l’avantage indéniable qu’offre la fourche Joker : elle n’empêche pas le retour en arrière.

Autonomie

Comme pour la motorisation, aucun changement n’est à relever concernant la batterie. C’est toujours une batterie de 460 Wh parfaitement intégrée dans la cadre et amovible évidemment.

En conservant la même batterie, ce Cargo Mad perd en autonomie étant plus lourd que le modèle original. D’autant que ce vélo est destiné au transport de deux enfants contrairement à l’Urbain 2 qui ne peut en accueillir qu’un seul.

Source : Chloé Pertuis

Le résultat n’est donc pas surprenant. J’ai réussi à parcourir 40 km et il ne me restait quasiment plus de batterie. En fonction du chargement du vélo, l’autonomie peut varier entre 40 et 50 km alors que l’Urbain 2 dépasse sans aucun problème les 50 km et c’est vraiment le minimum. Dans notre test de l’Urbain 2, nous avions même réussi à parcourir 67 km en mode Turbo.

Pour la recharge, il faudra compter environ 3h20 de 0 à 100 %.

L’autonomie est donc en baisse mais pour un usage urbain voire même périurbain, c’est correct d’autant que la batterie se retire facilement du vélo. Pour un trajet quotidien aller-retour de 20 km, il faudra prévoir une recharge quotidienne ou tous les deux jours en fonction du mode utilisé.

Prix et disponibilité

Le Cargo Mad est disponible sur le site de la marque au prix de 2690 euros sans option. Concernant la livraison, ce sera uniquement en boutique directement à Paris ou à Rouen. Ce modèle n’est, pour le moment, pas éligible à la livraison à domicile.

Le kit enfant coûte 289,90 euros et inclus les barres latérales de sécurité, le siège Guppy et les jupes de protection. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le vélo, une fois commandé, est disponible sous 10 jours.

Les boutiques Vélomad proposent également une option pour fixer les feux au cadre du vélo et les connecter à la batterie. Il faudra compter 150 euros. Et pour des feux de la marque Kryptonite, rechargeables en USB comme les feux de série mais plus puissants, ce sera 74,90 euros.

L’avantage de ce Cargo Mad, c’est qu’il peut redevenir un Vélomad Urbain 2 par un simple changement de fourche. Ce changement est opéré en boutique directement. Les tarifs sont les suivants :

  • Pour passer d’un vélo Urbain 1 ou 2 à un cargo : 750 euros la fourche et 300 euros le siège, les barres et les jupes de protection. Au total, avec le montage, le coût s’élève à 1050 euros.
  • Pour repasser au vélo original, c’est à dire du modèle cargo à un Urbain 1 ou 2 : 180 euros la roue avec le pneu et 110 euros pour la fourche. Soit un total de 290 euros. Dans le cas où vous avez déjà les pièces du vélo original, le coût sera seulement celui du montage, soit 50 euros.

Notre avis sur Le Vélomad Mad Cargo

Design
7
Le Vélolad Urbain 2 était une réussite d’un point de vue design, avec ses lignes classiques et modernes à la fois. C’est encore le cas sur ce Mad Cargo : la fourche n’altère pas le design général de ce vélo. Le Mad Cargo est léger et compact. Le système de double béquille est à parfaire, mais les feux ne sont toujours pas fixés au cadre et connectés à la batterie.
Conduite
6
La conduite est agréable une fois le vélo lancé. Néanmoins, à l’instar de l’Urbain 2, ce cargo est équipé d’un capteur de rotation. C’est préjudiciable. L’assistance est dynamique mais manque de puissance dans les côtes. Enfin, le poids à l’avant lorsque le vélo est chargé rend difficile la prise de virages. Le poids tend à incliner le vélo, un temps d’adaptation non négligeable est nécessaire pour maîtriser ce système.
Autonomie
6
La batterie est parfaitement intégrée au cadre, mais elle conserve la même capacité que sur l’Urbain 2. Le résultat est donc logique : l’autonomie est inférieure à celle de l’Urbain 2 avec 40 à 50 km maximum. C’est correct, sans non plus être éblouissant.
Technologies embarquées
7
Chez Vélomad, la technologie embarquée est limitée au strict minimum : un écran de contrôle de l’assistance disposé sur le guidon. L’écran est lisible au soleil, simple d’utilisation et affiche les informations nécessaires à l’utilisateur et en couleur en plus. Aucun système de sécurité ou de GPS n’est de la partie.
Note finale du test
6 /10
Le Mad Cargo est un ovni sur le marché des vélos cargo électriques. Ce n’est ni un vélo de type longtail, ni un vélo avec une nacelle à l’avant même si c’est de ce dernier qu’il se rapproche le plus.

Il présente plusieurs avantages : son coût, moins de 3000 euros tout compris, son gabarit réduit et surtout sa modularité. En installant la fourche originale de l’Urbain 2, ce cargo redevient un vélo urbain sans avoir à acquérir un nouveau vélo. Ce n’est pas le cas des autres vélos cargo qui, une fois les enfants plus âgés, se révéleront bien moins adaptés à leur nouvel usage.

Sans compter que pour les possesseurs d’un Vélomad Urbain 1 ou 2, la nouvelle fourche coûte seulement 750 euros (1050 euros avec le kit enfant) donc bien moins cher qu’un vélo cargo neuf. Vélomad devra néanmoins apporter quelques améliorations à ce modèle pour rivaliser avec ses concurrents. Le capteur de rotation est loin d’être idéal, surtout lorsque le vélo est chargé. L’autonomie tourne autour de 40 à 50 km maximum, lorsque les feux ne sont pas connectés à la batterie : c’est une option donc le coût est non négligeable (150 euros).

Surtout, le principal défaut de ce modèle, c’est la gestion du poids à l’avant du vélo lors des virages. La charge liée à la fourche Joker et à un enfant ou une marchandise tendent à incliner le vélo. Maîtriser la conduite de ce Vélomad Cargo demandera donc du temps.

Globalement, c’est une proposition intéressante pour ceux qui cherchent la modularité et qui veulent avoir la possibilité de revenir à un vélo non cargo par la suite sans avoir à racheter un nouveau vélo. Le retour en arrière ne coûtera que 50 euros, ce qui est une vraie aubaine pour donner une troisième vie à son modèle Urbain 1 ou 2.

Points positifs du Vélomad Mad Cargo

  • Modularité du système

  • Coût pour les possesseurs d'un Urbain 2

  • Seulement 1m75

  • Assistance dynamique

  • Passage de vitesses fluide et rapide

Points négatifs du Vélomad Mad Cargo

  • Equipement en dessous du marché

  • Maîtrise difficile du poids à l'avant

  • Système de double béquille à parfaire

  • Pas de capteur de couple

  • Freins perfectibles

  • Avec des enfants, manque de peps dans les côtes

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