« Les coupes doivent être plus profondes » : pourquoi les 35 000 suppressions d’emploi pourraient ne pas suffire à Volkswagen

 
Avec l’annonce de 35 000 suppressions d’emplois et d’avantages sociaux rabotés, la fin de 2024 fut compliquée pour les employés allemands de Volkswagen. Des rumeurs laissent cependant croire que le management aimerait aller plus loin.
Volkswagen ID. Buzz
Volkswagen ID. Buzz

Si l’année 2023 fut tendue pour Volkswagen, 2024 fut critique. La fin d’année fut d’ailleurs le théâtre d’intenses discussions avec les syndicats allemands, dans l’objectif de couper vif dans les dépenses.

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Résultats finaux : aucune usine allemande fermée, mais 35 000 suppressions d’emplois d’ici 2030, une baisse de la production en Allemagne et des avantages sociaux rabotés. Des coupes qui sembleraient insuffisantes pour certains membres de la direction, comme l’annonce le quotidien allemand Handelsblatt.

Un objectif repoussé

La cause principale : le report de l’objectif de rentabilité. Une marge de 6,5 %, initialement prévue pour fin 2026, ne serait au final atteignable que dans trois ou quatre ans.

L’attendue Volkswagen ID.2 à 25 000 euros n’arrivera qu’en 2026 // Source : Volkswagen

D’où la volonté de certains dirigeants d’aller plus loin dans les économies. Le quotidien allemand cite l’influente famille Porsche/Piëch derrière la fronde, qui aurait déclaré que « les coupes [devaient] être plus profondes ». Une position peu étonnante, vu ses précédentes déclarations.

Des tailles déjà ambitieuses

Rappelons que cet accord signé fin décembre vise déjà 15 milliards d’euros d’économie, et ce malgré les lourdes pénalités européennes que Volkswagen pourrait récolter suite à la réglementation antipollution CAFE.

Si le Handelsblatt ne semble pas en savoir plus sur les plans en discussions, une chose est sûre : Oliver Blume, PDG du groupe Volkswagen, organise un séminaire interne les 6 & 7 février, où Thomas Schäfer (patron de VW, Skoda et Seat) devrait y réduire les perspectives économiques.

Une Volkswagen ID.5 dans l’usine de Zwickau // Source : Volkswagen

Si les rumeurs d’assembler des voitures chinoises dans les usines Volkswagen allemandes devraient y être discutées, les opposants au plan de restructuration pourraient également vouloir aller plus loin.

Des fermetures d’usines allemandes, pourtant promises comme annulées, seraient-elles sur la table ? Des licenciements secs auront-ils lieu – les suppressions d’emploi se concentrent aujourd’hui sur des départs à la retraite non remplacés et des plans de départ volontaire ? Les prochaines semaines devraient être instructives.


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