Aux côtés des montres connectées classiques ou des montres de sport, les montres hybrides ont l’avantage d’être bien plus élégantes, sous toutefois lésiner pour autant sur les fonctions ou les mesures de santé. Le constructeur français Withings s’en est fait une spécialité et propose désormais sa nouvelle montre haut de gamme, la Withings ScanWatch 2. Capteur de fréquence cardiaque, électrocardiogramme, mesure de la température, analyse du taux d’oxygène dans le sang, elle se veut particulièrement optimisée pour les fonctions liées à la santé. Voici son test complet.
Fiche technique
Modèle | Withings ScanWatch 2 |
---|---|
Taille de l’écran | 0,63 pouces |
Dalle | OLED |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Inconnu |
Fiche produit |
La montre de ce test nous a été prêtée par Withings.
Un design sobre et élégant
Depuis la Withings Sports HR, lancée en 2016, Withings semble avoir trouvé une formule gagnante en matière de design. Dès lors, pourquoi changer une formule qui marche ? C’est un peu ce qu’on pourrait se dire en découvrant l’aspect de la ScanWatch 2. Si la firme a quelque peu changé d’approche avec différentes déclinaisons — on pense à la Withings Steel HR Sport ou à la Withings ScanWatch Horizon — on retrouve ici un design très semblable à celui des précédentes montres hybrides de la firme. La montre conserve par ailleurs le second cadran mécanique de la ScanWatch première du nom, contrairement à la Withings ScanWatch Light, plus épurée.
Concrètement, deux formats sont proposés par Withings pour sa ScanWatch 2, en version 38 ou 42 mm :
- ScanWatch 2 38 mm : 38 x 38 mm, 34,6 g
- ScanWatch 2 42 mm : 42 x 42 mm, 52,6 g
Outre la différence de taille, les deux formats se distinguent également par l’épaisseur des bordures, plus fines sur le modèle 38 mm, là où la version 42 propose un format avec une lunette bien plus marqué. Elle ne vient cependant pas dépasser de la surface en verre — contrairement à l’Apple Watch Ultra 2 ou la Galaxy Watch 5 Pro — et ne servira donc pas à protéger le cadran des rayures.
De mon côté, j’ai eu l’occasion de tester la ScanWatch 2 en version 42 mm et avec un cadran noir — plusieurs coloris sont proposés. Le gros avantage de ce coloris noir est qu’il va permettre à l’écran monochrome de se fondre dans le cadran lorsqu’il est éteint. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais opté pour une configuration similaire sur ma précédente montre Withings — une Steel HR, l’une des rares montres connectées que j’ai achetées.
Pour les matériaux, Withings n’a pas fait les choses à moitié puisqu’on retrouve de l’acier inoxydable aussi bien sur le boîtier en lui-même que pour la couronne. La protection en verre est quant à elle conçue en verre saphir. Notons en revanche que le bracelet fourni est en fluoroélastomère, un matériau qui a pour avantage sa souplesse dans un cadre sportif, mais qui ne respira pas franchement l’élégance. Heureusement, Withings a opté pour un système de fixation standard avec un système d’accroche par pompe à relâchement rapide. La Withings ScanWatch 2 sera donc compatible avec n’importe quel bracelet de montre standard au format 20 mm, y compris celui de votre père ou de votre grand-mère.
Sur les contours de la montre, on retrouve une simple fente sur la tranche droite accueillant l’altimètre barométrique pour évaluer les étages gravis. À ses côtés se trouve la large couronne rotative. C’est uniquement par celle-ci que l’on pourra naviguer dans les menus de la montre, comme on le verra plus tard.
Enfin, notons que la Withings ScanWatch 2 est certifiée 5 ATM. Si on peut donc l’utiliser sans crainte sous la pluie ou pour de la nage en surface, elle n’a cependant pas vocation à être utilisée en profondeur. C’est dommage, surtout que Withings allait jusqu’à 10 ATM avec sa ScanWatch Horizon.
De vraies aiguilles et un tout petit écran
Du côté de l’écran, rien ne change pour la Withings ScanWatch 2. Le constructeur français a encore une fois repris sa recette désormais bien connue depuis sept ans : un véritable cadran physique et un petit écran Oled monochrome.
C’est là tout le principe des montres hybrides : il s’agit certes de montres connectées, mais qui sont également des montres horlogères avec de véritables aiguilles et un cadran. L’écran peut quant à lui adopter différentes formes, avec plusieurs petits écrans nichés dans le cadran, un cadran qui sert d’écran ou, dans le cas de chez Withings, un petit écran rond sur la partie supérieure du cadran.
Ici, ne cherchez pas la finesse de la résolution, des couleurs vives ou une luminosité à toute épreuve, ce n’est pas l’approche de Withings sur ses montres. On retrouve sur la ScanWatch 2 un écran servant avant tout d’écran d’appoint. Il s’agit d’une petite dalle Oled monochrome (fond noir et affichage blanc) de 0,63 pouce de diamètre avec une densité de 282 pixels par pouce. À titre de comparaison, l’Apple Watch Series 9 propose quant à elle une densité de 326 pixels par pouce. Autant dire que même sans forcer, les pixels peuvent être distingués individuellement à l’œil nu sur le modèle de Withings.
L’idée de cet écran est d’afficher quelques informations et de vous permettre de naviguer dans les rares menus de l’interface de la montre, pour lancer un entraînement, un électrocardiogramme ou modifier une alarme. Et c’est à peu près tout. Le principe d’une montre hybride est d’avoir un vrai cadran, qui va logiquement permettre d’avoir un look de montre. Dès lors, inutile d’afficher un mode always-on ou de proposer une multiplicité de cadrans au téléchargement.
Notons également qu’il est possible d’allumer l’écran de la montre simplement en appuyant sur la couronne. Il peut en outre s’allumer, si vous le souhaitez, lorsque vous levez le poignet. Attention néanmoins, cette fonctionnalité ne peut pas être programmée qu’à certains horaires et il vous faudra donc penser à la désactiver de nuit et à la réactiver le matin. Dommage.
Petit point toujours appréciable quand on a de vraies aiguilles, celles du cadran principal sont recouvertes d’une surface phosphorescente vous permettant de voir l’heure même dans l’obscurité. Autre bon point, les aiguilles peuvent se repositionner automatiquement autour de l’écran lorsque vous cherchez à naviguer dans les menus.
Enfin, en plus du cadran principal et en dessous de l’écran, Withings a intégré un cadran secondaire. Il va afficher, sous forme de complication, à quel point vous vous rapprochez de votre objectif de pas dans la journée. Malheureusement, impossible d’attribuer ce cadran à une autre fonctionnalité. On aurait apprécié un peu plus de personnalisation (compte à rebours, chronomètre, objectif de temps d’activité ou de calories dépensées par exemple).
Une interface très minimaliste
On l’a déjà abordé, mais ça vaut le coup de se répéter : l’interface de la Withings ScanWatch 2, baptisée HealthSense, est minimaliste. Très minimaliste.
En fait, tout se contrôle depuis la couronne que l’on va faire tourner pour faire défiler les différents menus :
- fréquence cardiaque ;
- variation de température ;
- nombre de pas parcourus ;
- distance parcourue ;
- étages gravis ;
- entraînement sportif ;
- électrocardiogramme ;
- SpO2 ;
- exercice de respiration profonde ;
- horloge (alarme, chronomètre et compte à rebours) ;
- réglages.
Même dans les réglages, pourtant censés être l’une des applications les plus complètes, les choix sont pour le moins sommaires puisqu’ils ne vont permettre que de voir le niveau de batterie, activer le mode ne pas déranger, activer l’allumage automatique de l’écran en levant le poignet, permettre de repositionner les aiguilles lorsqu’elles masquent l’écran… et c’est tout. Du minimalisme, vous dis-je.
Par ailleurs, la montre étant démunie d’écran tactile ou de second bouton, il vous faudra nécessairement utiliser l’appui ou la rotation de la couronne pour naviguer dans les menus. Malheureusement, cela peut rapidement s’avérer assez fastidieux, puisqu’il est impossible de revenir en arrière d’un appui sur un bouton dédié, et qu’il vous faudra inévitablement, dans chaque menu, faire tourner la molette jusqu’à arriver à l’option « retour ».
En revanche, il est possible de personnaliser une action sur la Withings ScanWatch 2 : l’appui long sur la couronne. Cette action va pouvoir servir de raccourci avec plusieurs options possibles :
- enregistrer un ECG ;
- lancer une mesure de SpO2 ;
- démarrer un entraînement ;
- lancer « respirer » ;
- démarrer le chronomètre ;
- démarrer le minuteur ;
- activer le mode « ne pas déranger » ;
- activer Quicklook (l’option permettant d’allumer l’écran en levant le poignet).
C’est plutôt pratique au quotidien, notamment pour lancer un entraînement, mais on aurait apprécié un second bouton pouvant servir aussi bien à gérer le retour en arrière qu’un second raccourci paramétrable.
L’application Withings
Pour gérer la ScanWatch 2, il vous faudra passer par l’application Withings, disponible aussi bien sur iOS que sur Android.
Si l’application vous permet surtout de consulter vos données de santé, il est possible, en appuyant sur l’icône d’appareils (avec une balance et une montre), en haut à droite, de retrouver vos différents appareils Withings connectés à votre compte. C’est là que l’on pourra gérer plusieurs paramètres comme l’accès aux notifications (pour voir qui vous appelle ou lire un message WhatsApp à la réception), ajouter des alarmes, indiquer le poignet sur lequel vous portez la montre (pour l’ECG) ou choisir la fréquence des mesures pour la SpO2 ou le scan respiratoire.
Là encore, l’application Withings est plutôt simple d’accès et vous aurez rapidement fait le tour des options proposées, rédigées de manière plutôt claire et succincte.
De nombreuses fonctions de santé
Historiquement, Withings propose certes des montres hybrides au design tout en sobriété, mais des modèles qui n’ont pas grand-chose à envier aux montres les plus performantes en matière de suivi de santé. La Withings ScanWatch 2 n’échappe pas à cette tradition et cumule les différents capteurs de santé.
La montre est ainsi dotée d’un capteur de température, d’un accéléromètre, d’un cardiofréquencemètre, d’un oxymètre, d’un altimètre et d’un électrocardiogramme. Malheureusement, la montre n’embarque aucun suivi GPS intégré et il faudra donc vous baser sur ses estimations pour la distance parcourue, ou emporter votre smartphone avec vous pour utiliser le GPS intégré au téléphone.
La précision de la fréquence cardiaque de la Withings ScanWatch 2
Pour évaluer la fiabilité du cardiofréquencemètre de la Withings ScanWatch 2, je l’ai utilisé à plusieurs reprises durant des séances de course à pied et ai comparé ses mesures à celles d’une ceinture cardiaque abdominale de référence, la Garmin HRM-Pro. Les ceintures abdominales sont réputées particulièrement fiables en raison de leur lecture de la fréquence cardiaque basée sur les signaux électriques et de leur emplacement plus proche du cœur.
Mesure de référence | Withings ScanWatch 2 | Écart moyen | Écart moyen après 10 min | |
---|---|---|---|---|
FC moyenne | 168 bpm | 168 bpm | -0,60 % | +0,34 % |
FC max | 182 bpm | 183 bpm |
Sur une première séance, sans grande variation d’intensité, on constate que la ScanWatch 2 a bien réussi à calculer la fréquence cardiaque moyenne et les valeurs maximales, mais, en observant la courbe, la montre est bien à la peine par rapport à une ceinture abdominale. Non seulement elle a du mal à saisir les valeurs en début d’exercice, mais elle a également tendance à ne prendre la mesure qu’à certains intervalles — et non pas chaque seconde — ce qui explique les plateaux largement visibles.
Mesure de référence | Withings ScanWatch 2 | Écart moyen | Écart moyen après 10 min | |
---|---|---|---|---|
FC moyenne | 165 bpm | 164 bpm | +0,15 % | -0,53 % |
FC max | 191 bpm | 191 bpm |
C’est un peu mieux sur une séance de fractionné, avec des montées et des descentes d’intensité bien évaluées, mais on s’attendait tout de même à bien mieux pour une montre qui met la santé cardiaque — et donc sa mesure — au cœur de ses préoccupations.
Les fonctions de santé de la Withings ScanWatch 2
Comme son nom l’indique, la ScanWatch 2 vient succéder à la première ScanWatch de Withings. Elle en reprend donc les différentes fonctionnalités, qu’il s’agisse de la mesure de saturation en oxygène dans le sang (uniquement la nuit) ou la réalisation d’électrocardiogramme. Pour rappel, la première mesure va indiquer d’éventuels soucis cardiorespiratoires si votre taux est inférieur à 95 %. La seconde mesure va permettre de déceler d’éventuels risques de fibrillation cardiaque.
La montre est également capable d’alerter en cas de fréquence cardiaque trop élevée ou trop basse par rapport aux mesures classiques lorsque vous êtes au repos. Comme le précédent modèle, elle propose aussi une analyse des perturbations respiratoires pendant le sommeil, indiquant par exemple si vous êtes potentiellement sujet d’apnée du sommeil.
Mais la principale nouveauté de la ScanWatch 2 vient de sa fonction d’analyse de la température corporelle. Comme Samsung ou Apple, il n’est pas question ici de fournir une mesure précise de la température, mais simplement d’analyser les variations. Concrètement, cette mesure va permettre de voir, au long de la journée et de la nuit, à quel point votre température corporelle pourra varier. On peut ainsi découvrir que la température corporelle chute de -0,5 °C pendant la nuit et peut gagner jusqu’à +1,5 °C durant un entraînement intense.
Concrètement, cette variation de la température va également permettre d’évaluer votre temps de récupération après un entraînement et d’analyser l’hyperthermie, source de fatigue, durant un effort.
Pour l’heure néanmoins, seul l’affichage de la variation de température corporelle est indiqué au sein de l’application Withings. Le constructeur compte ajouter les températures de récupération au cours du 4e trimestre 2023, en même temps que la mesure de la VFC (variation de la fréquence cardiaque), la zone de température de jour, les notifications de fréquence cardiaque irrégulière ou la fréquence respiratoire.
Notons par ailleurs que les données de santé et d’entraînement peuvent être exportées automatiquement depuis l’application Withings vers Google Fit, Apple Santé ou Strava.
Le nouvel abonnement payant Withings+
Comme Fitbit, Apple, Strava, Oura ou Whoop, Withings a lancé un nouveau service premium, baptisé Withings+. Il faut dire que le monde de la santé connectée passe de plus en plus non seulement par des appareils à acheter, mais des abonnements à régler chaque mois.
Dans le cas de Withings, la formule payante ne vient cependant pas limiter les fonctions de la montre — contrairement à ce que peut faire Fitbit, par exemple. Elle va permettre, pour un prix de 9,95 euros par mois (ou 99,50 euros par an), d’accéder à des programmes visant à améliorer votre santé globale, la qualité de votre sommeil, à mieux manger ou à renforcer sa masse musculaire. Pour ce faire, la formule vous propose des fiches pratiques, des recettes, des articles ou des entraînements de 10 minutes à une heure en vidéo.
Une autonomie qui dépasse la semaine d’utilisation
L’un des principaux avantages des montres hybrides par rapport aux modèles connectés à grands écrans réside dans leur autonomie. Pour sa Scanwatch 2, Withings annonce jusqu’à 30 jours d’autonomie, sans toutefois préciser les conditions d’utilisation ou la capacité de la batterie.
De mon côté, j’ai utilisé la montre de manière particulièrement intensive, en activant la plupart des fonctions de suivi de santé. Le scan respiratoire était ainsi activé en permanence durant la nuit, tout comme la mesure de la SpO2 durant le sommeil. Enfin, j’ai également activé la fonction Quicklook — qui allume l’écran en levant le poignet — en permanence la journée.
Avec ces paramètres, après sept jours d’utilisation, la Withings ScanWatch 2 affichait encore 23 % de batterie. Avec ces paramètres exigeants, on peut donc estimer que la montre aurait pu fonctionner autour de dix jours. C’est très bien et bien au-delà des montres connectées du marché. Néanmoins, on reste en deçà des 30 jours d’autonomie annoncés par Withings.
Appel et communication
La Withings ScanWatch 2 utilise le Bluetooth LE pour se connecter au smartphone. La montre ne profite ni d’une connectivité Wi-Fi, ni de GPS, ni de puce NFC pour le paiement sans contact. À défaut d’eSIM, elle n’est pas non plus compatible 4G.
Par ailleurs, la montre n’intègre aucun microphone et ne sera pas utilisable pour répondre à des appels vocaux depuis la montre, même en Bluetooth.
Prix et date de sortie
La Withings ScanWatch 2 est disponible en France depuis le mois d’octobre. Elle est déclinée en deux formats, 38 et 42 mm, avec des cadrans noir, blanc, crème ou bleu marine et des boîtiers couleur argent ou doré. Quel que soit le modèle choisi, la montre est proposée au prix de 349,95 euros.
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