Depuis plusieurs années, les hybrides rechargeables (PHEV) rencontrent un certain succès, bien qu’il reste moindre par rapport aux autres types de motorisation. L’une des raisons de ce succès, ce sont les avantages fiscaux relatifs à l’achat d’un véhicule hybride, notamment pour les particuliers avec le bonus écologique, mais aussi pour les professionnels et les entreprises avec l’absence de TVS et de malus.
L’hybride rechargeable n’est pas si écologique qu’on le pense
Cependant, selon une récente étude, les véhicules hybrides rechargeables consomment jusqu’à cinq fois plus que ce que les constructeurs annoncent pour le processus d’homologation. C’est le cas pour les voitures utilisées par des professionnels qui vont faire beaucoup de kilomètres sans avoir la possibilité de recharger leur véhicule. C’est à cause du poids de la batterie qui fait qu’en utilisation thermique, la consommation est augmentée par rapport à la même version 100 % thermique.
Selon l’ONG Transport & Environment, l’Europe souhaiterait revoir le processus d’homologation pour coller davantage à la réalité. Cela devrait modifier les chiffres de consommation, loin des 2 litres/100 km que l’on voit régulièrement. D’un autre côté, limiter le CO2 rejeté dans l’atmosphère est indispensable pour continuer à habiter une planète habitable. C’est d’ailleurs pour respecter les objectifs qu’elle s’est fixés que la Commission européenne souhaite interdire la vente de véhicules thermiques neufs en 2035.
D’ailleurs, le gouvernement a supprimé le bonus écologique de 6 000 euros pour l’achat de certains véhicules hybrides rechargeables ce 1er juillet. Désormais, il n’est accessible que pour l’achat d’un véhicule émettant 0 g/km de CO2, donc uniquement pour les voitures électriques. Un bonus écologique existe toujours pour les hybrides rechargeables, mais il n’est plus « que » de 1 000 euros.
Les voitures électriques sont-elles la solution ?
Si les véhicules thermiques et hybrides ne sont pas une solution, la seule qui reste est a priori l’électrique. Pour Gill Pratt, responsable du Toyota Research Institute, la voiture électrique peut être une solution, mais ce n’est pas la seule. Cela demande l’installation d’infrastructures pour la recharge, ce que ne peuvent pas se permettre toutes les économies de la planète. Aussi, d’autres solutions sont en phases expérimentales, comme les véhicules à hydrogènes ou les véhicules solaires, mais sans qu’on ait de versions commercialisables sur le court terme et qui soulèvent d’autres problématiques.
En fait, la fabrication même de véhicules, qu’ils soient électriques ou non, est productrice de quantités énormes de CO2, qu’il est difficile de « compenser », quelle que soit l’énergie utilisée. Par ailleurs, nous sommes en ce moment dans une période de pénurie des composants électroniques et de matières premières, notamment celles qui servent à fabriquer les fameuses batteries.
La meilleure solution, c’est encore éviter d’acheter une voiture ou de la prendre, il faut davantage viser l’indépendance vis-à-vis de l’automobile. On peut prioriser d’autres moyens de transport pour réduire le nombre de voitures en circulation (covoiturage, trottinettes électriques, vélos (VAE ou non), train, etc.).b
La fin des hybrides rechargeables pour le 100 % électrique ?
Ce qu’on se demande alors, c’est où placer le curseur entre se diriger vers le tout électrique et les aides données aux hybrides rechargeables. Ces dernières permettent de ne pas dépendre des bornes de recharge pour les voitures électriques et peuvent être plus adaptées à certains usages minoritaires. Mais les voitures électriques évoluent vite, avec des autonomies de plus en plus élevées et des durées de charge de plus en plus courtes.
D’un autre côté, les voitures électriques sont plus écologiques sur leur cycle de vie, puisque le surplus d’énergie dépensée lors de la production de leur batterie est vite rentabilisé face aux voitures thermiques. La semaine dernière, nous vous demandions justement votre avis sur la fin des ventes de voitures hybrides rechargeables neuves.
Vous avez été plus de 1000, soit 59 %, à vous prononcer contre la disparition programmée des véhicules hybrides rechargeables. C’est le cas de bahamut100 dans les commentaires qui indique que « tout le monde n’a pas de maison pour installer une borne de recharge ».
Derrière, 30 % des personnes ayant voté se prononcent en faveur d’une disparition la plus rapide possible. « Pour certains ça allie le meilleur de deux mondes, pour le climat c’est bien souvent le pire des deux mondes… Donc oui, ça n’aurait jamais dû exister selon moi », indique par exemple Sebi11 en commentaires. Enfin, pour près de 11 % des votants, la date choisie, soit 2035, reste raisonnable pour laisser le temps aux infrastructures de se mettre en place en faveur de l’électrique.
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