Samsung, Ecovacs, iRobot, Roborock, les leaders de l’industrie des robots aspirateurs misent tous sur des stations de vidange automatiques de plus en plus complètes et surtout sur la détection d’obstacle. Le but est que nous puissions enfin lancer un cycle d’aspiration sans nous retrouver avec un robot bloqué par une espadrille, un câble USB ou un meuble.
Cela semble être une évidence et pourtant, pour atteindre ce résultat, il faut des technologies de pointe qui associent caméras, télémètre laser, capteurs divers et intelligence artificielle. Cela explique un ticket d’entrée minimum de 800 euros pour l’Ecovacs T9 AIVI ou encore le dernier Roborock S7 MaxV (sans la base autonettoyante) et 1 200 euros environ pour le Samsung Jetbot.
Avec son dernier Yeedi vac 2 Pro, le constructeur veut proposer la même intelligence et polyvalence pour moins de 450 euros.
Fiche technique
Modèle | Yeedi vac 2 pro |
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Dimensions | 35 cm x 7,7 cm x 35 cm |
Détection des obstacles | Oui |
Couleur | Blanc |
Fonction lavage | Oui |
Prix | 207 € |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un produit prêté par le constructeur.
Design
Ce Yeedi vac 2 Pro est un joli objet pour un aspirateur robot. Il affiche une forme circulaire tout ce qu’il y a de plus classique, si ce n’est la caméra sur le dessus qui lui donne un look singulier. La coque est en plastique de qualité et de couleur blanche. Légèrement satinée, elle se marie très bien avec les touches de noirs à l’arrière et au niveau des capteurs à l’avant.
Avec un diamètre de 35 cm, l’aspirateur robot se situe dans la moyenne du marché. En revanche, avec seulement 7,7 cm de hauteur, il est l’un des plus fins. Résultat, il se glissera sous la majorité de vos meubles et notamment sous ceux où la majorité de la concurrence, avec en moyenne 9,5 cm de hauteur, ne passe pas.
Un seul bouton est visible, placé à droite de la caméra supérieure. Un appui permet de lancer une aspiration, la mettre en pause et un appui long le renvoie à sa base. Le capot se soulève et laisse apparaître un switch ON/OFF et un bouton dédié à la configuration du Wi-Fi.
Des brosses de qualités
En dessous, nous avons une brosse latérale et une centrale. Cette dernière se compose de pales en fil de nylon qui alternent avec des pales en caoutchouc, la configuration la plus efficace actuellement. Notez la présence de grosses rainures jaunes, qui aident à mieux attraper les gros résidus.
Nous trouvons aussi deux roues crantées qui, selon le constructeur, peuvent franchir des obstacles de 9 à 16 mm. Cela est très optimiste, sachant que des pas de porte de à 0,8 cm de hauteur lui donnent déjà un peu de mal. Voyons le bon côté des choses, la motorisation de ce robot est trop légère pour en faire un 4×4, mais nous fait profiter d’une faible pollution sonore.
Deux bacs plutôt qu’un
Comme l’Ecovacs Deebot T9 AIVI, le Yeedi vac 2 pro propose deux bacs. Le premier (420 ml) est placé sous le capot supérieur et ne concerne que les poussières et résidus. Le second est le module serpillière qui inclut un bac à eau de 180 ml.
Notez que si vous n’utilisez pas le bac à eau, le constructeur propose un faux bac qui s’installe à la place et permet de maintenir l’esthétique du produit.
Les capteurs embarqués
Commençons par le point qui nous a le plus étonnés : l’absence de télémètre laser. À la différence de ses concurrents, Yeedi opte pour une technologie de cartographie et de navigation SLAM (Simultaneous Localization and Mapping). Pour faire simple, l’aspirateur robot doit imiter le mode de navigation dans l’espace des animaux et êtres humains.
En utilisant la caméra en façade et celle supérieure (qui permet au robot de voir derrière lui), l’appareil va, comme nous avec nos yeux, analyser son environnement, se positionner dans l’espace et s’adapter à chaque changement. Ce système est complété par des capteurs latéraux infrarouges qui aident à mesurer les distances par rapport aux murs et, bien entendu, l’incontournable bumper en demi-cercle à l’avant.
Pour terminer, ce Yeedi embarque des capteurs antichute et un dernier capteur ultrasonique qui différencie les sols durs des tapis et moquette pour booster l’aspiration sur ces surfaces. Ce que nous n’avons pas vraiment constaté à l’usage.
Application et gestion
Pour contrôler ce robot, vous devrez installer l’app Yeedi qui bénéficie d’une interface aussi épurée que simple à appréhender.
Le processus d’installation ne prend pas plus de deux minutes, l’association à votre réseau Wi-Fi est simplifiée par l’usage d’un QRcode.
L’écran d’accueil de l’app affiche les robots en votre possession. Il est possible de lancer un cycle de nettoyage de cet écran ou d’avoir un œil sur l’historique des nettoyages réalisés. Après avoir sélectionné votre robot, vous entrez dans la page qui lui est dédiée. La part belle est faite à la carte, surmontée d’informations sur le cycle de nettoyage en cours.
En dessous, vous avez le panneau de contrôle du robot et il suffit d’appuyer sur le bouton Lecture pour le lancer. Faites glisser le panneau vers le haut de l’écran pour accéder à tous les paramètres, de la puissance d’aspiration, au débit d’eau en passant par le Programme de nettoyage.
Notez que l’icône Paramètre ne donne accès qu’au Journal de nettoyage et au niveau d’usure des accessoires. Pour qu’Amazon Alexa et Google Assistant puissent contrôler le robot, il faut passer par les apps de chaque assistant vocal pour l’installer manuellement.
Nous avons ici une app agréable à utiliser, mais l’expérience est gâchée par un manque de stabilité. Ainsi, si votre mobile passe en veille et que vous l’en sortez, l’affichage de la carte, la position du robot, les informations sur la durée ou la surface traitée ne sont plus mis à jour en temps réel. Il arrive même que l’app ne prenne plus en compte nos ordres. Une seule solution, fermer et relancer l’app, ce qui est assez agaçant.
Entretien et accessoires
Ce robot est livré avec un outil de nettoyage des pâles qui est logé sous le capot supérieur. Ajoutons qu’il intègre un coupe-fil, pratique pour éliminer les fils et cheveux qui s’enroulent dans les brosses.
Heureusement, à la différence d’autres produits, le phénomène d’enroulement est ici assez limité et les blocages très rares. La brosse latérale profite des mêmes qualités et, si besoin, il suffit de la déclipser pour la nettoyer rapidement.
Le bac à poussière se vide très facilement. Soyez juste prudent quand vous l’ouvrez pour éviter les nuages de poussière et pratiquez l’ouverture plus dans la poubelle qu’au-dessus. Enfin, la station de vidage automatique (en option à 199 euros) est dotée d’un sac de 2,5 l, ce qui vous laisse facilement plus de 30 jours d’utilisation.
Performances et usages
La cartographie
Le passage à une navigation de type SLAM nous a beaucoup enthousiasmés. En effet, l’objectif est d’analyser en temps réel l’environnement par la vue (et quelques capteurs en soutien) comme le ferait un être humain. Réussir à obtenir notre première carte a été difficile. Plusieurs essais ont été nécessaires, le robot ayant raté des pièces plusieurs fois avant de se décider à y aller. Rapidement, nous avons compris qu’il s’agissait surtout d’un problème de luminosité. En effet, l’app nous le précise lors du premier cycle : il faut que chaque pièce soit bien éclairée et n’hésitez donc pas à allumer vos éclairages. Ne disposant surtout que de ses « yeux » et sans vision de nuit, il souffre du manque de luminosité.
Notre persévérance paye et nous ne regrettons pas ces efforts. En effet, ce robot génère une des cartographies les plus précises du marché. Les pièces sont parfaitement dessinées, identifiées et séparées. Nous sommes réellement bluffés. Le Yeedi rempli 2 pro semble voir une pièce comme nous le ferions et cela s’illustre également dans l’affichage de la carte. Ainsi, nous avons le tracé des murs, en bleu ciel les zones non traitables comme les meubles bas et enfin nous avons les zones où peut passer l’aspirateur.
L’outil de gestion des cartes est simple à utiliser et permet d’identifier précisément les pièces et de créer des zones d’exclusion. Il n’y a pas d’outil d’édition des pièces et, il faut l’admettre, ici cela est inutile, alors que c’est souvent une nécessité chez la concurrence. Notez que, même sans télémètre laser, ce produit respecte bien les zones que vous définissez sur la carte.
Les déplacements et la détection d’objet
Lors d’un cycle, le robot se déplace avec beaucoup de délicatesse. Il y a très peu de chocs et ces derniers sont alors très doux. Reste que parfois, son comportement est erratique. S’il traite les bords en premiers avant de se lancer dans un mouvement en zigzag. Il semble parfois oublier une petite zone et y revient ensuite… ou pas. Régulièrement, il s’arrête pour réfléchir une bonne dizaine de secondes, alors qu’il est face à une belle ligne droite.
Nous nous demandons si le processeur embarqué n’aurait pas mérité d’être plus puissant. Il lui est arrivé de se retrouver bloqué sous un petit meuble par le manque d’espace, sans doute en raison de l’obscurité. Il s’acharne alors pendant de trop longues minutes, mais finit presque toujours par s’en sortir. Encore une fois, ne miser que sur les caméras, sans l’aide d’un télémètre laser, montre ses limites dans un environnement à faible luminosité.
Nous avons ensuite testé la détection d’objet et, là, c’est très satisfaisant. Il visualise les chaussures, les câbles et sait les éviter. Il a même réussi à détecter une petite figurine pour enfant. Enfin, si elle est debout, sinon il roule dessus. À la différence d’un Roomba j7 ou d’un Deebot T9 AIVI, il ne reconnaît pas les objets, ce qui enlève un peu en hype, mais n’est pas l’essentiel. Il reste l’efficacité. En ce qui concerne les déjections animales, il fonce simplement dessus, mais précisons que la marque ne se targue pas de les identifier. Si vous n’êtes pas du genre à ranger avant de lancer votre robot aspirateur ou que vous avez des enfants, ce Yeedi vac 2 pro va vraiment vous simplifier la vie.
Efficacité du nettoyage
Niveau aspiration, nous sommes face à un produit dans la bonne moyenne. Sur sol dur, il aspire de 77 à 86 % des poussières et résidus en mode Max+. S’il ne ratait pas parfois des zones, ses résultats seraient sûrement encore meilleurs. En mode Standard, il oscille entre 73 % et 80 % et entre 75 et 84 % en mode Max.
Sur les tapis à fils court, la performance est en moyenne réduite de 5 à 10 points et sur ceux à fils long, elle chute de 15 à 20 points. Le traitement des plintes est honnête, mais parfois il saute quelques centimètres et ne revient pas toujours finir le travail. Les performances de ce robot sont dans la bonne moyenne. Sachez toutefois que les meilleurs résultats sont obtenus en lançant deux cycles consécutifs.
Le nettoyage humide du sol
Le module humide intègre une technologie qui simule un mouvement de va-et-vient semblable au passage manuel d’une serpillière, mais cinq fois plus rapide. Un système analogue à ceux que proposent déjà Roborock ou Ecovacs par exemple. Nous avons donc une tache de café de 24 heures, de la sauce barbecue et du cola ayant séché trois heures, nous terminons par du maquillage bien gras.
Comme vous le constatez, le soda part pratiquement dès le premier passage, comme le café. La sauce barbecue est très bien traitée, mais il reste des traces et, enfin, le maquillage est à peine retiré.
Un troisième passage améliore légèrement les choses, mais semble superflu. Le résultat est dans la très bonne moyenne, n’ayant pas du tout à rougir face à Roborock par exemple. Notez qu’il sait détecter les tapis et les évite alors pour ne pas les humidifier.
Autonomie
En ce qui concerne l’autonomie, en mode Max+, nous flirtons avec les 55 minutes pour atteindre plus de 3 heures en mode Silencieux, et environ 75 à 80 minutes en mode Standard. Ce n’est pas celui qui offre la plus grande autonomie, mais cela reste suffisant au quotidien.
Prix et disponibilités du Yeedi 2 vac pro
Le Yeedi 2 vac pro est commercialisé au prix de 449,99 euros et profite d’une offre de lancement à 379,99 euros la semaine du 20 avril et la première semaine de mai. Il est disponible chez Amazon, AliExpress, Rakuten, Cdiscount, Darty et d’autres revendeurs.
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