Les vélos cargo électriques ont connu un changement de paradigme en 2020. Il suffit d’observer les chiffres publiés par l’Union Sport & Cycle pour mieux comprendre cette bascule : durant l’année marquée par le Covid-19 et le premier confinement, 11 000 unités ont été écoulées… soit une augmentation de 354 % par rapport à 2019 (3000 exemplaires environ).
La dynamique s’est poursuivie en 2021, puisque 17 000 vélos cargo ont été vendus, soit une hausse cette fois-ci de 54,55 %. Ce phénomène s’est encore plus accentué en 2022 : un bond de 96 % a été recensé, avec 33 000 ventes tout au long de l’année. « La croissance est autant au niveau de l’utilisation professionnelle que pour une utilisation personnelle », a expliqué Jérôme Valentin, directeur d’Union Sport & Cycle.
Longtail, biporteur ou triporteur : autant de formats qui correspondent à des usages divers. Mais avec la même volonté : s’imposer comme une alternative à la voiture dans les grandes villes. Decathlon, Yuba, Tern, Gaya, O2Feel, Moustache, Riese&Müller, Trek, Babboe, et même Peugeot, on ne compte plus vraiment les marques positionnées sur ce créneau.
Mais alors pourquoi ce segment de véhicule rencontre-t-il autant de succès ? Et surtout, à qui s’adresse-t-il, quels sont ses avantages et ses inconvénients, et quel est le prix à investir ? Quelles sont les différences entre chaque format de vélo cargo ? Autant de questions auxquelles nous répondons dans ce dossier explicatif.
Qu’est-ce qu’un vélo longtail ?
Un vélo cargo – qu’il soit électrique ou mécanique – diffère des autres vélos sur le plan esthétique et pratique. Dans les grandes villes, ils sont repérables au premier regard de par leur aspect très allongé à l’arrière ou à l’avant, voire leur gabarit parfois massif lorsqu’un triporteur à trois roues déboule sur une piste cyclable.
Compte tenu des usages proposés (transport de personnes et de marchandises), leur structure est solidifiée : ce type de vélo a besoin d’un corps robuste pour encaisser des capacités de charge dépassant parfois les 100 kilos, si ce n’est plus. Forcément, le poids s’en fait ressentir, mais nous y reviendrons plus tard dans ce dossier.
Un vélo cargo électrique s’équipe généralement de composants très haut de gamme. Il faut à la fois d’excellents freins compte tenu de la forte inertie inhérente au vélo, mais aussi un moteur puissant, dynamique et coupleux pour propulser l’utilisateur à 25 km/h – la limite légale offerte par l’assistance électrique – sans d’efforts insurmontables. Encore une histoire de poids.
D’ailleurs, les fournisseurs ont développé au fil du temps des moteurs spécialement taillés pour les cargos. C’est par exemple le cas de Shimano avec l’EP8 Cargo, que l’on retrouve par exemple sur l’O2feel Equo Cargo Power 7.1, mais aussi de Bosch avec le Cargo Line (85 Nm de couple), aperçu sur le vélo cargo Moustache Lundi 20.3.
Certains constructeurs mettent également l’accent sur l’autonomie : un vélo cargo électrique incapable de parcourir plus de 20 kilomètres n’a pas beaucoup d’intérêt, surtout s’il est utilisé à fins professionnelles. Les deux modèles susmentionnés frôlent voire dépassent les 100 km de portée. Avec, votre liberté de déplacement est réelle. Inutile de vous soucier de votre batterie à chaque trajet.
Au total, il existe trois grandes catégories de vélos cargo : le longtail (littéralement, à longue queue), le biporteur et le triporteur.
À qui s’adressent les vélos cargo électriques ?
Les vélos cargo électriques s’adressent à deux principales cibles : les familles et les professionnels. Leurs diverses capacités de chargement permettent d’un côté de transporter des personnes – souvent des enfants –, et de l’autre des marchandises. Mais à des endroits différents selon le format du cargo.
Finalement, ces trois familles épousent toutes un usage hybride selon les accessoires que vous fixez au modèle. Vous pouvez aussi bien accueillir des enfants comme des animaux, des courses alimentaires et du matériel professionnel sur un longtail, biporteur ou triporteur. Encore une fois, tout dépend des équipements installés et de la taille du chargement.
Il n’empêche, le longtail cible davantage les familles des grandes villes pour des raisons pratiques – nous y reviendrons. Le biporteur se situe à mi-chemin entre la cible familiale et professionnelle, lorsque le triporteur a des aptitudes davantage taillées pour les entreprises (mais pas que).
Longtail, biporteur et triporteur : quelle différence entre ces vélos cargo électriques ?
Comme mentionné ci-dessus, les formats longtail, biporteur et triporteur revêtent des différences esthétiques et pratiques majeures, qui impacteront votre conduite et votre capacité à vous faufiler entre des voitures ou sur des pistes cyclables.
Le longtail, ou vélo rallongé
Il est le plus populaire des vélos cargo électriques, car parfaitement adapté aux familles. Dans une entrevue accordée à Cyclable en décembre 2022, un représentant de la marque allemande Riese & Muller met en lumière son succès auprès du grand public.
Depuis deux bonnes années, le vélo rallongé a explosé, dans les hypercentres en particulier. Il devance les biporteurs qu’on retrouve davantage en périphérie.
Le longtail contient une structure allongée à l’arrière, afin d’accueillir une ou plusieurs personnes (généralement des enfants), ainsi que des marchandises. Cette famille de cargo a fait l’objet de nombreuses nouveautés au sein de grandes marques et start-up en 2021, 2022 et 2023.
Citons les Moustache Lundi 20, Decathlon Longtail R500Elec (sa nouvelle version est sortie fin 2023), Gaya (nous l’avons testé), VELLO SUB, Nakamura Crossover Longtail d’Intersport, Wonderwagen et Cargowagen de Cannondale, Haul LT de Specialized ou encore du Longtail Hybrid de Cube.
Les longtails du marché partagent peu ou prou la même longueur. En jetant un œil sur cinq modèles relativement populaires, force est de constater que des petits écarts se creusent, même si la majorité oscille entre 185 et 195 centimètres. Finalement, c’est le vélo cargo Decathlon qui se démarque le plus avec une longueur de 2,20 mètres.
- Moustache Lundi 20 : 185 cm ;
- Decathlon Longtail R500Elec : 220 cm ;
- Gaya Cargo : 195 cm ;
- O2feel Equo Cargo Power 7.1 : 195 cm ;
- Tern GSD S10 LR : 186 cm.
Ces petits détails sont à prendre en compte, puisqu’ils peuvent jouer sur la maniabilité et la capacité du cycle à manœuvrer en ville, où certains passages peuvent parfois s’avérer étriqués. Autre caractéristique notable des longtails : la roue avant peut être plus grande que la roue arrière.
Par exemple, le R500Elec de Decathlon opte pour du 26 et 20 pouces, respectivement. Comme l’explique l’enseigne française, cela permet de porter un chargement plus bas à l’arrière, afin d’optimiser la stabilité du deux-roues.
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Un longtail peut s’affubler d’une belle flopée d’accessoires, que la marque ne fournit généralement pas de série. Porte-bagages avant, siège unique, double siège, barre de maintien, sacoches, coussin clipsable, repose-pieds : autant de petits ajouts qui sont en mesure de pimper votre vélo et d’optimiser l’expérience pour le ou les passagers.
Des caisses de chargement pour le transport de courses alimentaires peuvent aussi être installées. Moustache propose par exemple sa caisse Frida de 45 litres, à fixer grâce au système MIK HD et dont la capacité de chargement atteint les 10 kilos. Chaque marque propose son propre catalogue d’équipements.
Le biporteur
A contrario d’un longtail, un biporteur est allongé non pas à l’arrière… mais à l’avant. Là encore, un petit temps d’adaptation est à prévoir pour se sentir complètement à l’aise à son guidon, puisqu’un poids supplémentaire et considérable se greffe à l’avant du cycle.
Un biporteur est en mesure de transporter un ou plusieurs enfants (parfois jusqu’à trois), mais propose aussi une capacité de marchandise supérieure à celle d’un longtail. Le box que vous pouvez installer à l’avant – attention, la marque vous le facture généralement en option – offre une plus grande contenance que des petits caissons.
En matière de dimensions, les biporteurs montent clairement d’un cran par rapport aux longtails. Vous avez affaire à des engins plus grands. En témoigne la longueur respective de ces quatre biporteurs triés sur le volet :
- Babboe City : 255 cm ;
- Gazelle Makki Load : 264 cm ;
- Riese & Müller Load 60 : 248 cm ;
- Bakfiets Amsterdam Air : 255 cm.
Encore une fois, une tripotée d’accessoires est proposée aux clients. Si le Babboe City, par exemple, offre de série un grand bac avant de 315 litres (capacité de charge de 80 kg), d’autres modèles n’ont pas cette chance.
Dans ce cas, il faut alors jouer avec les configurateurs pour ajouter des parois latérales hautes ou basses, des housses de protection pour la marchandise ou les passagers, des sièges pour enfants ou encore des tiroirs de rangement. Là encore, chaque vendeur à sa propre offre d’équipements complémentaires.
Au niveau de la taille des roues, un biporteur fait tout l’inverse d’un longtail. Cette fois-ci, c’est la roue avant qui est plus petite – ce n’est pas une généralité non plus, comme le prouve le Gazelle Makki Load avec ses roues de 26 pouces à l’avant comme à l’arrière –, pour les mêmes raisons invoquées plus tôt.
La dernière petite particularité d’un biporteur est la présence d’une béquille centrale. Cette dernière est essentielle pour stabiliser le vélo à l’arrêt, puisque ses dimensions plus grandes et ses accessoires plus imposants — sans oublier ses occupants — alourdissent considérablement le vélo. Il s’agit donc de l’équilibrer le mieux possible.
Le triporteurs
Les triporteurs revêtent une particularité physique qui saute aux yeux : la présence de trois roues. Deux roues trônent parfois à l’avant, parfois à l’arrière : entre les deux, une caisse de chargement s’invite à la fête. Cela a pour effet de rendre leur gabarit imposant par rapport aux autres vélos en circulation.
La longueur moyenne d’un triporteur reste raisonnable : elle se situe en fait à mi-chemin entre un longtail et un biporteur, à quelques exceptions près. Petit florilège d’exemples :
- Babboe Curve Mountain : 215 cm ;
- Butchers & Bicycles MK1-E Vario : 229 cm ;
- Bakfiets Confort Steps : 210 cm ;
- Nihola Cargo Family : 205 cm.
Si la longueur des triporteurs n’atteint pas les sommets, la largeur, elle, fait le chemin inverse. Normal, me direz-vous, puisque la présence de deux roues côte à côte, combinée à une grande caisse de chargement, fait logiquement grimper les dimensions d’un tel vélo. Pour les modèles cités ci-dessus, comptez entre 88,4 et 95 cm de large.
À titre de comparaison, les biporteurs mentionnés plus tôt ne dépassent jamais les 76 cm de large, et chutent parfois à 65 cm.
La logique des tailles de roue rejoint celle des longtails et biporteurs : là où le poids de cargaison se concentre, une plus petite taille de roues est constatée. Le chargement est ainsi placé de manière plus basse, pour une stabilité améliorée. C’est d’autant plus valable sur un triporteur, où le poids global du chargement peut être plus important.
Le triporteur peut aussi bien transporter des enfants que de la marchandise. Libre à vous de l’utiliser comme bon vous semble. Mais force est de constater que ce genre de véhicule plaît aussi et surtout aux entreprises de livraison, à l’image des triporteurs de l’ouest, implantés dans les grandes villes de l’Ouest, mais aussi à Strasbourg et Montpellier.
L’entreprise – qui utilise aussi des utilitaires électriques – effectue majoritairement des livraisons à domicile en environnement urbain. Elle s’appuie sur une flotte de triporteurs classiques, mais aussi de triporteurs plateau, spécialisés dans le transport de palettes, et triporteurs frigorifiques (livraison de produits sous température contrôlée).
Pour aller plus loin
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Une béquille s’invite généralement sous les deux roues placées côte à côte, et ce afin de maintenir l’équilibre de l’engin. En cas de chargement lourd et d’un arrêt sur une petite pente, le triporteur pourrait vite se faire la malle, souvent pour le pire.
Lors de l’achat, un configurateur est proposé pour ajouter des accessoires complémentaires et payants : siège pour bébé, siège pour enfants, banc, coussins, auvent, protection contre la pluie. Certains équipements sont parfois fournis de série, à l’image du banc deux places, des deux ceintures et du tapis en caoutchouc antidérapant du Nihola Cargo Family.
Pourquoi utiliser un vélo cargo : les avantages et inconvénients
Les avantages des vélos cargo électriques sont assez évidents sur le papier : la capacité à transporter des personnes, dont des membres de sa famille, ainsi que du matériel, des courses alimentaires ou autres objets plus ou moins encombrants.
Un longtail a néanmoins des aptitudes intéressantes pour les déplacements urbains : sa largeur contenue lui permet de se faufiler facilement entre les voitures ou de circuler normalement sur une piste cyclable, sans avoir peur de passer par des endroits trop exigus. Il faut simplement faire attention à la longueur de son train arrière.
La capacité de chargement d’un longtail en fait un allié idéal pour transporter un ou plusieurs enfants à l’arrière, et même des courses à l’avant. Le Moustache Lundi 20, par exemple, peut accueillir jusqu’à 70 kilos sur sa structure arrière. Un panier avant peut épauler pour le transport d’objet. Au total, sa capacité de chargement est de 200 kg, cycliste inclus.
Le biporteur va encore plus loin. Avec un bac à l’avant, il est en mesure de transporter jusqu’à trois enfants grâce à un second blanc optionnel : c’est notamment le cas sur le modèle Amsterdam Air, dont le box revendique une capacité de chargement de 100 kg. Le poids maximum autorisé peut aussi être rehaussé, comme sur le Gazelle Makki Load (250 kg).
Le triporteur est en quelque sorte l’expert des vélos transporteurs : grâce à une roue additionnelle et un immense bac, cette famille de cargo s’adapte parfaitement aux familles nombreuses. Le Bakfiets Confort Steps est par exemple capable de transporter entre quatre et six enfants, soit autant qu’un monospace au minimum.
Sur ce même modèle, la charge maximale prend toujours plus de galon, pour une valeur de 120 kg ou 314 litres. C’est tout à fait logique, puisque les deux roues porteuses se complètent pour supporter plus de poids qu’une unique et une seule roue. Pour les entreprises, c’est une véritable aubaine pour livrer des marchandises en grande quantité.
Naturellement, un triporteur offre une meilleure stabilité globale à faible vitesse : avec, vous n’êtes plus en équilibre sur deux roues, mais confortablement assis sur un engin capable de tenir debout tout seul.
En cas d’achat, pensez simplement à bien repérer les accessoires fournis de série ou disponibles en option, et à juger s’ils correspondent à vos différents besoins et futurs usages.
Les inconvénients
Oui, les vélos cargo électriques ont des inconvénients, à commencer par leur poids. Structure allongée et solidifiée, moteur, batterie, caisse de chargement ou sièges pour enfants, transport de personnes et de marchandises : tout ce petit beau monde fait logiquement frémir la flèche sur la balance.
Conséquences : posséder un vélo cargo électrique nécessite de pouvoir le stocker dans un endroit à la fois sûr, mais surtout pratique. Vous habitez au quatrième étage sans ascenseur, sans cour ni local privé ? Difficile de vous conseiller un tel achat. Vous pourrez toujours l’accrocher dehors, mais à vos risques et périls – surtout au prix où vous l’aurez acheté.
À titre d’exemple, les Lundi Moustache 20 (longtail), Gazelle Makki Load (biporteur) et Babboe Curve Mountain (triporteur) pèsent respectivement 32, 53,5 et 75 kg. Vous l’avez compris : les cargos ne sont pas des poids plumes. Plus vous glissez de catégorie de cargo, plus le poids tend à grossir.
De par leur gabarit et leur largeur, les triporteurs ne remportent pas la palme du vélo passe-partout. Les dépassements sont assurément plus complexes, si ce n’est déconseillé, d’autant plus sur des pistes cyclables étroites. Dans une moindre mesure, le biporteur avec caisse de chargement mérite aussi votre vigilance.
Aussi, un triporteur est plus complexe à manœuvrer. Il peut surtout perdre en stabilité dès lors qu’un virage un poil serré est pris trop rapidement. Dans ce cas, le risque qu’une roue se soulève est réel. Ce type d’engin perd globalement en agilité : c’est un élément à prendre en compte.
Enfin, la longueur et le gabarit des vélos cargo jouent en leur défaveur pour se garer avec facilité. Disons qu’un vélo électrique classique a plus de facultés en la matière, car globalement plus compacte. Ceci ne rend pas la manœuvre impossible pour autant : il faut simplement dénicher le bon emplacement.
Combien coûtent les vélos cargo électriques ?
Assurément, le prix est probablement le plus gros point noir d’un vélo cargo électrique, car ils sont pour la plupart prohibitifs… même pour les longtails. Le Moustache Lundi 20.3 débute par exemple à 5 699 euros et grimpe à 7 899 euros dans sa version 20.5 avec double batterie. Ça pique.
La marque Gaya tente quant à elle de proposer des alternatives plus abordables, notamment avec son modèle Cargo à 2 500 euros. Problème : ce tarif ne comporte aucun accessoire, qu’il faut acheter en option. Le Kit Enfant (siège arrière double coussin, repose-pieds, barres latérales, protection de roues) est par exemple facturé 390 euros. Le coût final peut rapidement chatouiller les 3 000 euros.
La majorité du temps, la note a tendance à grimper avec l’ajout d’accessoires souvent indispensables, surtout si vous souhaitez circuler avec un bébé ou un enfant à l’arrière. Un constat qui vaut aussi pour les biporteurs, à l’image du Gazelle Makki Load et ses 4 999 euros demandés au moment de l’achat.
La housse de pluie proposée par la marque ajoute 329 euros à la note finale, ce qui constitue une dépense supplémentaire considérable. Le modèle Amsterdam Air essaye lui aussi de toucher une cible moins fortunée, avec ses 2 890 euros quémandés, là encore sans siège pour enfant, ni banc, ni coussins, ni protection contre la pluie.
Les tarifs des triporteurs varient aussi de plusieurs milliers d’euros, à l’image du Butchers & Bicycles MK1-E (7 900 euros), du Nihola Cargo Family (4 615 euros) ou du Triobike E-Boxter (6 399 euros). Globalement, la fourchette est haute et les tarifs appliqués dépendant forcément des composants et de la qualité de fabrication des modèles.
Force est de constater qu’un vélo cargo électrique reste onéreux et accessible qu’à une poignée restreinte d’utilisateurs, dont les moyens financiers doivent atteindre un certain niveau pour se le permettre. Son but final est certes de remplacer une voiture, mais la somme d’argent à investir est de toute évidence un frein pour beaucoup.
Pour aller plus loin
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Il faut toutefois prendre du recul face à ces tarifs élevés et rappeler qu’un cargo est voué à être utilisé pour une grande majorité de vos trajets quotidiens (travail, courses, école). En conséquence, et en tant qu’alternative à une voiture, les coûts engendrés sur le long terme sont bien plus faibles que ceux d’une automobile (assurance, coût de l’électricité à domicile face à l’essence dans les stations, révision, entretien).
Brice Perrin, membre Twitter très actif sur l’univers des vélos, a d’ailleurs publié un petit bilan financier après 18 mois et 5555 km parcourus avec son longtail Tern GSD. Cette distance lui a coûté moins de 20 euros d’énergie, contre 800 euros environ en cas de trajets au volant d’une voiture. Disons qu’au bout de quelques années, un cargo peut vite devenir rentable.
Quelles aides à l’achat pour un vélo cargo électrique ?
Les vélos cargos mécaniques et électriques sont éligibles à une aide financière attribuée par l’État. Mais des conditions de ressources limitent les personnes concernées.
- Revenu fiscal par part inférieure ou égale à 6 358 euros ou situation de handicap : 2 000 euros d’aide maximum ;
- Revenu fiscal par part inférieure ou égale à 14 089 euros ou situation de handicap : 1 000 euros d’aide maximum.
Pensez également à consulter les sites de votre commune, collectivité, département et région : des aides supplémentaires sont parfois proposées. C’est par exemple le cas de l’Ile-de-France, qui rembourse 50 % du prix d’achat d’un vélo cargo mécanique dans la limite de 500 euros. Ce seuil atteint les 600 euros pour un cargo électrique.
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