Très en vue chez des revendeurs comme Amazon ou AliExpress, Geekom s’est spécialisé dans la conception de PC aussi compacts que possible pour un prix aussi contenu que possible. Pour son dernier produit, la firme change toutefois un petit peu de registre : l’A7 reste un monument de compacité, mais son tarif est plus de deux fois supérieur à celui de l’A5.
Une inflation qui se justifie par l’impressionnante modernité de cet A7 lequel n’a finalement pas grand-chose à envier à des PC de bureau plus « classiques ». Un processeur 8 cœurs dont la fréquence peut dépasser les 5 GHz ? Il a. 32 Go de mémoire vive à la norme DDR5 ? Il a également. Un SSD NVMe de grande capacité pour stocker jeux et applicatifs ? Il a, une fois encore. Des USB 3.2 et USB 4 pour plus de polyvalence ? Oui, oui, il a aussi. Les normes réseau les plus modernes ? Wi-Fi 6E, Bluetooth 5.2 et Ethernet 2,5 GbE devraient vous convaincre. Tout ça dans une petite « boîte » carrée de 11 centimètres de côté. On s’excuse !
Fiche Technique
Modèle | Geekom A7 |
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Dimensions | 112,4 mm x 112,4 mm x 37 mm |
Processeur (CPU) | Ryzen 9 7940HS |
Puce graphique (GPU) | AMD Radeon 780M |
Mémoire vive (RAM) | 32 Go |
Mémoire interne | 1024 Go, 2048 Go |
Norme wifi | Wi-Fi 6E |
Version du Bluetooth | 5.2 |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 Pro |
Fiche produit |
Le test a été réalisé à partir d’un produit prêté par Geekom.
Quand le design se la joue « Apple »
Sur les précédents modèles signés Geekom, la compacité était de mise en les designs plutôt « propres ». Pour autant, difficile de leur trouver le côté élégant des machines Apple par exemple, mais avec l’A7 – produit haut de gamme oblige – la proposition est tout autre et et l’inspiration « Mac Mini » y est évidente.
Au premier coup d’œil posé sur l’A7, impossible de ne pas tomber sous le charme de ce châssis en aluminium brossé du plus bel effet. Un poil plus épais de que le Mac Mini (3,58 vs 3,7 cm), le PC de Geekom occupe un volume un peu moins important en monopolisant 11,2 x 11,2 cm sur le bureau. Avec ses 19,7 x 19,7, le Mac Mini est finalement moins compact. De plus, à 1,18 kg contre 450 g, la machine d’Apple est aussi bien plus lourde.
Détail qui n’échappera pas aux puristes : Geekom a aussi soigné la brique d’alimentation. C’est peut-être un détail, mais malgré sa puissance (120 watts tout de même), elle reste compacte et plutôt légère. Toujours appréciable. Pour le reste, pas grand-chose à signaler et en dehors d’un guide de démarrage rapide, d’un câble d’alimentation et d’un câble HDMI, la boîte est vide.
Des ports nombreux, une connectique moderne
Alors qu’avec le Mac Mini, Apple a déplacé toute la connectique sur l’arrière de la machine Geekom reste fidèle à une organisation plus classique. Sur l’avant, on retrouve donc deux ports USB-A prévus pour des débits élevés (10 Gbps) grâce à la norme USB 3.2 Gen 2.
Ils sont complétés par le toujours pratique combo casque/micro, en jack 3,5 mm, et par l’inévitable bouton de mise sous tension. Rien à signaler sur le côté gauche du PC alors qu’à droite on trouve le lecteur de cartes microSD, une spécialité de Geekom. Pour le reste et, finalement, l’essentiel de la connectique, il faut tourner la machine.
Là, on profite de deux HDMI 2.0 pour l’affichage et d’un RJ45 2,5 GbE pour le réseau. Un port DC pour l’alimentation et quatre USB complètent le tout : un USB-A 2.0, un USB-A 3.2 Gen 2, un USB-C 3.2 Gen 2 et, enfin, un USB-C 4.0 Gen 3. Les deux derniers USB sont aussi capables de prendre en charge l’affichage et d’assurer le power delivery pour une charge ultra-rapide.
Les accessoires à la portion congrue
S’il est un point sur lequel Geekom peut progresser, c’est bien les accessoires. Nous avions déjà fait la remarque avec l’A5, mais puisque l’A7 est une gamme au-dessus, nous espérions un peu mieux de la part du fabricant. Hélas, dans la boîte du PC, si nous avons bien ce câble HDMI déjà évoqué, nous ne trouvons même pas de câble réseau.
Plus surprenant, rien n’est proposé pour assurer la fixation du PC sur un support VESA… enfin, il est surtout surprenant de voir Geekom ne même pas aménager des trous sous son A7 pour cet usage. Le PC doit donc trouver sa place sur le bureau. En revanche, signalons encore les efforts réalisés par la marque pour réduire la taille de l’alimentation alors qu’il s’agit bien d’un modèle 120 watts. Bravo.
Windows 11 édition familiale préinstallé
Aucune surprise logicielle à signaler. Avec l’A7, Geekom reste d’abord fidèle à la tradition des mini-PC qui veut que la machine soit livrée avec une version préinstallée de Windows 11 version familiale. La domination de Microsoft est ici totale. L’avantage d’avoir un OS préinstallé est bien sûr un très net gain de temps : la machine branchée, on arrive directement sur Windows.
Enfin, « directement » est excessif puisqu’il faut passer par la finalisation de Windows laquelle peut s’accompagner d’une petite série de mises à jour logicielles à effectuer. Pour les néophytes, ça reste une très bonne nouvelle : il n’y a pratiquement rien d’autre à faire que de cliquer sur « suivant » une petite dizaine de fois. Par contre, des mises à jour peuvent imposer des redémarrages successifs et quelques questions supplémentaires, mais si quelqu’un est à blâmer, c’est plutôt Microsoft ?
En revanche, on peut critiquer Geekom sur le manque du moindre logiciel en plus de Windows. Bien sûr, il vaut mieux « être seul que mal accompagné » et on se passe donc très bien des bloatwares de certains concurrents. Reste que quelques applications bien senties pour aider à la sauvegarde de sa machine par exemple, ça peut être un atout. Non, ici, en dehors des boufficiels connus de Microsoft (Disney+, Snapchat, TikTok) circulez, il n’y a rien à voir.
Cela veut dire qu’au premier démarrage de la machine, nous sommes accueillis par la procédure de finalisation de Windows 11. Il ne reste plus qu’à répondre à quelques questions et réaliser quelques choix pour que la machine soit prête à être utilisée. Très vite cependant, Windows aura tôt fait de proposer des mises à jour diverses et variées qui occasionneront encore quelques minutes de patience et quelques redémarrages. Geekom n’y est pour rien.
Et à l’usage, ça tourne comment ?
Les données techniques et les photos c’est bien joli, mais l’important avec un PC – miniature ou non – c’est tout de même bien de le mettre à l’épreuve. Pour cela et comme nous l’avions fait avec l’A5, nous avons troqué notre machine principale pour cet A7. Nous pouvions alors travailler, mais aussi nous divertir avec une machine qui, de base, ne semble pas avoir de limitation particulière.
Benchmarks généraux
Optimisée comme il faut, le PC démarre au quart de tour. On se retrouve presque immédiatement sur le bureau de Windows 11. D’emblée, la réactivité de la machine ne souffre aucune critique, nous n’avons jamais ressenti le moindre ralentissement lors de nos sollicitations. Comme nous le disions pour l’A5, jamais nous n’avons eu « l’impression que le PC était occupé à autre chose ».
Comme sur la plupart des mini-PC un tout petit peu costaud, nous disposons de 32 Go de mémoire vive. La technologie DDR5 ayant été retenue, il n’y a vraiment rien à redire à ce niveau et même s’il est possible de troquer les deux barrettes pour passer à 64 Go, nous ne voyons pas qui cela pourrait concerner. 32 Go nous semblent même plutôt bien calibrés par rapport à la puissance du CPU.
La puissance parlons-en justement. Sans surprise, toutes les tâches de bureautique même avancée sont réalisées sans aucun problème, mais, plus important, nous avons pu nous lancer « tout confort » sur des choses plus ambitieuses comme quelques montages vidéo – nous utilisons Premiere – agrémentés d’After Effets. Même des traitements lourds ne mettent pas à genoux à la machine et les exports sont réalisés de manière très correcte.
De notre expérience, nous ressortons avec une impression de souplesse dans toutes les tâches même si, nous y reviendrons, la charge peut vite faire monter la température… donc la ventilation. Bien sûr, toutes les activités plus basiques comme la navigation Internet ou la lecture vidéo ne posent aucun problème… quand bien même vos films seraient en AV1.
Une façon de résumer de manière un tant soit peu synthétique ces performances « au quotidien » est d’utiliser le logiciel de mesure PCMark. De part les différents modules qu’il met en branle, il a l’avantage de simuler de nombreux scénarios depuis la simple bureautique jusqu’à la visioconférence en passant diverses activités multimédia.
À 6721 points au général, le Geekom A7 est près de 1000 points supérieurs à son petit frère, l’A5. Plus important encore, il ne décroche réellement dans aucun domaine alors que le Digital Content Creation est un segment qui fait souvent très mal aux mini-PC en particulier et aux machines dépourvues de carte graphique dédiée en général. C’est la preuve que l’APU Ryzen 9 7940HS est bien plus équilibrée, bien plus polyvalente que le Ryzen 7 5800H. En un sens, heureusement !
Cet équilibre, cette polyvalence, le Ryzen 9 7940HS la doit à sa solution graphique. Le Geekom A7 profite ainsi de cette partie GPU à base de solution RDNA 3. Pour faire une évaluation un peu plus précise, nous avons lancé 3DMark, un outil de mesure bien connu : les résultats sur les scènes Fire Strike (8441 points) et Time Spy (2945 points) sont presque deux fois supérieurs à ceux obtenus par le Geekom A5. Plutôt encourageant.
Enfin, avant d’attaquer la partie jeu vidéo proprement dite, nous voulions vérifier le comportement de la partie stockage. L’intégration de SSD a considérablement amélioré la réactivité des systèmes, en particulier des mini-PC. Dans le cas présent, Geekom a employé un modèle N5000, au format M.2 et signé ACER, qui est livré. Un modèle PCIe 4.0 x4, preuve que le fabricant n’a pas raclé les fonds de tiroir.
Pour en évaluer de manière objective les performances, nous avons utilisé CrystalDiskMark qui nous retourne des résultats de haut niveau. Nous tutoyons ainsi les 5 Go/s en lecture comme en écriture séquentielle. Un reproche tout de même car avec un PC aussi compact, Geekom n’a prévu aucun emplacement pour une seconde unité, en M.2 ou en 2,5 pouces. Dommage.
Du côté des jeux vidéo
Gourmand, le monde du jeu vidéo peut être un test délicat pour les mini-PC. Même si les APU signées AMD ont été l’occasion de très nets progrès dans le domaine, tous les jeux vidéo ne seront pas jouables dans les meilleures conditions. Sans même qu’il soit question d’activer le FSR, un jeu comme Shadow of the Tomb Raider tourne toutefois très bien en 720p. En 1080p, ce sera plus délicat et God of War aura un peu plus de mal encore. En revanche, qu’il s’agisse de F1 22, F1 23 ou de Forza Horizon 5, les courses automobiles tournent très bien et, là, le 1080p est jouable.
Des jeux de stratégie comme Total War Warhammer III ne posent pas plus de problème même si les scènes de bataille seront moins fluides et, bien sûr, aucun problème pour faire tourner des productions plus modestes. Le sympathique Unpacking ou le frénétique Horizon Chase Turbo sont impeccables. L’émulation et le rétrogaming sont eux aussi particulièrement indiqués et nous nous sommes bien amusés sur notre distribution Recalbox notamment.
Consommation et chauffe
Nous avons resorti notre wattmètre pour mesurer la consommation du Geekom A7. Au même titre que l’A5, la machine est livrée avec une brique d’alimentation donnée pour 120 watts : tout porte donc à croire qu’elle sera plus gourmande que le tout-venant du mini-PC.
Lorsque la machine est éteinte, nous avons mesuré moins de 2 W, comme quoi il est toujours utile de couper complètement le courant avant de partie en vacances. La consommation monte à 12 W sur le bureau de Windows, mais au repos. En usage « classique » les 30-35 W sont atteints et cette consommation proche de celle de l’A5 représente la plus courante.
En revanche, nous voulions tout de même pousser un peu la machine. Ainsi, sur notre test Cinebench R23, nous avons légèrement dépasser les 92 W en crète. Une consommation un peu plus faible a également été mesurée en pointe sur certains jeux (autour de 75-80 W). Des valeurs tout à fait conformes à ce que l’on pouvait attendre de la machine.
Conformes aussi, les nuisances sonores de l’A7. Au repos nous n’entendons pas la ventilation – elle n’est toutefois pas coupée – mais en charge, ça grimpe bien dans les tours. De fait, si dans les jeux c’est couvert par l’action, sur Cinebench R23, c’est très « sonore ». Heureusement, en usage plus « classique », l’A7 est à moins de 36 dB(A) : il se fait entendre, mais sans être trop gênant.
La ventilation est cependant un mal nécessaire car nous sommes ici en présence d’un Ryzen 9 7940HS et elle chauffe cette petite bête : sur les tests de charge, il n’est pas rare de le voir atteindre les 95°C ! Bien sûr, en usage « classique », ça n’a rien à voir et on dépasse rarement les 65-70°C quand les jeux peuvent pousser à 85°C.
Il convient toutefois de noter que cette chauffe n’a rien d’excessif et que, finalement, une carte graphique dédiée dans un PC de joueur peut être proche des 75-80°C. Bien sûr, Geekom s’est arrangé pour que la ventilation ne souffle pas en direction de l’utilisation. De fait, qu’il s’agisse de l’air chaud ou du bruit, ça ne gêne pas pour travailler.
Prix et disponibilité
Jolie, bien pensée et performante, le Geekom A7 est une très belle machine dont la compacité ne gâte pas la puissance. Hélas, la montée en gamme se confirme avec une tarification nettement moins avantageuse sur le Geekom A5.
Il est toutefois important de préciser que deux versions de l’A7 sont aujourd’hui commercialisées – et dès à présent disponibles – avec, toujours, 32 Go de RAM. Notre version est équipée d’un processeur Ryzen 9 7940HS et d’un SSD de 2 To, elle est vendue 899 euros. Une variante un peu moins musclée se contente d’un Ryzen 7 7840HS et d’un SSD de 1 To, elle est facturée 749 euros.
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