L’association London Cycling Campaign (LCC) a mené une étude pour mettre en lumière certaines inégalités entre les cyclistes femmes et les cyclistes hommes à vélo ou vélo électrique. Selon les chiffres recensés auprès de personnes vivant à Londres, « moins d’un tiers des trajets sont réalisés par des femmes, contre plus de la moitié dans les villes néerlandaises ». L’été dernier, LCC a ainsi interrogé les femmes et recueilli « plus de 1 000 réponses ».
Des agressions régulières sur les cyclistes londoniennes
Le chiffre est édifiant : 9 femmes sur 10 ont été victimes d’agressions physiques ou verbales lors de leurs trajets à vélo, et même 63 % au moins une fois par mois. La moitié des femmes (49 %) précisent même avoir mis pied à terre de façon temporaire ou définitive après ces actes.
Parmi les faits reprochés, 93 % des interrogées ont avoué que « les automobilistes utilisaient leurs véhicules pour les intimider », et ce régulièrement (1x/mois minimum) pour 77 % des utilisatrices interrogées.. L’insulte la plus entendue serait même « dégage de la route ! » (get off the road!), alors que sur les 25 plaintes adressées à la police déclarées par les interrogées, une seule a donné suite.
Quelles solutions ?
Les femmes ont aussi donné leurs préconisations principales, comme davantage de pistes cyclables protégées, ce qui réglerait déjà en partie le phénomène. Aussi, 45 % déclarent que cela favoriserait la transition vers le vélo, tandis qu’un tiers le délaisse la nuit ou l’hiver en raison d’infrastructure inadéquate, alors que 86 % font moins de 5 km par jour tous transports confondus.
En effet, seulement 15 % ont indiqué que la politique cyclable de leur quartier remplissait leurs besoins. Cela a un impact sur les enfants (et donc la future génération de vélotaffeurs), puisque 39 % ne veulent pas les laisser à vélo, accompagnés ou non.
Plus de pistes oui, mais meilleures, « fonctionnant pour les femmes, dont celles se déplaçant avec des enfants », préconise donc LCC. Exemple, ceci passerait par une intégration femmes dans le développement de l’urbanisme, ce que défend l’ONG Plan International Belgique, comme le mentionnait un article de Madmoizelle. L’association anglaise ajoute que les différentes autorités et collectivités avaient encore du travail à faire pour prendre en compte les agressions, cibler les quartiers les plus touchés et mener des campagnes de prévention.
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