On a roulé avec le Fuell Flluid 2 : le vélo électrique de la démesure d’une autonomie de 350 km

 

Frandroid suit la marque Fuell depuis 2019 déjà. Nous avons pu rencontrer son CEO et cofondateur, François-Xavier Terny, à l’occasion de l’Eurobike 2024. Et surtout, enfin prendre le guidon de son best-seller, le Flluid 2, ou le vélo électrique de la démesure.

Fuell Flluid 2
Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

Depuis 2019, Frandroid écrit sur la marque Fuell et ses vélos électriques aux autonomies démentielles. Nous n’avons néanmoins jamais pu prendre en main l’un de leurs modèles : c’est désormais le cas, puisque l’entreprise est présente à l’Eurobike 2024, organisé à Francfort du 3 au 7 juillet. L’occasion aussi de rencontrer son cofondateur, François-Xavier Terny.

Ce dernier nous explique avoir entendu les premières critiques émises à l’égard de leur première version, le Flluid 1. « On nous a reproché le fait qu’il n’y avait pas assez d’autonomie, que le moteur était un peu faiblard, et qu’il fallait l’améliorer pour qu’il y ait moins d’entretien et qu’il soit incassable ».

Une capacité énergétique gargantuesque

Ainsi est né le Flluid 2, le modèle best-seller de la société qui possède une unité d’assemblage à Stuttgart et dans le Wisconsin, aux États-Unis. Le Flluid 2 est en quelque sorte le vélo électrique de la démesure. Tout est grand, tout est démentiel, tout est là pour combler ceux et celles qui cherchent le fameux « toujours plus ».

En témoigne… la double batterie de 1200 Wh, soit 2400 Wh au total. L’autonomie estimée ? 350 km en mode Eco. « Et on a fait des essais en mode Turbo, à fond tout du long à 45 km/h dans sa version speedbike, et nous avons obtenu 120 km », assure François-Xavier Terny. On imagine la bête capable d’atteindre les 200 km avec une vitesse limitée à 25 km/h.

Fuell Flluid 2
Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

Que dire également du fameux moteur Valeo Cyclee combiné à une boîte de vitesses automatique (7 rapports au total). Un petit régal à utiliser sur les quelques centaines de mètres que nous avons parcourus. En revanche, le niveau sonore du système a été particulièrement élevé et dérangeant durant notre prise en main. C’est très, très bruyant.

« Ce n’est pas totalement la version finale du moteur nouvelle génération », nous rassure notre interlocuteur. « Sur les dernières versions du moteur en production, le bruit est vraiment réduit et un travail a été réalisé sur le passage des vitesses automatique, afin que les transitions soient plus fluides ». En soi, elles le sont, mais il est vrai que l’on sent un léger à coup sous la pédale lors d’un changement de rapport.

Un couple de 130 Nm, tout simplement

Ce qui impressionne surtout, c’est le dynamisme du modèle avec ses 130 Nm de couple. À noter que nous avons conduit la version speedbike du Flluid 2. Nous avons donc pu franchir le cap des 25 km/h, mais le couple de la version européenne reste identique à celui que nous avons testé.

L’autre aspect impressionnant du cycle, c’est son efficacité au freinage. Merci les freins Tektro HD-E 350 (disque de 180 mm), ultra mordant au possible. Bizarrement, la maniabilité est correcte à faible vitesse, mais trop limitée à mon goût dès lors que l’on dépasse les 20 km/h. La stabilité, elle, est palpable.

Fuell Flluid 2
Source : Grégoire Huvelin – Frandroid

Forcément, l’intégration d’une double batterie amovible rend le gabarit du Flluid 2 hyper massif. Nous ne vous demandons pas d’aimer, mais peut-on simplement dire qu’il en faut pour tous les goûts. Finalement, ce Flluid 2 est un vélo électrique fun, certes de tous les superlatifs, mais qui conviendra à quiconque cherchant une gargantuesque autonomie et une conduite clé en main. À condition aussi d’y mettre le prix.

Une clientèle type

On regrette peut-être le manque de modernité au niveau de l’ordinateur de bord et des boutons qui le contrôlent. À 6500 euros, on est en droit d’attendre quelque chose de mieux. « Notre marque de fabrique, c’est une grosse batterie, un moteur Valeo, une courroie en carbone, bref, du haut de gamme » : le message est en tout cas clair.

À savoir désormais qui est la cible, ou tout du moins la clientèle de ce type de vélo électrique. « Sur la première génération du vélo, plutôt des hommes d’une quarantaine d’années. En Europe, c’était quelqu’un qui voulait remplacer sa voiture. Aux USA, c’était pour se remettre à une activité, sans trop de violence », nous explique François-Xavier Terny.

Et de poursuivre : « Il y a un aspect ludique, qui plaît beaucoup aux Américains. Aussi, la boîte de vitesses automatique leur plaît beaucoup. Pour eux, c’est génial, car ils n’aiment pas les transmissions avec un dérailleur et des vitesses ».

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