Comment fonctionne le nouveau limiteur de vitesse intelligent obligatoire sur les voitures neuves

Le fameux Intelligent Speed Assist ou ISA

 
L’Union européenne oblige toutes les nouvelles voitures à être équipées de limiteurs intelligents de vitesse, appelés système d’adaptation intelligente de la vitesse.
Togg T10X, pour illustration

Article actualisé le 23 janvier 2024 : Les constructeurs ont le choix dans la mise en œuvre de cette obligation et peuvent se contenter simplement d’une alerte sonore et visuelle en cas de dépassement de la vitesse. C’est ce qu’ont choisi pour le moment les constructeurs automobiles. Une alerte désactivable à chaque démarrage de la voiture et qui n’empêche pas le conducteur de dépasser la limite de vitesse.

Volvo, de son côté, propose l’alerte sonore et visuelle, mais également, une fonction à activer par le conducteur, permettant « une réduction graduelle de la réaction de la pédale d’accélérateur. Les réactions de cette fonction peuvent vous encourager à réduire votre vitesse jusqu’à la limite légale » peut-on lire sur le site de la marque.


On en parlait en début de mois à l’occasion de l’officialisation des boîtes noires : les voitures neuves destinées à être vendues dans l’Union européenne (UE) devront à l’avenir disposer d’un système automatique de prévention des excès de vitesse. Selon le règlement de l’UE, l’assistance intelligente à la vitesse (Intelligent Speed Assist pour ISA) devrait s’appliquer à partir de juillet 2024 pour toutes les voitures neuves et depuis juillet 2022 pour tous les nouveaux modèles de voiture pas encore homologués.

Ce système de surveillance de la vitesse est conçu pour ralentir le véhicule de façon automatique et intelligente. Ce n’est pas du tout un simple limiteur de vitesse classique comme on en trouve dans de nombreux véhicules et son nom officiel est système d’adaptation intelligente de la vitesse.

Quelles différences avec les limiteurs actuels ?

Le système d’adaptation intelligente de la vitesse de vitesse doit être capable de reconnaître les limites de vitesse sur les routes. Si la vitesse est trop élevée, la puissance du moteur pourra être modifiée pour réduire la vitesse. À aucun moment, le système n’actionne les freins, la réduction de la vitesse de la voiture n’est donc pas forcément brutale. Lorsque l’ISA entre en jeu, la pédale d’accélérateur peut modifier son comportement, afin par exemple de se durcir pour éviter que le conducteur accélère davantage.

Notez cependant que le système ISA approuvé par l’UE est désactivable, à l’image de certaines aides à la conduite. Aussi, le conducteur peut l’ignorer en appuyant fermement sur la pédale d’accélérateur. S’il continue à dépasser la limite de vitesse, le système émettra un son et affichera un avertissement à l’écran pendant plusieurs secondes.

Mais la plupart des constructeurs ne vont pas proposer ce genre de fonctions et vont se limiter simplement à une alerte visuelle et sonore en cas de dépassement de la vitesse.

La fin des excès de vitesse ?

Le système est susceptible d’être « activé par défaut », ce qui signifie qu’il est actif à chaque démarrage de la voiture, mais peut être désactivé par le conducteur à tout moment. L’ETSC a recommandé que cette fonctionnalité puisse être débranchée par les conducteurs durant les premières années pour rendre les systèmes ISA plus acceptables pour les automobilistes. Bien sûr, cela signifie que le système pourrait un jour être actif en permanence, à l’image des nouvelles boîtes noires.

Le système ISA pourrait particulièrement s’avérer utile dans les zones d’habitations où les zones à 30 km/h s’avèrent difficiles à repérer. Loin des villes et sur les routes rurales, il est utile de respecter la transition de la limite de vitesse nationale de 80 à 50 km/h. C’est le cas lorsque vous quittez un village et que vous avez manqué le fait que la limite de 50 km/h est toujours en vigueur.


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