C’est incontestable : en 2023, une voiture électrique coûte plus cher à l’achat qu’une voiture thermique. Devant ce constat et face aux contraintes légales (quand bien même tout le monde ne le sait pas, en 2035, les voitures thermiques ne seront plus vendues en Europe !), les constructeurs doivent proposer des solutions pour rendre leurs gammes électriques plus attractives.
Dernière annonce en date : un communiqué de presse de Stellantis (groupe de Peugeot, Citroën, DS, Opel ou encore Fiat et Jeep) nous annonce un partenariat avec CATL, un des leaders du secteur. L’objet de celui-ci : le développement et la fabrication de packs de batterie LFP (Lithium-fer-phosphate) pour les prochains modèles de voitures électriques grand public vendus en Europe.
Oui, mais quand ?
Cela dit, l’annonce ne contient pas grand-chose de plus. Aucune date, aucun lieu, aucun volume annoncé : le flou reste important. Tout juste saura-t-on que ces packs LFP équiperont les voitures de segment B et C – comprenez par là les citadines, type Citroën ë-C3, les compactes, de la taille de l’Opel Astra, et les SUV dérivés, à l’image du Peugeot E-3008.
Il est également possible que seules les versions premier prix bénéficient de ces batteries LFP et que les versions plus performantes restent dotées de packs NMC (Nickel-manganèse-cobalt). Comme ce que propose par exemple Tesla entre les Model 3 et Model Y Propulsion par rapport aux versions « Grande Autonomie » et « Performance ».
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Selon Bloomberg, CATL et Stellantis vont construire une usine dédiée aux batteries LFP en Europe. Mais l’emplacement n’aurait pas encore été divulgué. On ne sait pas non plus quelle est la capacité de production annuelle prévue. En tout cas, l’usine devrait sortir de terre d’ici à 3 ans. Elle viendra compléter les usines de batterie européenne de Stellantis, une en France (qui vient d’ouvrir cette année), une en Allemagne et une en Italie, en collaboration avec Mercedes et TotalEnergies dans le cadre de la joint-venture nommée ACC.
De quoi réduire le prix des futures voitures électriques de Stellantis, mais aussi leur pollution, avec une production des batteries réalisée en Europe, et non pas en Asie.
Des avantages bien réels
Allez, petit récap’ sur les différentes technologies de batterie lithium-ion. Si les packs NMC (et NCA pour Nickel-Cobalt-Aluminium, très proches) sont utilisés sur les modèles les plus performants (comme le Porsche Taycan), c’est grâce à leurs excellentes densités énergétiques et leurs capacités à pouvoir transmettre beaucoup de puissance aux moteurs.
Mais cette technologie coûte cher, est assez sensible au temps qui passe et pose des problèmes éthiques : l’extraction du cobalt, présent dans ces technologies, est pointée du doigt pour les conditions d’extraction et le coût écologique associé.
La batterie LFP, de son côté, n’utilise pas de cobalt, refermant donc le sujet. Et ce n’est pas son seul argument : elle est également connue pour avoir une durée de vie plus longue et d’être plus sûre en cas d’accident… en plus d’être bien moins chère !
Seul inconvénient : une densité énergétique moindre. Cela ne devrait cependant pas poser de problème pour notre cas : comme on l’a vu, les modèles annoncés devraient être assez compacts ; pas besoin, donc, d’avoir une autonomie délirante — d’autant plus que les bornes de charge rapide deviennent de plus en plus nombreuses.
Une annonce qui en rejoint d’autres
Ce passage aux batteries LFP par Stellantis n’est que le dernier d’une série d’annonces : Ford a, lui aussi, annoncé il y a quelques mois un accord avec CATL pour la production de batteries sans cobalt. Et si les packs LFP n’étaient qu’une étape dans la démocratisation de la voiture électrique ? La batterie au sodium, encore moins chère et totalement dénuée de lithium, est très prometteuse ; BYD l’a bien compris en lançant la production des premiers packs pour ses voitures d’entrée de gamme.
Terminons enfin avec ce constat : CATL est le deuxième groupe chinois à s’associer avec Stellantis, quelques semaines seulement après l’annonce d’un partenariat avec Leapmotor. Un sacré changement de paradigme pour le groupe américano-européen, et une nouvelle preuve que l’électrification rebat les cartes au niveau mondial.
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