900 km d’autonomie : pourquoi cette voiture électrique chinoise qui arrive en France déçoit

 
Dévoilé au début du mois d’août, le nouveau Vohay Zhiyin vient tout juste de démarrer sa production. Le SUV électrique devrait notamment viser le marché européen et pourrait y faire un carton face à la Tesla Model Y, grâce à sa grande autonomie annoncée à 900 km.
Crédit : Voyah

De plus en plus de marques chinoises font leur arrivée en Europe, la plupart étant encore totalement inconnues quelques années auparavant. C’est par exemple le cas de Xpeng ou encore Nio, sans oublier BYD, qui est devenu le numéro 2 de la voiture électrique dans le monde. Et l’un des seuls constructeurs de l’Empire du Milieu à être rentable.

Un nouveau SUV prometteur

Mais une autre entreprise encore méconnue dans nos contrées est aussi en train de se rapprocher de chez nous. Il s’agit de Voyah, une marque haut de gamme qui est en fait une filiale du groupe Dongfeng, qui possède également Forthing et sa nouvelle Xinghai S7. Lancée en 2019, la firme dont nous vous parlons aujourd’hui est basée à Wuhan, en Chine, et veut à son tour conquérir l’Europe. Outre son grand SUV Free et son monospace Dream, le constructeur a récemment levé le voile sur un modèle un peu plus compact.

Il s’agit du Zhiyin, qui prend la forme d’un SUV un peu plus petit, qui chasse notamment sur les terres de la Tesla Model Y. Et bien voilà que celui-ci vient déjà de commencer sa production, puisque les premiers exemplaires sont déjà sortis de l’usine comme l’indique le site chinois Gasgoo. Une bonne nouvelle pour le constructeur chinois, qui est bien décidé à conquérir le monde avec son nouveau venu.

Celui-ci affiche un style aisément reconnaissable, avec sa bande lumineuse qui intègre le logo de la marque au centre de sa calandre pleine. De chaque côté, nous retrouvons des feux antibrouillards qui apportent un peu de caractère supplémentaire à l’ensemble. Les dimensions sont quant à elles assez généreuses, avec une longueur annoncée à 4,73 mètres pour 1,90 mètre de large et 1,64 mètre de haut. De profil, la voiture affiche une silhouette assez massive mais rendue moins lourde par la peinture bicolore. Enfin, la partie arrière se dote d’une signature lumineuse prend la forme d’une grande bande rétroéclairée.

Le constructeur chinois nous montre également le poste de conduite de son nouveau SUV électrique. Sans surprise, ce dernier est très épuré et il nous rappelle en fait de nombreuses productions de l’Empire du Milieu, dont certains modèles signés BYD. Le grand écran tactile central, dont la diagonale n’a pas encore été communiquée accueille le système d’infodivertissement Huawei Smart Cockpit. En revanche, on note que la voiture est dépourvue de combiné d’instrumentation. Ce dernier est remplacé par un grand affichage tête haute projeté sur le pare-brise.

Bientôt en Europe ?

L’habitabilité devrait être au rendez-vous, puisque le véhicule affiche un empattement de 2,90 mètres, tandis que cinq personnes peuvent prendre place à bord. Si le volume de coffre reste encore inconnu, on sait que la banquette arrière se rabat en deux parties et que le dossier peut quant à lui s’incliner selon plusieurs réglages. L’écran tactile peut également coulisser sur la planche de bord afin de servir d’affichage pour le passager. Mais là où le nouveau Voyah Zhiyin fait très fort, c’est surtout en ce qui concerne sa fiche technique.

La voiture se décline en trois versions à deux ou quatre roues motrices et avec des puissances comprises entre 292 et 435 chevaux. Mais ce qui nous intéresse surtout, c’est sa batterie, dont la capacité oscille entre 77 et 109 kWh pour la version Long Range. De quoi offrir une autonomie totalement incroyable, annoncée à 901 kilomètres selon le cycle chinois CLTC. Ce qui donne environ 720 kilomètres avec l’homologation européenne WLTP.

Attention toutefois, cela laisse présager une consommation assez élevée. Le SUV électrique peut se recharger à 5C, c’est-à-dire à une puissance cinq fois supérieure à la capacité de la batterie, soit environ 545 kW.

Crédit : Voyah

Concrètement, cela signifie que la batterie fournie par CATL peut encaisser jusqu’à 500 kW. De quoi récupérer jusqu’à 515 kilomètres en seulement 15 minutes de charge, soit l’exercice du 10 à 80 %.

Reste désormais quand ce nouvel arrivant sera proposé en Europe, alors que son prix n’a pas encore été dévoilé. Il devrait cependant être assez salé chez nous, à cause de la hausse des droits de douane. Toutefois, il se peut qu’une production sur le Vieux Continent soit envisagée, puisque le groupe Dongfeng prépare la construction d’une usine en Italie.