En avril dernier, l’ANFR lançait une consultation publique pour créer un nouveau protocole de test des mesures d’ondes électromagnétiques. Celui-ci est entré en vigueur en novembre dernier, en version 3.1. Toutefois, les mesures réalisées par l’ANFR en 2014 reposent sur l’ancien protocole, numéroté 3.0, qui ne prend pas en compte toutes les bandes du Wi-Fi et 4G. L’ANFR a réalisé des mesures dans de nombreuses villes et villages, en intérieur, mais aussi en extérieur. À titre d’information, n’importe quelle personne peut demander à l’ANFR de venir mesurer le niveau d’exposition des ondes à son domicile en passant par ce formulaire.
Des niveaux largement inférieurs aux seuils réglementaires
La conclusion de ces mesures est simple : les niveaux relevés (jusqu’à 15,8 V/m dans le pire des cas) sont largement inférieurs aux seuils réglementaires qui se situent entre 28 et 87 V/m selon les fréquences. Dans 50% des cas, la valeur mesurée est inférieure à 0,38 V/m. Dans 90 % des cas, la valeur mesurée est inférieure à 1,4 V/m contre 5 V/m dans 99% des cas. On voit donc clairement que les mesures sont loin, très loin des seuils réglementaires.
Le milieu urbain en ligne de mire
L’analyse détaillée permet de conclure que les niveaux les plus élevés se trouvent en extérieur, et plutôt dans les milieux urbains. En milieu rural, dans 20 % des cas, il n’existe aucune source d’onde significative (0,05 V/m). Dans la majorité des cas (57 %), c’est la téléphonie mobile qui contribue le plus aux forts niveaux d’ondes, sauf dans les milieux ruraux où la téléphonie mobile est la première source d’ondes dans 40 % des cas seulement. Toutefois, la puissance des ondes émises par la téléphonie mobile reste plus forte que le Wi-Fi ou la HF, mais à peu près du même niveau que la radio FM.
Lorsque les mesures dépassent les 6 V/m, l’ANFR réalise des mesures complémentaires. On apprend qu’en 2014, seules 18 mesures ont dépassé ce seuil : seize dans des villes de plus de 200 000 habitants et deux dans des villes de plus de 50 000 habitants. Dans 13 cas sur 18, c’est la téléphonie mobile qui est en cause, la FM dans quatre cas et les réseaux professionnels (PMR) dans un cas.
Les mesures du gouvernement corroborées
Pour compléter cette analyse, vous pouvez également consulter l’infographie mise en ligne par le gouvernement en septembre dernier. Ce dernier avait fait réaliser des mesures sur des places de mairie et dans des gares SNCF où un réseau Wi-Fi était présent. Le bilan était le même : « les niveaux mesurés restent faibles comparés aux seuils réglementaires malgré l’évolution des technologies« . On note tout de même que l’étude révèle que « le déploiement de la 4G augmente l’exposition de 11 % en moyenne ».
Des invités passionnants et des sujets palpitants ! Notre émission UNLOCK est à retrouver un jeudi sur deux en direct, de 17 à 19h sur Twitch. Pensez aussi aux rediffusions sur YouTube !
Sans oublier que les normes avaient été revues à la hausse, alors que le niveau sécure serait de 0,6 ou 0,7 si je me souviens.
Selon l’Humanité du 21/01/13, c’est la RATP qui a saisi les juges et obtenu l’annulation d’une expertise externe demandée par le CHSCT (lequel avait consulté Robin des toits et le Pr Belpomme). Malgré tout, le juge a reconnu la pertinence des questions soulevées. La RATP a donc décidé de procéder elle même à des relevés. L’étude a été communiquée au CHSCT en janvier 2014. Je n’ai pas cette étude je ne peux donc rien en dire à par qu’aucune distinction n’a été faite entre les sources (radio sol/train, police, téléphonie etc.). Pour être valides, les relevés doivent normalement être effectués par un laboratoire agréé et le protocole de mesure de l’ANFR. Oui c’est bien parce qu’il y a eu des scandales sanitaires, qu’on se défie de l’expertise sur les ondes. La conséquence est dramatique, on fait plus confiance aux associations anti-ondes qui racontent n’importe quoi plutôt qu’à l’OMS et l’anses. Or, l’état des connaissances sur la santé et les ondes est international, un pays ne peut rien cacher. Le monde scientifique n’a pas de pouvoir de décision, c’est le politique qui assume la gestion des risques. C’est bien le politique qui a mal géré les dossiers de l’amiante, du médiator etc. Pour les ondes et la santé le dossier est entre les mains de la commission Européenne.
Blablabla blabla.... Le danger etc etc.... Croyez vous vraiment qu'on va revenir en arrière ? Alors oui ses mesures ont une importance mais au final, rien ne changera. <i>-------<a href="https://play.google.com/store/apps/details?id=com.frandroid.app">Envoyé depuis l'application FrAndroid pour smartphone</a></i>
La question se pose de savoir pourquoi la RATP tente de mettre des bâtons dans les roues du CHSCT qui a du aller devant un juge pour que le test soit autorisé ? la RATP dit réaliser elle-même des tests mais refuse d'en communiquer les résultats, pourquoi cette opacité ? Quant aux instances et agences "officielles" je m'en méfie toujours il suffit de voir certains scandales qui ont été étouffés pendant des années (Amiante, Médiator...) car ces fameuse instances subissent parfois des pressions politiques et/ou lobbyistes. Je ne suis pas spécialement anti-ondes, je reste simplement prudent et j'aime les chiffres et les explications techniques (d'où ma question sur le rayonnement induit par le cumul des ondes de plusieurs téléphones par exemple) même si parfois ces chiffres se contredisent entre les diverses sources ce qui ne facilite pas la tâche.
OK Le labo de la RATP a réalisé des relevés en juin 2013 dans une cabine de métro sur la ligne 3. Un pic de 8,21V/m a été relevé. Laissons ça de coté, le problème est ailleurs. Depuis presque 20 ans des articles alarmistes sont publiés sur les ondes, il est normal et sain qu’un CHSCT s’en inquiète. Comme personne ou presque n’est expert du domaine, ce qui est pris en référence est malheureusement l’information délivrée par les omniprésentes associations anti-ondes. Or ces associations ne respectent pas du tout les règles de l’information scientifique. Voici par exemple ce que le vice président de l’anses a déclaré le 04/09/15 lors d'une Interview à Science et Avenir : "la vérité, c'est qu'un certain nombre d'études mises en avant par les associations sont pourries sur le plan de la qualité épidémiologique". Et c’est malheureusement avec ça que ces associations fondent toutes sortes d’exigences qui ne sont pas fondées scientifiquement. Bref, le CHSCT aurait dû se fonder sur la Science, pas sa caricature. C'est à dire l’anses, l’Agence nationale des fréquence, l’OMS, le SCENIHR (agence sanitaire de la commission Européenne) etc. Evidemment ca demande un peu de boulot. Le rapport anses 2013 doit bien faire par exemple dans les 450 pages.
Le probleme est quon masque les vrais dangers. La puisance calculee est la puissance chauffante... on sait que cela est peu dangereux si on respecte les normes. Donc elle est seulement dangereuse si vous gardez le telephone a l oreille tres longtemps. Et l oreillette ne protege pas car c est relie par un guide d onde. Par contre le vrai danger est la notion d impulsionnel. En gros la 2g passe le signal en continue, pas de danger. En 4g les infos sont intriquees par impulsion. En labo on a prouve que ca endomageai l adn de cellules meme en puissance faible. Bref encore bcp d etude a faire pour trancher et pas que des cancers a surveiller
Oui des mesures ont été effectuées en cabine sur la ligne 3 avec des pics à 8V/m
Qu'est ce qui vous fait dire que l'exposition dans une cabine de métro est "très élevée" ? ça pose deux questions : Des relevés d'exposition ont-ils été réalisés dans une cabine de métro ? Que peut-on qualifier de "très élevé" pour une exposition aux CEM ? Ou voyez vous une explosion de cancer du cerveau ? à ma connaissance, il n'existe aucune augmentation significative des cancers du cerveau (selon le vice président de l'anses en février 2015). Selon Wikipedia il existerait en Europe une augmentation de 1% par an entre 1980 et 2005, cela représente relativement peu de cas supplémentaires pour un cancer heureusement rare. L'Inca précise que l'incidence est plus fréquente avec l'âge, ce qui expliquerait en partie l'augmentation depuis les années 70. Aux Etats-Unis, le NIH National cancer Institute dans ses stats publiées en 2015, ne montre aucune augmentation sur 20 ans. Source : http://seer.cancer.gov/statfacts/html/brain.html
Merci pour ces précisions sur les calculs d'affaiblissement au moins c'est clair. Je savais par contre que la puissance diminuait rapidement avec la distance c'est d'ailleurs pour cela que je parlais d'exposition de proximité aux heures de pointe quand Metro=boite à sardines. Mais l'exposition du conducteur en cabine reste très élevée ce qui m’amène à penser qu'il manque certains paramètres comme l'effet de réflexion d'une partie des ondes à l'intérieur de la rame et du tunnel peut-être. Par contre le nombre de cancers du cerveau est en pleine explosion ces dernières années mais aucune étude n'est capable de prouver de façon factuelle que le téléphone en est responsable.
@Dodutils. Les CEM ne s'additionnent pas de manière algébrique mais quadratique. Il faut prendre la racine carrée de la somme des carrés des différentes amplitudes des sources. Par exemple avec les ondes, 2 + 2 ne fait pas 4 mais 2,8. L'énergie rayonnée par une antenne s'atténue en fonction inverse du carré de la distance. C'est à dire très rapidement à peine qu'on s'en éloigne, autant dire que l'idée d'un "brouillard d'onde" est plutôt fausse. Le rapport SUPELEC 2003 écrit que : "la décroissance rapide entraine qu'en utilisation normale, avec une distance de l'ordre de 1m entre chaque antenne de portable, il n y a pas d'effet cumulatif, seule compte l'exposition de l'utilisateur au champ généré par son propre équipement radio." Bref, la seule exposition significative aux ondes pour le public est celle du portable contre la tête. D'où l'obligation de fournir une oreillette par précaution (et ouverture de parapluie pour les responsables) et la surveillance de l'épidémiologie des cancers du cerveau. Sur 20 ans, on ne constate aucune augmentation des cancers du cerveau.
Quelques articles (simples journaux non scientifiques) sur le sujet du Metro glanés ici et là mais bon c'est comme toutes ces études sans recul ou moyens suffisants pour obtenir des résultats fiables, ce qu'une étude montrera, une autre dira l'inverse. http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/02/08/ondes-electromagnetiques-l-inquietude-des-conducteurs-du-metro-parisien_1639927_3244.html http://www.leparisien.fr/espace-premium/val-de-marne-94/ondes-magnetiques-la-polemique-descend-dans-le-metro-21-01-2014-3513409.php http://www.humanite.fr/dans-les-tunnels-du-metro-la-bataille-des-ondes-commence Pour l'addition des ondes je pense que oui tout comme deux ampoules de puissance équivalente côte-à-côte produisent 2 x lumens, mais à vérifier auprès de quelqu'un compétent en la matière.
Pour la zone rurale, ça dépend en effet fortement de ton éloignement avec l'antenne aussi. C'est donc possible que la majorité des mesures ne soient pas proches d'une antennes contrairement en zone urbaine où tu es forcément à quelques centaines de mètres grand max d'une antenne. Pour le métro, c'est intéressant, si tu retrouves le lien je suis preneur. Et bonne question pour l'addition des puissances. J'essayerais de poser la question si je rencontre une personne du domaine au CES :)
Une antenne externe a une puissance adaptée à la densité de la maille pour pas que les antennes se bouffent entre elles, c'est donc en zone à faible densité d'antennes que leur puissance sera la plus élevée si l'opérateur veut couvrir la plus grande superficie possible. D'ailleurs je suis un peu étonné des chiffres du tableau qui ne reflète pas ce comportement dans les zones rurales, après il faut voir ce qu'ils définissent comme étant un zone rurale est-ce "petite ville/village" ou "rase campagne". Pour ce qui est des téléphones, si un téléphone produit xV/m est-que si un téléphone est ajouté à côté cela produira x+yV/m à distance équivalente ? Un test avait été effectué dans la cabine des conducteurs de Metro et il y a eu des pics à 8V/m mais un conducteur de Metro c'est plusieurs heures par jour de présence contrairement à un passager qui y passera 1h.
Il serait intéressant de mesurer la puissance en émission d'une antenne d'un téléphone. Car elle doit être sacrément moins puissante qu'une antenne externe.
Ce qui m'inquiète plus c'est le taux dans les transports en commun, genre RER, Metro ou BUS aux heures de pointes, en particulier RER et Metro en sous-sol. Généralement je mets mon téléphone en mode avion pour lui éviter d’émettre en permanence à la recherche/récupération du réseau dans les tunnels même si évidemment ça ne sert pas à grand chose si je m'en prends x fois plus dans la tête avec les xx personnes collées autour aux heures de pointe.
Saluons l'initiative, pour une fois que c'est quelque chose de positif.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix