Véritable carton en 2021, la Tesla Model 3 d’entrée de gamme est devenue une incontournable pour quiconque avait le budget pour. Mais avec un tarif revu fortement à la hausse pour 2022, elle s’approche aujourd’hui dangereusement de la barre symbolique des 50 000 euros, et possède une concurrence bien plus féroce qu’auparavant. Entre une autonomie revue à la hausse, des performances de petite sportive, des éléments de confort de haut niveau et un nouvel ordinateur de bord surpuissant, la firme d’Elon Musk annonce clairement la couleur : l’entrée de gamme n’est pas du tout un véhicule au rabais.
Avec une promesse d’être possiblement le véhicule unique d’un foyer, pouvant tailler la route au quotidien comme en grands trajets, que pense-t-on de la Tesla Model 3 Propulsion en version 2022 ? La différence d’autonomie en faveur des modèles plus onéreux est-elle justifiée ? Malgré les hausses de prix, est-ce toujours le choix évident pour une majorité d’acheteurs ? Nous allons tenter de répondre à ces questions à l’aide d’un essai de quelques jours et plusieurs centaines de kilomètres de ce qui reste aujourd’hui la Tesla la moins chère du marché.
Fiche technique
Modèle | Tesla Model 3 Propulsion (2022) |
---|---|
Dimensions | 4,673 m x 1,93 m x 1,422 m |
Puissance (chevaux) | 269 chevaux |
0 à 100km/h | 6,1 s |
Niveau d’autonomie | Conduite semi-autonome (niveau 2) |
Vitesse max | 225 km/h |
OS embarqué | Tesla OS |
Taille de l’écran principal | 15 pouces |
Prise côté voiture | Type 2 Combo (CCS) |
Prix entrée de gamme | 41990 euros |
Prix | 44 990 € |
Essayez-la | Fiche produit |
Design
Un œil averti différenciera une Tesla Model 3 de 2021 ou 2022 des anciennes versions à l’aide d’un élément remarquable : la disparition des éléments chromés qui sont désormais noirs autour des fenêtres et des rétroviseurs, mais cela s’arrête là. En effet, la version 2022 de la berline américaine reprend tous les éléments de ses prédécesseurs : on ne change pas une équipe qui gagne. La calandre pleine à l’avant rappelle que Tesla ne fait pas de véhicules thermiques : il n’y a donc pas de gros besoin de refroidissement à cet endroit.
L’aérodynamique travaillée du véhicule se remarque en sa forme de balle de fusil. Nous verrons plus loin que c’est l’un des énormes atouts de la Tesla Model 3, qui sait se montrer économe en énergie. En bonne Américaine, la Model 3 Propulsion de 1 752 kilogrammes n’est pas une petite voiture : 4,69 mètres de long pour 1,85 mètre de large sans les rétroviseurs, et 1,44 mètre de haut. Les parkings souterrains et créneaux serrés ne seront les amis de vos jantes, comme en témoignent malheureusement de nombreux propriétaires.
On notera le toit vitré apportant une belle sensation d’espace et de luminosité à bord, qui sera particulièrement amplifiée par l’intérieur blanc (que nous n’avions pas sur notre modèle d’essai). Les différents choix de coloris extérieurs n’ont pas évolué depuis l’arrivée en Europe de la Model 3 (blanc, noir, bleu, rouge, gris). Le modèle d’essai que nous avions était paré du même rouge multicouches que celui habillant la Tesla Model Y que nous avions testé lors de son arrivée en France.
Enfin, parmi les dernières nouveautés extérieures, des phares matriciels à LED équipent aujourd’hui la berline compacte. Aussi, un système d’essuie-glaces chauffants à fait son apparition. De cette manière, en cas de neige ou de glace accumulé sur le véhicule durant un stationnement ou une nuit à l’extérieur, les essuie-glaces pourront aider à dégivrer le pare-brise, évitant également d’abîmer les balais.
Habitabilité
La Tesla Model 3 est une berline sportive, et « monter en voiture » est une expression à revoir pour caractériser l’arrivée à bord. C’est un véhicule dans lequel on descend plus qu’on ne monte, car nous sommes relativement bas. Pour les personnes habituées aux SUV et à une position de conduite dominant bien la route, cela sera un changement radical, sans aucun doute. Quoi qu’il en soit, une fois à bord, on retrouve une sensation d’espace à l’avant à laquelle on ne s’attend pas nécessairement.
En effet, avec un minimalisme poussé à l’extrême, le conducteur et son passager auront très peu d’éléments devant eux, donnant ainsi l’impression qu’il y a beaucoup d’espace disponible. Aucun bouton n’est visible, si ce n’est ceux sur la portière ayant pour but de gérer l’ouverture des fenêtres. La grande console centrale offre deux chargeurs sans fil pour smartphone séparant le conducteur de son passager.
Tout, ou presque, car il ne faut pas oublier l’immense écran central de 15 pouces au format paysage, sur lequel nous reviendrons plus bas. Dans cette ambiance des plus minimalistes, Tesla sait mettre à l’aise le conducteur et son passager à l’aide de sièges en cuir végétal qui sont électriques (à mémoire de profil pour le conducteur) et chauffants.
Les matériaux visibles sont aujourd’hui de très bonne facture sur cette Tesla Model 3 sortie de l’usine de Shanghai. Si les premiers modèles du constructeur péchaient parfois par leur niveau de finition, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les plastiques sont moussés et inspirent confiance, le liseré de bois visible sur la planche de bord et se poursuivant sur les portières est parfaitement ajusté. La console centrale arbore un gris satiné qui ne laisse pas de place aux traces de doigts : rien à dire.
Les poches des portières permettent de glisser aisément une bouteille d’eau ou quelques effets personnels pour vider ses poches, mais on retiendra tout de même la mesquinerie de Tesla visant à ne plus fournir de bacs de rangement pour la console centrale, qui se transforme de fait aisément en un petit bazar rempli d’affaires tant les compartiments sont profonds.
Les passagers arrière seront confortablement installés, mais il faut bien avouer que les adultes auront du mal à être à leur aise s’ils ont un gabarit assez grand. En effet, là où la Tesla Model Y fait figure de championne pour les passagers arrière, la Tesla Model 3 ne peut défier les lois de la physique : en étant très basse, il n’y a pas la place pour glisser ses pieds sous les sièges de manière confortable. La garde au toit est quant à elle plutôt bonne, avec une place suffisante même pour les personnes de plus de 1,80 mètre.
En terme de coffres, la Tesla Model 3 est un bon élève sur le papier. En effet, comme à l’accoutumée chez le constructeur, on retrouve un petit coffre à l’avant de 88 Litres, permettant d’y glisser un sac à dos et quelques affaires ou câbles de recharge. Le coffre arrière (motorisé désormais) affiche une contenance maximale de 561 Litres (425 Litres de coffre, et un gros compartiment sous-coffre), ce qui est excellent pour une berline compacte.
Toutefois, il convient de rappeler que ce n’est pas un hayon : l’ouverture du coffre ne vous permettra pas d’y loger des objets encombrants. Par contre, pour y glisser des valises et partir en vadrouille en famille, il n’y aura aucun souci. La banquette arrière n’est rabattable qu’en 2/3-1/3 : il n’y a pas de trappe à skis. Ainsi, si vous souhaitez transporter des objets très longs, il ne sera pas possible d’utiliser les deux sièges derrière les passagers avant.
Technologies embarquées
En 2022, Tesla a eu l’excellente idée de se débarrasser du processeur Intel Atom qui s’occupait de gérer l’infordivertissement au profit du Ryzen d’AMD, et quelle différence à l’usage ! La réactivité de l’écran central est tout bonnement bluffante à tous les niveaux. Que ce soit pour une tâche aussi simple qu’afficher les commandes de climatisation, ou bien pour scroller des pages internet sur le navigateur intégré, on ne ressent pas la moindre lenteur : c’est un bonheur à l’utilisation.
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Qu’on se le dise, les versions précédentes étaient tout sauf lentes, mais c’est une réelle différence que fait cet AMD Ryzen au quotidien. Au niveau des fonctionnalités et de ce que permet Tesla, il n’y a (malheureusement ou heureusement) aucun changement. Android Auto et Apple CarPlay sont toujours aux abonnés absents, mais il faut saluer le logiciel embarqué et sa gestion de l’ensemble des fonctionnalités présentes qui n’a pour le moment d’égal qu’Android Automotive.
En effet, la gestion des grands trajets à bord d’une Tesla est toujours au niveau de ce qu’il se fait de mieux sur le marché : vous indiquez votre destination finale, et tous les arrêts éventuels à des Superchargeurs seront automatiquement ajoutés si besoin, avec une vue instantanée du nombre de places disponibles sur chaque site, ainsi que les tarifs associés et autres commodités aux alentours. Le constructeur affiche alors fièrement son indépendance et montre qu’il est possible de se passer d’Apple CarPlay ou d’Android Auto si les fonctionnalités que souhaite un conducteur sont présentes.
En termes d’infodivertissement, l’écran central de 15 pouces se divise en deux zones principales. Sur la partie gauche, est affichée une représentation en temps réel de la voiture et de ses alentours (du panneau Stop, aux vélos qui passent, jusqu’aux poubelles sur les trottoirs). Sur la partie droite, vous retrouverez la navigation, la gestion de la musique, ou toute autre application intégrée que vous souhaitez utiliser (navigateur web, planche à dessin ou encore un karaoké pour faire chanter les passagers).
En ce qui concerne la musique justement, les services de streaming Spotify et Tidal sont disponibles (il vous faudra un compte pour en profiter). Le son haute fidélité sera fort bien restitué à l’aide du système audio avec son immersif. Comme nous l’avions mentionné plus haut, deux chargeurs par induction sont disponibles sous l’écran central, et quatre ports USB-C sont répartis entre l’avant et l’arrière de la console centrale pour recharger des appareils à l’arrière notamment.
Tesla propose bien entendu une application mobile compagnon qui est très complète et qui offre une visualisation en temps réel du statut du véhicule. Cette dernière permet également de se passer de clé physique. Le smartphone du propriétaire devient sa clé, et dès l’ouverture de la porte conducteur, le siège et les rétroviseurs se règlent en fonction du profil associé. C’est un élément de confort notable, que Tesla propose de série sur toute la gamme, tout comme l’un des éléments phares sur lequel nous allons revenir : l’Autopilot.
Conduite
La simplicité de conduite d’une Tesla n’a, à ce jour, toujours pas d’égal. On se met au volant, on appuie sur la pédale de frein, on actionne le commodo de droite vers le bas, et c’est parti. Ni clé, ni bouton, rien à faire pour tailler la route. Ce confort et cette simplicité d’utilisation que propose le constructeur américain sont très appréciables.
Pour les personnes qui n’ont jamais conduit de véhicule de la marque toutefois, il faudra penser à changer ses automatismes, étant donné qu’il n’y a pas de levier de vitesses classique, et qu’il faut changer de rapports via le commodo derrière le volant. Une fois cette petite habitude prise toutefois, cela devient rapidement un réflexe.
Le silence est de mise à bord de la Tesla Model 3 Propulsion. On remarque que les défauts des premiers modèles sont bien remontés aux oreilles des décideurs : l’acoustique est meilleure, les bruits d’air sont moins présents et le double vitrage n’y est sans doute pas pour rien. La conduite à une pédale est parfaitement gérée grâce au mode « serrage » disponible dans les paramètres : il permet de se passer de la pédale de gauche dans quasiment 100 % des cas. La tenue de route sur chaussée sèche est excellente, grâce à une maîtrise parfaite du groupe motopropulseur qui enverra le véhicule de 0 à 100 km/h en tout juste 6 secondes.
La Tesla Model 3, même en version Propulsion, reste une voiture plus sportive que confortable. Outre la position de conduite très basse, on retrouve des suspensions plutôt fermes, qui auront bien du mal à gommer toutes les aspérités de la route, et où les ralentisseurs seront à prendre à vitesse réduite sous peine de chahuter l’ensemble des passagers. Mais qui dit sportive ne dit pas nécessairement consommation délirante, bien au contraire. La Tesla Model 3 Propulsion fait office de premier de la classe sur ce terrain, où elle profitera de la triple combinaison d’une aérodynamique travaillée, d’un groupe motopropulseur efficient et d’un poids relativement maîtrisé.
Ceci permet à ce véhicule doté d’une batterie de 60 kWh seulement, de pouvoir tailler la route sans problème, allant jusqu’à parcourir plus de 300 kilomètres d’autoroute dans de nombreuses conditions. En ville, elle saura également jouer la carte de la sobriété avec des consommations qui peuvent aisément tomber sous 120 Wh/km, là où de gros SUV électriques peinent à rester sous 200 Wh/km. Sur autoroute, en conditions printanières, la consommation moyenne restait autour de 190 Wh/km en roulant aux vitesses légales, ce qui en fait une voiture rassurante, même en grands trajets.
Assistances à la conduite : de série, c’est oui, en option, c’est non
L’un des arguments forts de Tesla, et sur lequel communique activement le PDG Elon Musk, est la conduite autonome. Qu’on se le dise, nous sommes aujourd’hui bien loin de la voiture qui se conduit toute seule sans qu’il n’y ait besoin d’intervention humaine. Toutefois, de série, est proposé le fameux Autopilot de Tesla : il demeure aujourd’hui terriblement efficace. En effet, la combinaison d’un régulateur de vitesse adaptatif et d’un maintien actif dans la voie est relativement classique sur des véhicules de cette gamme, mais leur implémentation et leurs compétences réelles diffèrent d’un constructeur à l’autre.
Avec Tesla, il est très simple de superviser le véhicule pour effectuer des trajets très reposants dès que l’on se trouve sur une voie rapide ou une autoroute. Abaissez le commodo de droite une fois, et vous enclenchez le régulateur adaptatif, qui maintiendra une distance de sécurité avec le véhicule qui vous précède. Abaissez-le deux fois rapidement, et vous voilà en Autopilot : la voiture accélère, freine, et tourne en suivant le marquage au sol. Lorsque vous actionnez le clignotant, le maintien dans les lignes se désactive, vous permettant de manœuvrer. Et une fois que le changement de voie est terminé, vous devez réactiver l’Autopilot, cela ne se fait pas automatiquement.
Si cela vous ennuie, Tesla a pensé à tout : en échange de 3 800 euros, il vous suffira d’actionner le clignotant et le véhicule effectuera lui-même le changement de voie. Cette option baptisée « Autopilot amélioré » regroupe également quelques ajouts supplémentaires, comme la navigation Autopilot qui peut permettre de sortir de l’autoroute de manière assistée, ou encore la sortie auto, via l’application mobile, qui vous permet d’avancer ou reculer le véhicule.
Pour aller plus loin
Tesla et la conduite autonome : quelles différences entre USA et Europe ?
Si cela ne vous suffit pas, Tesla propose également en option la capacité de conduite entièrement autonome à 7 500 euros, qui ajoute à l’Autopilot amélioré la prise en compte des feux tricolores et des panneaux Stop. Dans l’état actuel de ces options logicielles et des législations en vigueur, on ne peut que vous conseiller de passer votre chemin, le bénéfice apporté ne vaut clairement pas le prix demandé.
Autonomie, batterie et recharge
Affichée avec une autonomie en cycle WLTP de 510 kilomètres (491 kilomètres avec les jantes optionnelles de 19 pouces), la Tesla Model 3 Propulsion impressionne par son efficience, comme nous l’avons signalé au-dessus. Si l’estimation WLTP reste bien souvent un doux rêve, nous pouvons saluer l’autonomie réelle qui, dans des conditions mixtes, peut s’en approcher fortement (450 kilomètres n’est pas irréalisables sur le réseau secondaire). Sur les quelque 800 kilomètres de notre essai, qui en avait plus de 700 sur autoroute à 130 km/h, la consommation affichée était de 190 Wh/km, ce qui donne une autonomie de 315 kilomètres.
Notre premier grand trajet reliait la concession Tesla de Chambourcy au Superchargeur d’Angers situé à 290 kilomètres de là. Ce trajet majoritairement autoroutier a consommé 93 % de la batterie de la voiture, à une vitesse moyenne globale de 120 km/h, ce qui était donc parfait pour tester les performances de Supercharge. Comme à l’accoutumée avec une Tesla à un Superchargeur, il suffit de garer le véhicule, puis d’approcher le câble attaché au Superchargeur en appuyant sur le bouton situé à son extrémité pour que la trappe de recharge s’ouvre automatiquement, et il ne reste qu’à se brancher.
Aucune autre authentification n’est nécessaire, le véhicule communiquant directement avec la borne via son port CCS. Le moyen de paiement adossé à votre compte Tesla est alors débité automatiquement à l’issue de votre session de charge : tout le processus est très simple. Aux tarifs d’aujourd’hui qui sont de 0,46 € par kilowattheure en moyenne en France, il faut compter autour de 17 euros pour ajouter 60 % de batterie, ce qui vous permettra de rouler environ 200 kilomètres sur autoroute.
Cela revient donc, dans des cas classiques de grands voyages autoroutiers, à environ 8,5 euros les 100 kilomètres. En moyenne sur une année bien entendu, ceci sera bien plus bas, étant donné que la majorité des recharges seront effectuées à domicile, au travail ou ailleurs, où le tarif est moins élevé que sur des bornes de recharge rapide.
Lors de notre essai de Supercharge, en conditions idéales, la puissance maximale atteinte a plafonné à 170 kW sur un Superchargeur V3, ce qui est très proche du maximum théorique de 175 kW annoncé par Tesla. Ainsi, pour passer de 7 % à 70 % de batterie, il n’a fallu que 22 minutes, comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous.
La batterie de 60 kWh qui équipe cette Tesla Model 3 Propulsion est une batterie LFP (Lithium-Fer-Phosphate), qui possède un avantage de taille : il est possible de charger le véhicule à 100 % quotidiennement, sans risque de dégradation accentuée de la batterie. Le point négatif sera en contrepartie sa sensibilité à la température. Pour obtenir des vitesses de recharge optimales, il ne faudra pas oublier de préchauffer la batterie, en ajoutant en destination un chargeur rapide (Superchargeur Tesla ou Ionity notamment).
En ce qui concerne le chargeur embarqué, il est de 11 kW et permet de faire une charge complète en environ 6 heures, soit un passage de 0 à 100 % en heures creuses à domicile lorsque l’électricité est moins onéreuse, sous réserve de posséder une Wallbox adaptée. Si tel n’est pas le cas, une prise domestique vous permettra tout de même de récupérer autour de 5 % de batterie par heure, et ainsi un plein complet prendra autour de 20 heures.
Prix et disponibilité
La douloureuse l’est bien plus aujourd’hui qu’il y a quelques semaines, la faute à l’effet seuil du bonus écologique. Sans aucune option, la Tesla Model 3 Propulsion la moins chère du catalogue est aujourd’hui affichée à 49 990 euros. Le bonus écologique de 2 000 euros est à déduire, ce qui fait un prix à payer de 47 990 euros, pour une Tesla Model 3 Propulsion blanche, intérieur noir, équipée de jantes de 18 pouces.
Avant les récentes hausses successives, ce modèle précis est tombé à 37 800 euros durant 1 an et deux mois, ce qui explique sans aucun doute son succès colossal en 2021 en Hexagone. Cette année 2022 sera certainement bien différente, avec plus de 10 000 euros de plus à payer pour la même voiture. Bien entendu, elle reste très compétente, même en temps que premier véhicule du foyer, pour être utilisée non seulement au quotidien mais également en grands voyages.
Mais en s’approchant de la barre symbolique des 50 000 euros, l’acheteur potentiel peut se demander si c’est encore aujourd’hui le meilleur achat possible. Outre les modèles des constructeurs concurrents comme la Renault Mégane e-Tech, la Volvo C40 Recharge ou bien encore la Kia EV6, il existe deux autres concurrentes de taille, offrant plus d’autonomie, des performances meilleures, et qui regagnent de l’intérêt : il s’agit des Tesla Model 3 et Model Y en version Grande Autonomie.
La première est affichée à un prix de départ de 56 990 euros (bonus écologique inclus), soit 9 000 euros de plus que la Model 3 Propulsion d’entrée de gamme. Ce surcoût de 19 % apporte un second moteur et une transmission intégrale, de bien meilleures performances et une autonomie en hausse de près de 130 kilomètres WLTP. Cela peut être intéressant à considérer étant donné le ticket d’entrée aujourd’hui élevé pour accéder à une Tesla.
Pour aller plus loin
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Enfin, la Tesla Model Y Grande Autonomie est proposée aujourd’hui à 62 990 euros, ce qui la place naturellement au-dessus de la Tesla Model 3 Propulsion d’entrée de gamme. Mais elle propose un volume utile, un confort et une place à bord de l’habitacle qui correspondra sans doute bien plus aux familles. En outre, son autonomie WLTP de 565 kilomètres permettra de parcourir des grands trajets avec un peu plus de sérénité qu’une Model 3 Propulsion.
Quoi qu’il en soit, si les tarifs n’avaient pas récemment explosé, cette comparaison avec des modèles titillant les 60 000 euros n’aurait sans doute pas eu lieu. En l’état actuel des choses, avec un tarif de départ de 49 990 euros, elle peut avoir du sens quand de nombreux achats se font à crédit ou via des LLD et LOA.
Attention enfin aux délais de livraison, qui fluctuent d’une période à une autre. Le choix des options va également avoir un impact. Par exemple, une Tesla Model 3 Propulsion de couleur blanche (de série) et munie des jantes de 18 pouces (de série) n’arrivera pas avant février 2023. Lorsqu’une Model 3 de couleur noire (+ 1190 euros) avec les jantes de 19 pouces (+ 1190 euros) est attendue en août 2022.
N’hésitez donc pas à jouer avec le configurateur.
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