Troisième barre de son au catalogue de Sonos, la Ray rejoint les modèles Sonos Beam et Sonos ARC. Elle s’en distingue par son micro-format, une diffusion en stéréo seulement, un moindre nombre de haut-parleurs, l’absence de prise HDMI ou de microphone intégré. La Sonos Ray est ainsi un modèle basique, dont la signature sonore est néanmoins similaire aux autres enceintes Sonos et qui intègre comme elles des fonctions d’écoute musicale.
Fiche technique
La barre de son testée a été prêtée par le constructeur
Design
La Sonos Ray est une toute petite barre de son, qui prend peu de place au sommet d’un meuble TV et se glisse facilement entre deux étagères basses, avec seulement 56 cm de largeur, 7 cm de hauteur et 10 cm de profondeur. Elle est réalisée en PVC mat, avec pour seule fantaisie des lignées latérales évasées et des bords arrondis. Sa face avant est recouverte d’une grille en aluminium, au centre de laquelle se trouve le logo de la marque, ainsi qu’une LED d’état (désactivable).
Elle dispose de contrôles tactiles, logés sur sa face supérieure, afin d’ajuster le volume et gérer la lecture musicale en cours. Sa connectique est logée à l’arrière, au fond d’une niche de façon à ce que les câbles ne gênent pas le placement contre un mur. Sonos propose un kit de fixation mural optionnel, qui se fixe aux deux pas de vis M5 de la barre.
Connectique
La Sonos Ray dispose d’une connectique réduite et fait l’impasse sur les prises HDMI. De fait, elle ne peut prendre en charge le son vertical Dolby Atmos, ni les formats multicanaux HD (DTS-HD/X, Dolby TrueHD, etc.). Cette barre est en outre privée des avantages liés à l’interface HDMI : contrôle du volume par le téléviseur, mise sous et hors tension automatisée, compensation automatique du décalage entre image et son.
La seule possibilité de liaison avec un téléviseur ou un vidéoprojecteur repose sur une unique entrée audio optique Toslink (un câble de 1m50 est fourni). Par conséquent, seuls les formats audio conventionnels sont pris en charge : Dolby Digital (jusqu’à 5.1), DTS (jusqu’à 2.0 seulement) et PCM (stéréo). Mais ce n’est pas rédhibitoire, car les plateformes de streaming, en plus du Dolby Atmos, proposent systématiquement leurs contenus en Dolby Digital.
Un connecteur RJ45 est présent, pour écouter de la musique au moyen d’un smartphone, avec l’app Sonos ou via AirPlay 2 (iPhone, Mac…). La Sonos Ray fonctionne également sans fil grâce à son contrôleur Wi-Fi, mais n’intègre pas de contrôleur Bluetooth.
Pas de télécommande fournie
La Sonos Ray est livrée sans télécommande, ce qui pose nécessairement des difficultés pour ajuster le volume d’écoute. Certes, la barre dispose de contrôles tactiles, mais cela implique de se déplacer. Sonos a toutefois prévu que la télécommande IR du téléviseur, ou du vidéoprojecteur associé à sa barre, puisse être utilisée. Pour cela, il convient d’utiliser l’assistant de l’app Sonos, pour que la barre puisse mémoriser les codes infrarouges de la télécommande utilisée. Les télécommandes RF ne sont pas prises en charge, à l’exception des modèles suivants : Apple TV, LG Magic Remote, Samsung One et les télécommandes des téléviseurs Samsung de la série F. On peut tout de même se passer de télécommande et utiliser les touches de volume du smartphone où est installée l’app Sonos.
Fonctionnalités
Notre avis : “Difficile de ne pas aimer la restitution du casque Audio-Technica ATH-M50xBT2 ! Le fabricant japonais livre un casque qui devrait ravir bien des oreilles. Chapeau.”
L’installation de la Sonos Ray est une expérience agréable. Tout d’abord, la barre est légère et compacte, ce qui facilite son placement. Ensuite, comme à son habitude, Sonos propose à l’utilisateur de brancher l’enceinte, puis d’ouvrir l’app Sonos sur son smartphone pour la configurer. La barre est immédiatement détectée, puis automatiquement connectée au réseau Wi-Fi domestique.
La Sonos Ray se comporte comme les autres enceintes connectées du fabricant : elle ne s’éteint jamais afin d’être toujours prête à jouer de la musique, seule ou associée à d’autres appareils (Sonos One, Sonos Roam, Sonos Sub…). L’app est d’ailleurs compatible avec la plupart des services de musique en ligne. Pour écouter celui auquel on est abonné, il suffit de le choisir dans la liste proposée. Le protocole Spotify Connect est supporté, ce qui permet d’utiliser l’app Spotify sans passer par celle de Sonos. De la même manière, la Sonos Ray est compatible AirPlay 2 et peut recevoir la musique d’un iPhone ou d’un Mac, sans passer par l’app Sonos. Dans tous les cas de figure, la lecture démarre immédiatement et la barre répond instantanément aux moindres sollicitations (volume, pause…).
Pratique, le son en provenance du téléviseur connecté interrompt immédiatement la diffusion musicale, au profit du programme visionné, à la condition d’activer cette option dans l’app. D’autres réglages sont proposés : synchronisation audio-vidéo — pour corriger manuellement un potentiel décalage — renforcement des dialogues, compression dynamique, ajustement du grave et de l’aigu, ainsi que loudness.
Une calibration acoustique… exclusivement pour iPhone
Bose propose de calibrer sa barre de son en fonction des caractéristiques de la pièce d’écoute. Un bon point tant, d’une pièce à une autre, une enceinte peut sonner très différemment. Malheureusement, faute de microphone intégré à la barre, la calibration TruePlay s’effectue uniquement au moyen d’un iPhone. Un peu dur pour les possesseurs de smartphones Android… mais compréhensible dès lors qu’il faudrait intégrer à l’app Sonos les profils de milliers de microphones différents, contre quelques-uns seulement pour les iPhone.
Qu’on se rassure, les corrections apportées par la calibration TruePlay sont seulement tonales (rien au niveau phase et retard) et peuvent donc être appliquées manuellement, en réglant le niveau de grave et d’aigu dans l’app. On ne dira pas que cette calibration ne sert à rien, mais on peut s’en passer.
Possibilités d’extension
La Sonos Ray est à la fois une barre de son et une enceinte connectée, et à ce titre, elle peut être associée aux enceintes de la gamme Sonos, pour une écoute multiroom ou surround. Dans le second cas, le fabricant propose d’associer une paire de Sonos One (même signature sonore) à la Ray, afin de profiter d’un son 4.0. La petite Sonos Roam est également compatible.
L’association avec le caisson Sonos Sub est possible et permet d’obtenir un son 4.1.
Audio
La Ray est une barre stéréo à deux voies, équipée de quatre haut-parleurs et autant d’amplificateurs. On y trouve deux haut-parleurs oblongs (7×4,5 cm) en charge des fréquences basses et médium, associés chacun à un tweeter à dôme souple (< 2 cm) pour la reproduction des hautes fréquences. Ces derniers sont montés sur des pavillons afin d'améliorer leur rendement. Pour étendre la reproduction des sons graves, les haut-parleurs principaux sont assistés par deux tubes résonateurs (bass-reflex), qui boostent la réponse jusqu’à 60 Hz d'après mes mesures. C'est suffisant pour donner du poids et une profondeur crédible aux sons graves. Ces transducteurs sont similaires à ceux utilisés dans d’autres enceintes Sonos, ce qui assure une continuité tonale lorsque des enceintes additionnelles sont utilisées pour la scène arrière (surround). C'est un réel atout, mais il faut compter 400 € supplémentaires environ pour une paire de Sonos One ou Roam. [caption id="attachment_1343247" align="aligncenter" width="1200"] Les haut-parleurs sont petits, mais bien motorisés // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid[/caption]
La puissance des quatre amplificateurs intégrés n’est pas communiquée, mais ils sont suffisamment puissants pour sonoriser valablement une pièce d’une vingtaine de mètres carrés.
Configuration de test
J’ai écouté la Sonos Ray dans deux pièces différentes : la première, de 30 m² environ, avec hauteur de 2m60 sous plafond, et la seconde, sous combles, de 12 m² environ (cloison inclinée). Plusieurs téléviseurs et vidéoprojecteurs lui ont été associés, sans le moindre problème de compatibilité. J’ai visionné des films et séries depuis Netflix, Prime Vidéo et Plex, mais aussi écouté de la musique en AirPlay depuis un iPhone et Apple Music.
Signature sonore et marge dynamique
On retrouve avec la Ray la signature sonore passe-partout des enceintes Sonos. Cette barre sonne d’ailleurs comme la Sonos One, ce qui est un atout en cas d’association pour une écoute 4.0. La balance tonale est physiologique et met l’accent sur le grave et l’aigu, avec un registre médium très linéaire et consensuel. Cette recette semble savamment dosée pour jouer à peu près tout type de musiques, films ou séries avec facilité. Autrement dit, la Sonos Ray prend soin des oreilles.
La dynamique est gérée raisonnablement, ce qui évite de sursauter et de baisser le volume à chaque scène d’action. Cette qualité participe également à la douceur de restitution. Mais, revers de la médaille, ce son discipliné peine à captiver et uniformise un peu les genres musicaux et l’expérience cinéma.
Avec Le Seigneur des Anneaux : La Communauté de l’Anneau et la fameuse scène des mines de la Moria, la Sonos Ray ne démérite pas et livre une copie crédible. Certes, le grave n’est pas oppressant, les écarts dynamiques sont modérés et la musique, qui devrait être aérienne, se mélange un peu aux effets sonores, mais cela reste objectivement très bon pour une si petite barre. Qui plus est, on peut pousser franchement le volume sans que la Ray se désunisse. Elle semble bien adaptée aux pièces jusqu’à 30 m², avec une distance d’écoute comprise entre 1 et 4 mètres environ.
Scène sonore et surround
Le groupement des haut-parleurs au centre de la barre étrique énormément la scène sonore, à tel point qu’on a l’impression d’écouter une enceinte centrale seule. Stéréo ou pas, amorces de pavillons sur les tweeters ou pas, aucune latéralisation n’est perceptible : la diffusion est inexorablement frontale, quasiment mono.
Même punition avec la profondeur de la scène : le positionnement des haut-parleurs ne permet pas d’étager valablement les plans sonores. Quant à la scène surround arrière, elle est tout simplement inexistante. Sonos n’a pas joué avec la rotation de phase des sons aigus pour positionner virtuellement les effets derrière l’auditeur. Bref, il ne faut pas s’attendre à une forte immersion avec la Sonos Ray, mais à un son frontal et généreux.
Qualité des dialogues
En revanche, la restitution des voix humaines est très bonne, tant avec les séries TV récentes qu’avec les films des années 40. En visionnant Suspicion d’Hitchcock, on profite de dialogues de grande clarté et malgré le déséquilibre de la prise de son (registre médium proéminent, faiblesse de l’aigu), la Sonos Ray sait être douce et peu fatigante. Idem avec Boudu sauvé des eaux, aux dialogues si mal captés. Si d’aventure les voix sont un peu sourdes — cela peut arriver loudness actif ou avec la TNT — il suffit d’activer le mode amélioration des voix dans l’app pour retrouver un bon équilibre.
Prix et disponibilité
La barre Sonos Ray est disponible en coloris noir ou blanc et proposée au prix de 299 € TTC. Pour profiter d’un son surround arrière, il faudra investir près de 400 € supplémentaires pour une paire de Sonos One.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix