La Garmin fēnix 7 a été dévoilée en janvier 2022. Ses progrès face à la vieillissante fēnix 6 étaient réels et la montre nous avait franchement convaincus. À l’inverse, la fēnix 7 Pro annoncée fin mai 2023 n’est, par définition, pas une fēnix 8 : les améliorations attendues engendrent logiquement moins d’attente et d’espérance.
Reste que, sur le papier, la fēnix 7 Pro a de quoi convaincre ceux qui chercheraient à se doter d’une montre de sport haut de gamme : nouveau capteur de fréquence cardiaque, lampe torche et GNSS multibandes intégrés à tous les modèles, nouveaux scores d’aptitude… pour le même prix de lancement.
Que vaut vraiment la Garmin fēnix 7 Pro dans les faits ? Réponse tout de suite. Là, maintenant.
Fiche technique
Modèle | Garmin Fenix 7 Pro |
---|---|
Dimensions | 47 mm x 47 mm x 14,5 mm |
Définition de l’écran | 260 x 260 pixels |
Dalle | MIP |
Mémoire interne | 32 Go |
Poids | 56 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
Accéléromètre | Oui |
Capteur de lumière ambiante | Oui |
Indice de protection | 10 ATM |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec une Garmin fēnix 7S Pro prêtée par Garmin.
Une montre robuste disponible en 3 tailles
Les fēnix 7 Pro reprennent les mêmes déclinaisons que les fēnix 7 :
- une version réduite de 42 mm pour les petits poignets : la Garmin fēnix 7S Pro ;
- une version classique de 47 mm : la Garmin fēnix 7 Pro ;
- une version de 51 mm pour les guerriers : la Garmin fēnix 7X Pro.
Voici les tailles complètes des différentes Garmin fēnix 7 et 7 Pro :
Boîtier de 42 mm : 7S et 7S Pro | Boîtier de 47 mm : 7 et 7 Pro | Boîtier de 51 mm : 7X et 7X Pro | |
---|---|---|---|
42 x 42 x 14.1 mm | 47 x 47 x 14.5 mm | 51 x 51 x 14,9 mm |
Côté design, Garmin ne réinvente pas la roue et tant mieux. On retrouve cette apparence baroudeur et très sportive. Pas de doute, la fēnix 7 Pro à votre poignet envoie un signal à ceux que vous croisez : miam miam le sport en extérieur.
Nous testons ici le plus petit modèle de la fēnix 7 Pro, soit la version S de 42 mm. Qui plus est, nous bénéficions de la variante dorée, qui offre une apparence bien plus habillée que la fēnix 7X Pro couleur noir. La montre reste tout de même épaisse, donc assez visible sur les petits poignets.
La fēnix 7 Pro est composée de polymère et en acier inoxydable. La version Pro Sapphire Solar est quant à elle en titane. Tous les modèles ont sans surprise effectué les fameux tests de « norme militaire américaine ». Sans rentrer dans les détails et pour avoir utilisé d’autres montres Garmin : vous n’avez pas grand-chose à craindre côté résistance, que ce soit à la chaleur, aux chocs ou à l’eau — elle peut résister à une pression équivalente à 100 mètres de profondeur.
La majeure différence avec la fēnix 7 concerne l’intégration d’une petite lampe torche LED sur la tranche supérieure du boîtier. Réservé à quelques (très) gros modèles Garmin ces dernières années, dont la fēnix 7X, cet élément est désormais sur tous les modèles de la fēnix 7 Pro, peu importe la taille. Gadget ou utile ? Utile de notre point de vue. Rendez-vous un peu plus loin dans ce test pour en apprendre plus.
Le reste du design est on ne peut plus proche de celui de la gamme fēnix 7. On remarque les cinq boutons physiques répartis sur les tranches gauche et droite, ainsi que l’inscription Garmin positionnée juste sous l’écran. Le bouton supérieur droit est légèrement emmuré, de quoi éviter des appuis accidentels — c’est avec ce bouton qu’on lance/met en pause/arrête une activité et que l’on valide les actions.
Le dos du boîtier est quant à lui frappé de diverses inscriptions et arbore une couleur dorée bien clinquante sur notre modèle de test. Les habitués auront remarqué la présence de ce bon vieux port de charge propriétaire. Dommage, toujours pas de charge par induction à l’horizon sur la gamme fēnix. Contentons-nous de l’embout USB-C dorénavant présent à l’autre extrémité du câble de charge fourni par Garmin.
Aussi, on remarque l’intégration du nouveau capteur optique, nommé Elevate Gen 5. Ce dernier semble embarquer plus de diodes que la précédente version, lancée en 2021 et présente sur de nombreuses montres Garmin lancées depuis cette date. Nous n’avons pas été déçus de la précision du nouveau capteur, mais nous en parlerons avec détails dans la section dédiée.
Enfin, le bracelet de la fēnix 7 Pro bénéficie de l’habituel système d’accroche Garmin QuickFit : quelques secondes suffisent pour changer de bracelet. Deux tailles sont livrées à l’achat.
Un écran MIP légèrement amélioré
Gamme fēnix oblige, la fēnix 7 Pro embarque un écran MIP. Cette technologie a fait ses preuves et est embarquée sur la grande majorité des montres de sport. Cela n’a pas empêché Garmin de la peaufiner sur la fēnix 7 Pro. Sans trop de détails, la marque annonce une amélioration de la lisibilité en intérieur grâce à un travail sur les pixels, le rétroéclairage et le panneau solaire. Concrètement, c’est la partie réflective de la technologie qui semble avoir été perfectionnée.
À l’usage, l’écran est au moins toujours aussi lisible. D’autres testeurs ayant pu comparer l’écran de la fēnix 7 à celui de la fēnix 7 Pro relèvent en effet une nette amélioration de la lisibilité en intérieur.
Pour aller plus loin
Écran Amoled ou MIP transflectif : quelle est la meilleure technologie d’affichage pour les montres de sport
Ceux qui cherchent des écrans Amoled chez Garmin doivent se tourner vers la gamme epix (Gen 2). Cette dernière est tout simplement le pendant Amoled des fēnix 7 : mêmes fonctionnalités, même gamme de prix, mais avec un écran plus lumineux — et donc une autonomie amoindrie. Pour dire, Garmin a accompagné la sortie de la fēnix 7 Pro testée aujourd’hui par celle de l’epix Pro (Gen 2) — que nous testerons prochainement.
L’écran de la fēnix 7 Pro est tactile, mais la navigation peut également se faire avec les boutons physiques.
Il n’y a pas de version Standard de la fēnix 7 Pro. Le modèle de base « Solar » embarque un écran à recharge solaire, alors que la variante plus coûteuse « Sapphire Solar » bénéficie en plus d’une vitre plus résistante encore. Pas étonnant que l’écran de notre modèle de test (Sapphire Solar) soit intact, surtout après un seul mois et demi d’utilisation.
Vous l’aurez compris, chacun des deux modèles de la fēnix 7 Pro possède un écran à recharge solaire. Même conclusion que lors de notre test de la fēnix 7 : nous n’avons jamais vu la montre gagner un seul point d’autonomie grâce au soleil. Les fermiers australiens auront sûrement plus de chance — ou toute autre personne passant la majorité de sa journée dehors sous le soleil.
Garmin oblige, les cadrans proposés sur la fēnix 7 Pro sont nombreux et très personnalisables.
Même interface, même application
À l’usage
Peu de choses différencient la fēnix 7 Pro de la fēnix 7 concernant l’utilisation au quotidien. Bonne nouvelle cependant, chaque modèle de la fēnix 7 embarque 32 Go de stockage : pas de problème de place pour l’enregistrement de cartes de navigation.
L’interface n’a quant à elle que très peu évolué. Certains s’attendaient peut-être à retrouver les menus retravaillés des Forerunner 265 et Forerunner 965, mais rappelons que les gammes Forerunner et fēnix/epix sont gérées par deux entités différentes chez Garmin — quelque chose comme les départements Fitness et Outdoor.
Tout ce paragraphe pour dire que l’interface de la fēnix 7 Pro est la même que celle de la fēnix 7. On remarque tout de même quelques légers changements ici et là, sans plus. Un long appui sur le bouton inférieur gauche déclenche par exemple l’ouverture d’un menu dit rapide qui affiche les dernières cartes utilisées. De notre point de vue, ce nouveau menu en est un de trop. L’interface est déjà assez chargée et difficile à appréhender comme ça. Nous avons donc reparamétré cet appui long pour déclencher un retour au cadran.
Nous ne nous attarderons pas plus que ça sur l’interface de la fēnix 7 Pro. Retenez qu’elle est, comme pour les autres Garmin : chargée, mais complète — ou complète, mais chargée. Les débutants Garmin auront besoin de quelques semaines pour s’approprier le tout. Ils pourront personnaliser les différents menus affichés.
Allez, un peu d’aide pour les boutons :
- bouton haut droit : lancer une activité ou valider une option ;
- bouton bas droit : revenir à l’écran précédent ;
- bouton haut gauche : allumer/éteindre le rétroéclairage de l’écran ;
- bouton milieu gauche : naviguer dans les options vers le haut ;
- bouton bas gauche : naviguer dans les options vers le bas.
Bon à savoir, certaines combinaisons de boutons ou appuis longs déclenchent d’autres actions. Mieux, il est possible d’en personnaliser quelques-unes. Rappelons qu’un double clic sur le bouton supérieur gauche allume la lampe torche. Justement, parlons-en.
Et la lampe torche alors ?
Nous le disions un peu plus haut. La présence d’une petite lampe torche sur une montre de sport est étonnamment pratique. Concrètement, on se retrouve avec une lampe torche d’une puissance quasi équivalente à celle d’un flash de téléphone… mais accessible en permanence à notre poignet. Un double appui sur le bouton supérieur gauche suffit à allumer et à éteindre la lampe torche. Nous nous sommes surpris à beaucoup utiliser cette fonctionnalité au quotidien : pour farfouiller dans son sac à dos, repérer le chemin des toilettes la nuit, trouver un jeu de cartes dans la coque d’un voilier, provoquer les moqueries de votre groupe d’amis peu enclin aux montres de sport…
Un menu dédié permet de déterminer l’intensité du flash et de passer d’une lumière blanche classique à une lumière rouge, plus adaptée à une utilisation longue de nuit.
La lampe torche peut surtout être utilisée pendant les sessions nocturnes de sport. Tout est paramétrable : type de sport, période de la journée, mode d’éclairage, cadence et couleur. Nous avons ainsi réglé la montre pour que la lampe torche clignote en rouge, avec une certaine fréquence, lors de nos courses à pied ayant lieu après le coucher de soleil. La lampe ne suffira clairement pas à vous éclairer, mais ce n’est pas son but. Elle joue en réalité le même rôle qu’un phare arrière de vélo : vous rendre visible par les conducteurs de votre départementale préférée.
Attention, l’utilisation de la lampe torche fusille l’autonomie de la montre, essentiellement lors des sessions de sport. Nous en parlerons dans la partie dédiée de ce test dédiée à l’autonomie.
Application
Là aussi, aucun changement à relever : la fēnix 7 Pro fonctionne logiquement de pair avec l’application Garmin Connect. Tout comme l’interface des montres, celle de l’application est on ne peut plus chargée de données. C’est la vision de Garmin : offrir le plus d’analyses à ses utilisateurs, quitte à faire peur aux néophytes. Reste que les informations proposées sont dans l’ensemble pertinentes pour progresser. Il faudra simplement du temps pour appréhender l’ensemble.
La vue principale affiche les différentes métriques et les scores Garmin : dernière activité sportive enregistrée, statut d’entraînement, score de sommeil, fréquence cardiaque, nombre de pas et d’étages gravis… Il est possible de personnaliser cette vue principale en ajoutant, supprimant et réagençant les cartes. Le suivi du stress ne vous intéresse pas plus que ça ? Deux clics suffisent à le faire disparaître de l’écran d’accueil.
De toute façon, toutes les métriques sont disponibles sous forme de liste dans le menu « Santé » de l’application — sommeil, score de sommeil, calories brulées, SpO2, respiration, fréquence cardiaque… L’onglet « Performance » affiche quant à lui toutes les analyses et les scores proposés par Garmin à partir des métriques tout juste citées : statut d’entrainement, score de préparation à l’entrainement, statut de la variabilité de la fréquence cardiaque, prédiction des temps de course, VO2 max…
Un historique complet et autres détails sont disponibles dans chaque menu avec une vue quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ou annuelle. Des explications et analyses sont parfois mises en avant. La consultation de ces différents éléments est logiquement bien plus confortable que sur l’écran de la montre.
L’application permet également de paramétrer la fēnix 7 Pro. On retrouve toutes les options disponibles sur la montre, à l’exception de la gestion du cadran principal.
Élément que nous apprécions avec les montres Garmin : il est possible de modifier en temps réel, pendant une activité sportive et depuis l’application, les cadrans de ladite activité. Je me rends compte que ma vue principale n’affiche pas le dénivelé positif cumulé alors que je viens de lancer ma session trail ? Une trentaine de secondes sur l’application suffit à régler le problème.
Fonctionnalités de santé : de nouveaux scores, encore
La fēnix 7 Pro embarque tous les mêmes types de capteurs que la fēnix 7 Pro, avec quelques améliorations bien entendu :
- puce GNSS avec positionnement multifréquence (pour tous les modèles) ;
- nouveau moniteur de fréquence cardiaque (Garmin Elevate Gen 5) ;
- oxymètre de pouls ;
- altimètre barométrique ;
- boussole ;
- gyroscope ;
- accéléromètre ;
- lampe torche.
Par rapport aux modèles fēnix 7, notons l’ajout de la fameuse lampe torche et du nouveau capteur optique. Aussi, quelques dizaines de nouveaux profils sportifs ont fait leur apparition.
Restons brefs sur les capacités génériques proposées par Garmin, évidemment présentes ici sur la fēnix 7 Pro : le nombre de données mesurées est impressionnant, mais ce sont surtout les analyses qui en sont faites qui caractérisent les montres Garmin. Souvent pertinentes, il y en aurait presque trop parfois.
Suivi du sommeil, de la fréquence cardiaque, de la variabilité de la fréquence cardiaque, de l’intensité de chaque activité sportive, du volume d’entraînement… Les métriques sont couplées puis traitées par les algorithmes de Garmin, avant d’être traduites en scores ou en statut. Un score d’entraînement pour vous aider à choisir le type de session à réaliser (ou vous reposer tout simplement), un statut d’entraînement pour vous exposer votre avancée dernièrement, une estimation de vos temps de course au 10 km, au semi-marathon… Tout le monde y passe. On retrouve également les habituels ClimbPro, PacePro et autres Stamina. Le rapport matinal est toujours aussi pratique : résumé de la nuit, de l’évolution de la VFC, de la journée à venir, de la météo, de la prochaine séance…
Pour aller plus loin
SpO2, ECG, VFC, fréquence cardiaque : comment les montres connectées prennent soin de votre cœur
Le suivi du sommeil est relativement précis, mais les loupés sont franchement excusables par la pertinence de la tendance de la variabilité de la fréquence cardiaque. Chaque donnée ou fonctionnalité mériterait un article dédié. S’il peut sembler difficile de ne pas progresser avec autant de données, les néophytes doivent rester prudents : bien se former avec d’autres sources sur la progression en course à pied ou en sport, et notamment, ne pas tomber dans une espèce d’addiction aux scores — du moins porter trop d’attention aux différentes métriques.
En parlant de scores, la fēnix 7 Pro a été l’occasion pour Garmin d’en lancer deux nouveaux. Oui oui, ils ont encore trouvé de quoi produire deux énièmes scores : le score d’endurance et le score de montée. Avant de les détailler, sachez que ces derniers seront (ou sont déjà) disponibles via une mise à jour sur d’anciens modèles Garmin, dont les séries fēnix 7, epix (Gen 2) et certaines Forerunner.
Les deux nouveaux scores demandent trois semaines d’utilisation avant d’apparaître, puis se mettent à jour quotidiennement en fonction de vos entraînements :
- score d’endurance : votre capacité à tenir des efforts longs ;
- score de montée : votre capacité et votre endurance dans les montées.
Le score d’endurance se fonde logiquement sur votre capacité aérobique, soit votre endurance sur des longues distances, du moins de longs efforts. Le score peut dépasser les 9 300 points et tomber sous les 5 000 pour les moins entraînés. Eh oui, Garmin oblige, votre score sera forcément rangé dans une catégorie en fonction de votre âge, pour mieux se comparer. La fēnix 7 Pro commente même votre score, avec les flagorneries habituelles de type « L’augmentation de votre VO2 max a également fait grimper votre score d’endurance, déjà impressionnant. Bon travail ! »
De longues sorties en endurance fondamentale feront augmenter votre score, alors qu’une trop longue période de repos le fera baisser. Ne vous attendez pas non plus à gagner 300 points en une sortie. Le progrès, c’est du long terme. À ce sujet, la montre nous indique les sports ayant contribué à l’évolution de notre score d’endurance.
De notre côté, l’évolution du score a été beaucoup plus brusque au début de notre utilisation que quelques semaines plus tard. Autrement dit, il a été assez difficile d’appréhender le fonctionnement exact du score. Nous passions par exemple de 8 653 à 9 019 après seulement 3 sorties trail, pour un total de moins de 4 heures d’effort. En une nuit, nous perdions en moyenne 80 points. À l’inverse, une semaine d’entraînement très calme par rapport à notre moyenne nous a gentiment laissés autour des 9000, sans baisse drastique donc.
Le comportement du score d’endurance est parfois étrange : une sortie course à pied de 2 heures n’a fait que maintenir le score actuel, alors que d’autres séances moins tournées vers l’endurance longue ont eu un effet nettement supérieur sur le score. S’il est donc compliqué de juger la pertinence de cette fonctionnalité, la gamification qu’il apporte est appréciable : c’est bête, mais on prend plaisir à voir son score augmenter. Attention tout de même à ne pas en faire trop.
Le score de montée est quant à lui calculé et mis à jour à partir de plusieurs métriques, dont l’estimation de la VO2 max. Le score est en réalité la résultante de trois sous-scores : l’endurance en montée, la puissance en montée et la VO2 max. Surtout, il se fonde pour le coup sur vos activités de marche, randonnées et course à pied qui présentent des passages avec une pente de plus de 2 %. Les trailers sont clairement la cible de ce nouveau score. Là aussi, les scores sont rangés par tranche :
- de 1 à 24 : loisirs ;
- de 25 à 49 : challenger ;
- de 50 à 69 : entraîné ;
- de 70 à 84 : compétent ;
- de 85 à 94 : expert ;
- de 95 à 100 : élite.
Tout comme le score d’endurance, le score de montée évolue avec les dernières activités effectuées, mais prend tout de même en compte les entraînements plus anciens. Là aussi, il n’est pas facile de comprendre son évolution : nous sommes passés d’un score de 78 à 87 après 4 entraînements de trail. Après deux légères semaines de course à pied sur route, notre score s’est stabilisé autour de 83. Nous avons plus été convaincus par le score d’endurance que par le score de montée. Ce dernier aurait sûrement pu être accompagné de conseils plus précis pour s’améliorer en trail.
Enfin côté nouveauté, le cadran dédié à l’affichage de la cartographie peut désormais accueillir plus de métriques. Auparavant, il était possible d’intégrer deux données en superposition avec la carte. Désormais, l’utilisateur peut aussi décider de :
- partager bêtement l’écran en deux à la verticale : à gauche trois champs de données personnalisables, à droite la cartographie — qui est alors coupée en deux, donc franchement difficile à lire ;
- laisser la carte sur la grande majorité de l’écran, mais en ajoutant un contour de métrique sur les bords — jusqu’à six données, c’est pratique, mais, là aussi, c’est l’entorse assurée avant d’avoir pu déchiffrer tout ça.
Pour avoir essayé ces deux nouveaux affichages, nous sommes rapidement retournés à la superposition simple de deux champs de données. Disons que cela ne correspond pas à notre usage. Certains y trouveront sans doute leur compte. Au moins, l’option est là — je viens de résumer la philosophie de Garmin.
Autrement, la cartographie Garmin reste l’une des plus complètes du marché, si ce n’est pas la plus complète.
Suivi satellites
La fēnix 7 Pro embarque une puce GNSS dite multifréquence. La montre offre alors logiquement une des meilleures précisions du marché, si ce n’est la meilleure. Certaines montres concurrentes (Suunto Vertical, Apple Watch Ultra…) feront parfois mieux, parfois moins bien.
Bon à savoir : toutes les variantes de la Garmin fēnix 7 Pro proposent ce fameux GNSS multibandes. Nous le précisons, puisque seules les versions Sapphire Solar de la Garmin fēnix 7 bénéficiaient de cet avantage.
Dans les faits, la Garmin fēnix 7 Pro est sacrément précise, mais ce n’est pas une surprise : on retrouve les tracés nets et propres auxquels la fēnix 7 nous avait habitués — et toutes les montres Garmin bénéficiant de la technologie multibandes.
Difficile de résumer la précision d’une montre en quelques images, mais prenez tout de même ces exemples. Sur les photos qui suivent, le tracé de la Garmin fēnix 7 Pro est en bleu, celui de la Suunto Vertical en orange — une montre de sport haut de gamme concurrente, elle aussi, équipée d’une puce GNSS multibandes.
Les deux tracés sont franchement exemplaires, mais la Garmin fēnix 7 Pro reste légèrement plus précise : elle nous laisse bien sur la route là où la Suunto Vertical a parfois tendance à nous faire rouler dans les immeubles. La capture d’écran avec le fond vert affiche là aussi une meilleure trace de la part de la fēnix 7 Pro : la boucle enregistrée par la Suunto Vertical n’a pas lieu d’être, nous avons simplement fait une pause sur un banc avant de repartir dans l’autre sens. Nous cherchons la petite bête, mais la fēnix 7 Pro s’en sort mieux !
Les plus curieux d’entre vous pourront s’amuser à comparer les tracés des deux montres lors d’une sortie Gravel d’une soixantaine de kilomètres ou lors d’une séance de trail running dans le sud.
À noter que le mode SatIQ est aussi de la partie. Nous avons décortiqué et testé cette fonctionnalité dans un article dédié, mais rappelons rapidement son objectif : basculer intelligemment et automatiquement entre les modes GNSS pendant une activité pour préserver la batterie, mais sans sacrifier la précision. Vous suivez ?
Suivi de la fréquence cardiaque
Ici aussi, c’est carton plein pour la fēnix 7 Pro. Déjà très précis avec la version Elevate Gen 4, le suivi de la fréquence cardiaque avec le nouveau capteur Elevate Gen 5 est excellent.
Les très bonnes mesures que nous avons effectuées s’expliquent aussi partiellement par la taille du modèle testé aujourd’hui : la version S de la fēnix 7 Pro. Comprenez qu’une plus petite montre permet un meilleur placement sur mon petit poignet — à l’inverse des plus grosses variantes Garmin, des Suunto Vertical ou autres Apple Watch Ultra.
En course à pied, aucune séance n’aura mis en difficulté le capteur optique de la fēnix 7 Pro : endurance fondamentale, seuil, fractionné, sorties trail… C’est franchement remarquable. Le léger délai inhérent à la mesure optique est logiquement toujours là, mais les pics et les baisses soudaines de fréquence cardiaque sont bien captés par la montre. On aurait presque envie de ne plus sortir avec notre ceinture cardiofréquencemètre — presque.
Les mesures sont on ne peut plus parlantes, mais voici tout de même une comparaison, pour chaque test, des fréquences cardiaques moyennes et maximales enregistrées par la Garmin fēnix 7 Pro et par la ceinture de référence. C’est du tout propre.
Comparaison des fréquences cardiaques moyennes :
Fréquence cardiaque moyenne | Garmin fēnix 7 Pro | Ceinture HRM-Pro (référence) |
---|---|---|
Fractionné | 159 | 159 |
Trail tranquille | 144 | 144 |
Trail moins tranquille | 164 | 164 |
Endurance fondamentale | 146 | 147 |
Vélo Gravel | 138 | 139 |
Comparaison des fréquences cardiaques maximales :
Fréquence cardiaque maximale | Garmin fēnix 7 Pro | Ceinture HRM-Pro (référence) |
---|---|---|
Fractionné | 193 | 193 |
Trail tranquille | 177 | 177 |
Trail moins tranquille | 182 | 182 |
Endurance fondamentale | 156 | 157 |
Vélo Gravel | 175 | 185 |
Attention, d’autres sports — plus compliqués pour tout capteur optique de montre de sport — donneront lieu à des résultats moins précis. Ici, une sortie en vélo Gravel commence à révéler quelques beaux loupés de la fēnix 7 Pro. Ce n’est pas surprenant. Garmin a franchement fait un sacré travail pour sa nouvelle version Elevate Gen 5. Il serait intéressant de la tester face au capteur des Apple Watch, le plus précis du marché.
Une montre endurante
Accrochez-vous, nous avons des choses à vous raconter. Déjà, voici les autonomies annoncées par Garmin pour ses fēnix 7 Pro. Ces données sont très proches, voire équivalentes, à celles de la gamme fēnix 7.
fēnix 7S Pro | fēnix 7 Pro | fēnix 7X Pro | |
---|---|---|---|
Mode montre connectée | 11 j (14 j avec recharge solaire) | 18 j (22 j avec recharge solaire) | 28 j (37 j avec recharge solaire) |
Mode montre connectée + économie d’energie | 38 j (87 j avec recharge solaire) | 57 j (173 j avec recharge solaire) | 90 j (plus d’un an avec recharge solaire) |
Mode GPS seul | 37 h (46 h avec recharge solaire) | 57 h (73 h avec recharge solaire) | 89 h (122 h avec recharge solaire) |
Mode tous les systèmes GNSS | 26 h (30 h avec recharge solaire) | 40 h (48 h avec recharge solaire) | 63 h (77 h avec recharge solaire) |
Mode tous les systèmes GNSS + Multi-bandes | 15 h (16 h avec recharge solaire) | 23 h (26 h avec recharge solaire) | 36 h (41 h avec recharge solaire) |
Mode GNSS UltraTrac | 90 h (162 h avec recharge solaire) | 136 h (289 h avec recharge solaire) | 213 h (578 h avec recharge solaire) |
Mode GNSS expédition | 26 j (43 j avec recharge solaire) | 40 j (74 j avec recharge solaire) | 62 j (139 j avec recharge solaire) |
Avant d’aller plus loin, sachez que le modèle que nous avons testé est la plus petite variante de la gamme fēnix 7 Pro — la fēnix 7 S Pro. Nous avons également essayé pendant plusieurs semaines la version classique de 47 mm, la fēnix 7 Pro, qui offre logiquement une meilleure autonomie. Il faut s’attendre à des résultats encore plus élevés avec le gros modèle (fēnix 7X Pro), que nous n’avons pas testé.
Assez parlé, voici nos résultats après un port quotidien de la montre.
Test 1 | Test 2 | Test 3 | Test 4 | Test 5 |
|
---|---|---|---|---|---|
SpO2 | Mesure manuelle | Pendant la nuit | Mesure manuelle | Pendant la nuit | Pendant la nuit |
Lampe torche | Quelques utilisations | Quelques utilisations | Quelques utilisations | Quelques utilisations | Utilisée pendant 2 h en course à pied |
Satellites | SatIQ | SatIQ | All Systems + Multiband | All Systems + Multiband | All Systems + Multiband |
GPS | 10 h 02 | 09 h 19 | 07 h 12 | 06 h 48 | 06 h 16 |
Autonomie | 7 jours et 8 heures | 6 jours et 22 heures | 6 jours et 9 heures | 6 jours et 6 heures | 4 jours et 12 heures |
Les autonomies varient beaucoup selon le type d’utilisation. Dans le meilleur des cas de notre côté, la montre a tenu un peu plus d’une semaine, sans mesure de la SpO2, mais avec un mode GNSS précis et 10 heures de sport — donc d’utilisation de la puce GNSS. Dans le pire des cas (mesure de la Spo2 la nuit, mode GNSS le plus précis et surtout activation de la lampe torche en course à pied), notre Garmin fēnix 7S Pro a rendu l’âme après 4 jours et demi.
Les autres tests représentant une utilisation un peu plus « normale » affichent en moyenne 6 jours d’autonomie. Répétons que les versions fēnix 7 Pro et fēnix 7X Pro permettront sans aucun doute des autonomies plus généreuses, face au petit modèle fēnix 7 S Pro testé ici. Cela tombe bien, nous avons également porté la version fēnix 7 Pro classique de 47 mm pendant quelques semaines. Voici trois tests d’autonomie :
Test 1 | Test 2 | Test 3 | |
---|---|---|---|
SpO2 | Mesure manuelle | Mesure manuelle | Pendant la nuit |
Lampe torche | Quelques utilisations | Quelques utilisations | Quelques utilisations |
Satellites | SatIQ | All Systems + Multiband | All Systems + Multiband |
GPS | 12 h 18 | 10 h | 12 h 15 |
Autonomie | 11 jours | 8 jours et 14 heures | 8 jours et 3 heures |
On remarque assez facilement une sacrée hausse de l’autonomie. En mode GNSS SatIQ et sans mesure de la Spo2, la version 7S Pro offre un peu plus de 7 jours d’autonomie pour 10 heures d’activité, contre 11 jours d’autonomie avec 12 heures d’activité pour le modèle 7 Pro.
Revenons un peu à la fēnix 7S Pro. Voilà deux exemples du comportement de l’autonomie pendant une séance de sport, en mode GNSS multibandes :
- 1 h 05 de course à pied → de 100 % à 91 %
- 2 h 12 de course à pied → de 74 % à 54 %
Et alors, cette recharge solaire ? Comme d’habitude avec les autres montres Garmin dotées de la recharge solaire que nous avons testées : aucun gain notable, même en laissant la montre 3 heures en plein soleil.
Et la lampe torche ? Le test bête et méchant de la laisser allumée jusqu’à extinction de la montre s’est conclu avec tout pile 3 heures d’autonomie. En faisant clignoter doucement la lampe torche en rouge pendant une session course à pied de 52 minutes, notre Garmin fēnix 7S Pro est passée de 65 % à 37 %. Ça pique.
Retenez donc que la lampe torche est utile ici et là au quotidien pour s’éclairer si besoin, mais ne pourra pas être utilisée pour chaque session sportive, à moins de vouloir recharger la montre tous les jours. La lampe torche sera tout de même conseillée et utile si vous courez de nuit sur la route.
Selon nos tests, comptez un peu plus de 2 heures pour recharger entièrement la fēnix 7 S Pro. L’embout de charge est toujours propriétaire, mais, cette année, l’autre extrémité du câble de charge est en USB-C. C’est toujours ça de pris.
Appel et communication : les basiques, mais toujours pas de version LTE
Côté connectivité, la fênix 7 Pro reprend les mêmes bases que les dernières Garmin. On retrouve ainsi la fonctionnalité Garmin Pay compatible avec quelques banques françaises, du stockage de la musique et une connexion aux services de streaming musical Spotify, Amazon Music et Deezer.
Dommage, toujours pas de variante avec connectivité LTE. La montre n’embarque pas d’assistant vocal. L’absence de véritable haut-parleur ou de microphone vous empêcheront de pouvoir téléphone avec la montre. En revanche, vous pourrez décrocher avec le bouton supérieur droit de la fēnix 7 Pro — avant de prendre l’appel sur votre téléphone.
Rappelons que Garmin fait partie des très bons élèves quant à l’usage non sportif de ses montres : paiement sans contact, notifications, stockage de la musique, affichage des événements du calendrier, cours de la bourse…
Prix et date de sortie
À son lancement, la variante la moins onéreuse de la gamme fēnix 7 coutait 699 euros. La gamme fēnix 7 Pro débute quant à elle à 849 euros et atteint 1 249 euros.
Dans les faits, les prix n’ont pas évolué, puisque les fēnix 7 Pro possèdent toutes un écran à recharge solaire. Autrement dit, la version avec vitre solaire de la fēnix 7 coutait, du moins à son arrivée sur le marché, le même prix que la variante de base de la fēnix 7 Pro — équipée elle aussi d’un écran à recharge solaire.
Dans le détail :
- Garmin fēnix 7S Pro Solar : 849,99 €
- Garmin fēnix 7 Pro Solar : 849,99 €
- Garmin fēnix 7X Pro Solar : 949,99 €
- Garmin fēnix 7S Pro Sapphire Solar : 949,99 €
- Garmin fēnix 7 Pro Sapphire Solar : 949,99 €
- Garmin fēnix 7X Pro Sapphire Solar : 1 049,99 €
La montre reste définitivement haut de gamme et ne sera pas accessible à toutes les bourses.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix