Plus connue pour ses petites consoles, la marque chinoise AYANEO s’est lancée dans une espèce de grand projet baptisé REMAKE avec, comme objectif, de faire revivre certains designs du passé au travers de produits aux caractéristiques tout ce qu’il y a de plus modernes depuis les mini-PC, jusqu’aux consoles portables en passant par divers accessoires.
Peu de temps après l’AM01 au forts accents Apple Macintosh, c’est dans ce contexte que débarque – toujours au travers d’une campagne Indiegogo – l’AM02. Il n’est pas ici question de copier la marque à la pomme, mais l’inspiration est tout aussi manifeste : c’est la fameuse console NES de Nintendo qui sert cette fois de modèle. La ressemblance avec la console emblématique des années 80 est toutefois moins marquée que pour l’AM01 et les plus irréductibles fans de Nintendo seront sans doute un peu déçus… mais il ne faudrait pas que cela empêche de voir toutes les qualités d’un produit aussi performant qu’il est bien pensé.
Fiche Technique
Modèle | AYANEO AM02 |
---|---|
Écran tactile | Oui |
Processeur (CPU) | Ryzen 7 7840HS |
Puce graphique (GPU) | AMD Radeon 780M |
Mémoire vive (RAM) | 16 Go, 32 Go, 64 Go |
Mémoire interne | 512 Go, 1024 Go, 2048 Go, 4096 Go |
Norme wifi | Wi-Fi 6E |
Version du Bluetooth | 5.2 |
Système d’exploitation (OS) | Microsoft Windows 11 |
Fiche produit |
Le test a été réalisé à partir d’un produit prêté par AYANEO.
Un design rappelant (un peu) la Nintendo NES
Au premier coup d’œil posé sur l’AM02 ou sur de simples clichés, impossible de ne pas être interpellé par ce mini-PC qui certes reprend un peu le format de la plupart de ses concurrents, mais qui en change aussi profondément la silhouette pour quelque chose tout à la fois de plus original, de plus fonctionnel et de plus richement doté.
De manière assez logique, presque naturelle, ce sont évidemment les mensurations que l’on retient en premier. L’AM02 est un mini-PC et, à ce titre, il occupe un espace pour le moins réduit avec sa base de 146 x 134 millimètres, ses 48 mm d’épaisseur et son poids de plus ou moins 540 grammes. Par rapport au Geekom A7 que nous avons testé tout récemment, c’est un peu plus grand et gros, mais franchement pas beaucoup.
À côté de ce format, c’est donc le design de l’AM02 qui permet à AYANEO de se distinguer. Un design qui fait un gros clin d’œil à celui de la NES de Nintendo plutôt que d’en être une franche copie. On retrouve donc cette conception parallélépipédique, ce liseré d’un gris plus foncé autour d’une structure plus claire. Alors que la NES est gris pâle, AYANEO a toutefois opté pour quelque chose plus argenté.
Une connectique abondante : USB4, RJ45 2,5 GbE…
Autre point de rapprochement, AYANEO a opté pour un petit clapet en façade. Sur la NES, il s’agissait de masquer le lecteur de cartouches. Ici, le cache vient couvrir les connecteurs de façade. Habile transition pour souligner la riche connectique de l’AM02. En façade donc, on profite de trois USB 3.2 Gen 2 (deux Type-A et un Type-C) en plus du combo jack 3,5 mm pour un casque/micro.
Sur la façade et en dehors du bouton de mise sous tension ou de celui pour ouvrir le clapet, il n’y a rien d’autre à signaler. Sur les côtés rien de plus, pas même un petit lecteur de cartes comme chez certains concurrents. C’est logiquement sur l’arrière que l’on découvre le reste de la connectique avec, notamment le fort accent mis sur les capacités réseau et compléter le duo Wi-Fi 6E/Bluetooth 5.2.
En effet, AYANEO a opté pour non pas un, mais deux ports RJ45 et en 2,5 GbE s’il vous plaît. De plus, histoire de ne pas faire de jaloux, un port HDMI 2.0 et un DisplayPort 1.4 sont de la partie. Modernité oblige, AYANEO a retenu un port USB-C pour assurer l’alimentation de la bête et, c’est peut-être le seul point un chouia décevant, deux ports USB-A 2.0 pour les périphériques : de l’USB 3 aurait été préférable.
Quelques accessoires bien pratiques, mais ça reste léger
Les habitués de la marque AYANEO ne seront pas surpris de voir que la firme chinoise a mis les petits plats dans les grands pour le conditionnement de son mini-PC. La boîte est très classe et, à l’intérieur, tout est parfaitement rangé, protégé, agencé. Bien sûr, on trouve l’AM02 impeccablement calé dans sa mousse protectrice, mais aussi quelques accessoires bien vus.
En effet, à côté du PC, on trouve plusieurs boîtes. La première renferme un câble HDMI ainsi que des vis et de quoi ouvrir/démonter la machine. Dans la seconde, un câble USB-C prévu pour être branché à la brique d’alimentation (100 W) rangée dans la troisième boîte. Enfin, la dernière rassemble les différents adaptateurs secteur et, petit cadeau pratique, deux adaptateurs USB-C/USB-A.
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Il n’y a pas de quoi s’esbaudir, mais AYANEO fait tout de même mieux que la plupart des fabricants de mini-PC. Notre seul véritable regret : que la marque n’ait pas prévu – même en supplément – des périphériques comme un clavier ou une souris reprenant le style de l’AM02
Windows 11 édition familiale préinstallé et… c’est presque tout
Depuis déjà plusieurs années, les fabricants de mini-PC sont liés à Microsoft et pour ainsi dire aucun modèle n’a encore été distribué avec un système Linux. Un peu plus nombreuses, certaines machines sont livrées sans le moindre système d’exploitation. Ce n’est pas le cas de l’AM02. AYANEO a opté pour un classique Windows 11 dans son édition familiale.
Le système a d’ailleurs le bon goût d’être préinstallé sur le PC de sorte qu’au premier démarrage il n’y ait guère de question à se poser. On branche, on allume et on arrive sur l’écran d’accueil de Windows… enfin, l’écran de finalisation de l’installation. Il se peut aussi que selon le moment de l’achat vous ayez plus ou moins de mises à jour système à faire d’emblée. Une chose est en tout cas certaine, en dehors de Windows 11, AYANEO ne livre qu’un seul logiciel.
Il s’agit du soft AYASpace lequel est utilisé à plusieurs fins. Sur les consoles portables de la marque, il agit comme une surcouche graphique pour rendre la machine plus directement exploitable à la manette. Ici, il s’agit plutôt de gérer le fonctionnement du PC, d’assurer la surveillance matérielle des composants, de prendre en charge la ventilation. De plus, nous y reviendrons AYASpace s’occupe du second écran car, vous l’avez vu sur nos photos, l’AM02 dispose d’un écran intégré.
Et à l’usage, ça tourne comment ?
Cet écran de 4 pouces de diagonale est tactile et permet d’intégrer plusieurs fonctions. Rien de vital, mais des petites choses bien pratiques comme les informations de surveillance matérielle de la machine (température, ventilateur, FPS). En faisant glisser le doigt sur la surface, on peut changer la fonction et afficher la date et l’heure ou encore ajuster le volume audio.
Enfin, l’écran peut servir à afficher une image de votre choix en allant dans les options d’AYASpace. Rien de révolutionnaire donc, mais un petit plus agréable d’autant que le format de l’AM02 invite à le laisser bien en vue sur le bureau. Notez qu’il reste possible, comme sur nombre de mini-PC, d’opter pour une fixation à l’arrière d’un moniteur par exemple, suivant les normes VESA.
Machine moderne oblige, le démarrage de l’AM02 se fait en un claquement de doigt et d’emblée, l’écran intégré est reconnu/pris en charge. Il n’en serait sans doute pas de même si on décidait de troquer le Windows 11 pour un Linux. En quelques secondes, nous arrivons donc sur le bureau de Windows et dès les premières minutes, la réactivité d’ensemble fait plaisir à voir.
Sans surprise, avec son processeur Ryzen 7 7840HS et ses 32 Go de mémoire vive le PC n’est pas si loin du Geekom A7, nous disposons d’une puissance bien suffisante pour traiter tout ce qui est bureautique et, plus intéressant, pour du traitement d’image ou du montage vidéo. À aucun moment, nous n’avons l’impression d’attendre la machine et l’application de lourds filtres ou les exports ne posent pas le moindre problème.
Notez bien qu’AYANEO distribue plusieurs variantes de l’AM02, mais qu’à chaque fois, c’est le Ryzen 7 7840HS qui est de la partie. Cela assure de disposer d’une prise en charge matérielle du codec AV1 par exemple et vous permet d’ajuster la quantité de RAM embarquée (0, 16, 32 voire 64 Go) selon vos besoins. Une chose qu’il faut garder à l’esprit et sur laquelle nous reviendrons, de lourdes tâches font monter le ventilateur dans les tours.
Au-delà de la seule puissance de la partie CPU de son processeur, l’AYANEO AM02 profite comme presque tous les mini-PC sur base AMD d’un autre atout : une solution graphique intéressante. Le GPU à base de Radeon 780M n’est certes pas le plus rapide, mais grâce à son architecture RDNA 3, il dispose d’une bonne réserve de puissance comme nous le montre déjà 3DMark.
Benchmark de référence, 3DMark donne une première idée des performances auxquelles on peut s’attendre grâce, notamment, aux scènes Fire Strike (7229 points) et Time Spy (3141 points) que nous avons l’habitude de retenir. Nous sommes ici un peu en retrait par rapport au Geekom A7 que nous testions tout récemment, la faute à des fréquences maximales un poil plus faibles.
Pour autant, les résultats de l’AM02 n’ont absolument pas à le faire rougir de honte. Il s’en sort très honorablement et peut décemment prétendre accompagner des joueurs dans leurs aventures, tant que ces derniers restent raisonnables. Il ne faudra pas espérer jouer aux plus grosses productions du moment en 1080p avec les détails au maximum. Les 40 images par secondes de Marvel’s Guardian of the Galaxy ou les 41 ips de Shadow of the Tomb Raider sont là pour en attester.
En revanche, pourvu que l’on accepte de réduire la définition (720p par exemple) ou de jouer sur le niveau de détails, les choses peuvent être très agréables. En « très bas », Forza Horizon 5 garde une moyenne de 112 ips en Full HD et Shadow of the Tomb Raider change de visage en 720p avec ses 70 ips de moyenne. Sur les grosses productions, il faut rester raisonnable, mais l’AM02 répond présent.
Il sera aussi tout à fait capable de nous accompagner sur des genres moins exigeants côté graphique comme sur Sid Meier’s Civilization VI ou Total War Warhammer III. Bien sûr, des titres plus modestes et la majorité des productions indépendantes, tournent de manière impeccable. Nous reprenons ici les exemples d’Unpacking ou d’Horizon Chase Turbo, deux titres qui ne posent aucun problème. Enfin, il en va de même pour l’émulation : un objectif évident pour l’AM02 et son look un peu rétro.
Si vous avez suivi nos précédents tests de mini-PC, vous savez que nous aimons bien terminer ce « retour d’expérience » par quelques commentaires plus techniques. Nous faisons ainsi d’abord le point sur le SSD, un modèle M.2 2280 pour lequel AYANEO ne donne aucune information de marque ou de modèles, mais il est compatible PCIe 4.0 x4.
L’évaluation des performances du SSD se fait de manière objective en regardant les débits obtenus sur CrystalDiskMark. Des débits intéressants qui ne sont pas sans rappeler ceux du Geekom A7, toujuours lui, avec un peu plus de 5 Go/s en lecture séquentielle ou un peu moins de 5 Go/s en écriture. Sur les accès aléatoires, c’est plus délicat, mais nous restons dans une honnête moyenne.
Enfin, dernière étape avant d’embrayer sur les diverses nuisances, nous faisons un point sur le test PCMark. Son objectif est de simuler divers usages d’un PC et, comme vous pouvez le voir sur notre capture, les résultats sont probants : équivalent au Geekom A7 sur la partie essentials, l’AM02 est un peu en retrait sur les deux autres sans être décroché.
Consommation et chauffe
Par rapport à un PC de « taille normale », un mini-PC aura toujours un problème de chauffe. Moins d’espace disponible, c’est moins d’espace pour rafraîchir des composants qui ne se posent, eux, pas de question. Le Ryzen 7 7840HS est une petite bête dont le TDP est affiché avec un maximum de 54 W et la brique de 100 W atteste des besoins de la machine.
Au repos, nous avons pu mesurer une consommation d’environ 12 W alors qu’elle est inférieure à 2 W machine éteinte. Jusque-là, pas de problème particulier bien sûr. En charge « courante », nous sommes plutôt autour des 30 W, c’est-à-dire un peu moins que ce que nous avions mesuré sur le Geekom A7 et son Ryzen 7 7940HS, mais vraiment pas grand-chose.
Dès lors que nous « chargeons la mule », la consommation de l’AM02 progresse nettement et s’établit à 65 W environ lors des séances jeu vidéo. C’est sur certains benchs, certains tests un peu extrêmes que nous atteignons les plus hauts niveaux de consommation, autour de 80-85 W. Rien d’inquiétant cependant, la brique d’alimentation va tenir le choc.
Il faut toutefois admettre que les nuisances sonores peuvent là se montrer bien plus dérangeantes. L’unique ventilateur mis en place par AYANEO est inaudible au repos, discret en charge « usuelle », bien présent sur des charges plus importantes et désagréable en pleine charge. Notons toutefois que la tonalité sourde de la ventilation reste moins gênante que certains modèles plus stridents. La machine peut prendre place dans le salon sans se montrer trop « présente ».
Prix et disponibilité
Nous l’avons évoqué en début d’article, AYANEO est une marque au format de distribution un peu particulier. La plateforme de financement participatif Indiegogo lui sert de véritable rampe de lancement pour ses produits où il est possible de les acquérir avec de substantielles réductions.
Dans le cas de l’AM02, cela va de 479 à 699 dollars selon l’équipement. Il faut aussi ajouter les frais de port et d’éventuels frais de douane. Prudence. Après la campagne Indieogogo, les produits AYANEO restent disponibles via le site de la marque, mais on parle alors de prix débutant à 499 dollars pour la version barebone (sans RAM, sans SSD) et jusqu’à 769 dollars dans le cas de la configuration que nous avons testée (32 Go RAM + 1 To SSD).
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