Test du Google-Samsung Galaxy Nexus (GT-I9250)

 

Voici le test du Google-Samsung Galaxy Nexus, le troisième téléphone du géant de la recherche et père d’Android. Il se dote des dernières technologies et d’Android 4.0 (Ice Cream Sandwich) : la combinaison idéale ?

Avec le succès croissant d’Android, Google a voulu lancer son propre smartphone en janvier 2010, sous le nom de Nexus One. Fabriqué par HTC, son objectif principal était de montrer aux constructeurs comment bien réaliser un smartphone sous Android. L’entreprise a également expérimenté un nouveau mode de distribution : 100% par Internet, mais qui s’est révélé être un bide au niveau mondial. Toutefois, Google n’a pas qualifié son téléphone d’échec, simplement car son but premier n’était pas d’être vendu à des millions d’exemplaires.

Une année plus tard, c’est Samsung qui a été choisi pour produire le Nexus S. Largement inspiré du Galaxy S, il s’est imposé comme un très bon téléphone, mais qui n’a pas autant marqué les esprits. En effet, lors de l’arrivée du Nexus One, les caractéristiques matérielles en faisait un (très) haut de gamme, alors que le Nexus S a rapidement été obsolète, car les modèles avec un processeur double-coeur sont arrivés quelques semaines après. Au niveau commercial, les erreurs ont été gommées avec une présence chez la quasi-totalité des opérateurs (situation différente en fonction des pays).

A la Google I/O en mai dernier, Andy Rubin avait indiqué qu’un nouveau Nexus était en route. Initialement connu sous le nom de Nexus Prime, nous avions alors pensé que LG avait été désigné comme constructeur, car ses smartphones Android appartiennent à la gamme Optimus (en référence à Transformers). Google a également racheté Motorola Mobility cet été et il était possible qu’il soit sélectionné. Au final, ce n’est ni l’un, ni l’autre, car c’est à nouveau Samsung qui a été choisi.

Tout comme pour le Nexus S, on sent une forte inspiration du Galaxy S II, mais il semblerait qu’il vise un segment plus élevé et ne soit pas délogé de sitôt. Il y a certes les quadruple-coeurs qui viendront envahir les rayons, mais ce seront les tablettes qui en bénéficieront en premier. Google semble donc avoir une très belle arme, d’autant plus qu’elle inclut la dernière version d’Android, à savoir Ice Cream Sandwich (4.0).

Avant même de commencer le test, nous tenons à vous rassurer, le fameux bug du son est bel et bien corrigé. Tous les modèles vendus actuellement proposent déjà le correctif (build ITL41F). Il est désormais venu le moment de passer au vif du sujet, avec le plan que nous vous avons concocté pour ce test :

Plan :

1] Présentation du téléphone 6] Internet
2] Le tour du propriétaire 7] Appareil photo/Caméra
3] L’écran 8] Multimédia
4] Ice Cream Sandwich 9] Performances et autonomie
5] Communication, téléphonie 10] Conclusion


1] Présentation du téléphone

1.1] La boîte

Lorsqu’on reçoit le téléphone, on reconnaît l’apparenté à la gamme Nexus, avec la fameuse boîte blanche. Contrairement aux autres, on note qu’elle est bien plus longue, mais qui s’explique par un écran beaucoup plus grand (4,65 pouces). Un scotch permet de savoir s’il n’a pas été ouvert depuis sa phase de production.

Notre première déception vient du contenu de cette boîte, qui est extrêmement minimal. Nous avons exactement les mêmes accessoires que pour un entrée de gamme, ce qui, compte tenu du prix, est tout de même une mauvaise opération (la fameuse première impression).

Plus précisément, nous retrouvons à l’intérieur :

– Le téléphone
– Le chargeur secteur
– Un câble microUSB (qui ressemble étrangement à celui d’Apple)
– Un kit main libre
– Deux guides

Vous noterez que pour le casque intra-auriculaire, il n’y a aucune mousse de rechange. Très mauvais point pour le stade du déballage.

1.2] Les caractéristiques techniques

ModèleGoogle-Samsung Galaxy Nexus
Version et interfaceAndroid Ice Cream Sandwich(4.0)
sans surcouche constructeur
Ecran4,65 pouces
Résolution1280 x 720 pixels (HD)
TechnologieSuper Amoled HD,
capacitif et multipoint (10)
Traitement contre les chocs & rayuresOui
Processeur (CPU)Texas Instruments OMAP 4460 (double-coeur)
cadencé à 1,2 GHZ
Chipset graphique (GPU)PowerVR SGX540
(OpenGL ES 2.0)
Mémoire RAM1 Go
Mémoire Interne16 ou 32 Go
Support microSD-HCNon
APN / Caméra5 mégapixels + autofocus et flash (LED)
Webcam (caméra frontale)Oui, 1,3 mégapixels (en HD)
Vidéo1080p @24fps (avec zoom)
720p @26fps (avec zoom

480p @23fps (avec zoom
Wi-FiOui, a/b/g/n + Wi-Fi Direct
Boussole/GPS/BaromètreOui / Oui / Oui
BluetoothOui, 3.0 + A2DP
RéseauxHSDPA 21 Mbps
HSUPA 5.76 Mbps
NFC (Near Field Communication)Oui
Accéléromètre / GyroscopeOui / Oui
Capteur de proximité et lumièreOui / Oui
Sortie jack 3,5 mmOui
Un port micro-USB / HDMIOui, « MHL »
(2 en 1)
Support DivXOui
Formats vidéos supportés1080p MP4/H.264/H.263
Formats audio supportés.mp3, .aac
.aac+/eacc+ .ac3
Batterie1 750 mAh
Dimensions135.5 x 67.94 x 8.94 mm
Poids135 grammes
DAS0.303 W/Kg

Pour le processeur graphique (GPU), sachez qu’il est intégré sur la Samsung Galaxy Tab 7 pouces de 2010, les Wave 1 et Wave 2. Ce n’est donc pas le dernier né du marché, mais qui a tout de même démontré ses capacités.

Résumons

Les plus Les moins
– Double-coeur
– Ecran de 4,65 pouces
– Résolution HD
– NFC
– DAS
– Pas de mousse de rechange
– PowerVX SGX540 plutôt ancien

Une vidéo résumant les trois premières rubriques :

https://youtube.com/watch?v=5n9wnoS6ViI%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR


2] Le tour du propriétaire

2.1] Aspect général

Il y a tout juste un an, les écrans de 4 pouces étaient considérés comme un maximum. Entre temps, les différents constructeurs ont sorti leurs armes et le haut de gamme en a profité pour s’élargir. Nous avons donc aperçu de très nombreux terminaux avec une diagonale de 4,3 pouces, jusqu’au Samsung Galaxy Note et ses 5,3 pouces. La Dell Streak (5 pouces) passait pour un ovni, mais est désormais un objet « standard » dans le monde de la téléphonie.

Les 4,3 pouces se sont accompagnés d’une question simple : vont-ils rentrer dans nos poches ? Pourra-t-on continuer de l’utiliser à une seule main ? Les deux réponses sont Oui. Le Galaxy Nexus fait plus grand avec ses 4,65 pouces, d’où cette interrogation logique. Seulement, ce smartphone n’a plus de touche tactile/physique, ce qui lui permet de perdre de l’espace sur le bas. Comme le montre cette photo, la différence est certes visible avec un Samsung Galaxy S II, mais le format reste encore à taille humaine.

Il ne joue pas au jeu du « qui est le plus fin », mais ses caractéristiques font qu’il est facilement transportable et très léger. Tout comme son frère, le Galaxy S II, il emprunte les mêmes recettes avec le recours à du plastique sur la quasi totalité de l’appareil. C’est un vrai choix en terme de design, qui ne plaît pas forcément, mais qui est tout de même très bien réussi.

Sur la face avant, on remarque un contour légèrement grisé qui se prolonge sur quelques millimètres sur les côtés. Sa texture n’est pas pleinement glossy, ce qui a pour avantage d’éviter les traces de doigts et permet de mieux tenir le Galaxy Nexus entre ses mains.

2.2] L’avant

Passons maintenant en revue les différents éléments de ce smartphone.

Sur le haut, il possède une caméra frontale de 1,3 mégapixels. Elle est plutôt dédiée au chat vidéo, même si elle peut également être utilisée pour prendre des photos. Contrairement aux autres capteurs, celui-ci a pour particularité de prendre des clichés de 1280 x 960 pixels. Ce choix s’explique principalement par la résolution HD de l’écran, qui nécessite une image avec un plus grand nombre de pixels. A sa droite, on retrouve les capteurs de luminosité et de proximité. Ceux-ci ont tendance à avoir une certaine latence, ce qui économise certes de la batterie, mais peut être désagréable dans certaines situations. Juste à côté, on retrouve la grille du haut parleur, qui offre une bonne qualité sonore en appel.

Après avoir contemplé l’écran, on remarque que les boutons classiques d’Android ont bel et bien disparus. Vous noterez cependant que la zone noire sur le bas est très importante : elle offre une LED de notification. Chez Samsung, c’est une réelle révolution que de voir apparaître cet élément. Sachant que le Nexus a pour objectif de montrer le chemin à suivre, nous pouvons espérer que le constructeur coréen se mette enfin à intégrer cette LED. A priori anodine, elle permet d’indiquer lorsqu’une notification est reçue (SMS, mail, tweet…). Si elle n’était pas présente, il faudrait alors se tourner vers des applications qui maintiennent l’écran allumé pour afficher les éléments, mais qui nuit logiquement à l’autonomie de l’appareil.

Sur cette photo, on remarque que les trois nouvelles touches sont bien intégrées directement sur l’écran, comme c’était déjà le cas des tablettes sous Android 3.0 (Honeycomb). Ce choix technique n’est absolument pas une obligation, car si les constructeurs désirent conserver les boutons physiques, cette zone est tout simplement masquée. Il ne serait donc pas impossible que la fragmentation au niveau des touches s’accentue encore plus, car auparavant elle se limitait à leur disposition d’une marque à l’autre.

Vous remarquez que les boutons Menu et Rechercher ont disparu. Les nouveaux codes du système veulent désormais que tout soit affiché sur l’écran. Toutes les applications ne sont pas encore adaptées et si c’est le cas un quatrième élément vient se greffer, pour maintenir la compatibilité :

Vous noterez également qu’au format paysage, elles se déplacent vers la droite de l’écran (sur le haut ou bas de l’écran, en fonction de l’angle de rotation) et s’adaptent au sens de vision.

Maintenant que nous avons fait la face avant, intéressons nous aux quatre tranches.

2.3] Les tranches

Tout comme sur le Nexus S, la tranche du dessus ne contient aucun élément. La plupart des constructeurs y mettent généralement le jack 3,5mm, mais pour la deuxième fois consécutive, il n’a pas sa place ici. Sachant qu’il n’y a aucune connectique, cela permet d’obtenir la zone la plus fine de l’appareil.

Passons maintenant sur le côté gauche, qui permet de voir que le design incurvé a une nouvelle fois été utilisé. Concrètement, il ne s’agit que d’un aspect visuel, car l’écran reste plat.

Cette tranche est ornée par un seul élément : la touche du Volume, qui, avec un appui sur le haut, augmente le volume et le baisse en faisant une pression sur le bas. Sur le reste de cette tranche, il n’y a plus aucun élément, ce qui facilite la prise en main et n’entraînera pas une pression sur un bouton de manière involontaire.

Changeons de côté, pour atteindre la partie droite. On retrouve le bouton ON/OFF. Lorsque le smartphone est éteint, il va pouvoir être rallumé. Lorsqu’il est en veille, il permettra de le réveiller pour accéder à l’écran de déverrouillage.

Un peu plus bas, on distingue trois pins qui vont être utilisés avec le dock.

Passons au pied du Galaxy Nexus, avec une connectique microUSB 2.0. Elle sert à la fois de recharge (soit via l’alimentation secteur, soit par un ordinateur) et peut également servir pour le transfert de données. Elle est compatible MHL, c’est-à-dire que grâce à des adaptateurs (non fournis), vous allez avoir une sortie HDMI et de l’USB Host.

Pour la connexion à un ordinateur, notez qu’elle utilise soit le protocole MTP, soit PTP (pour la caméra). Si vous êtes sous Windows ou Linux, il ne devrait pas y avoir de problème. En revanche, les utilisateurs de Mac devront télécharger cette application pour pouvoir communiquer avec la mémoire du téléphone. Ce changement a pour avantage de pouvoir continuer d’utiliser la mémoire sur le téléphone, tout en téléchargeant/envoyant des données dessus.

Juste à sa gauche, se trouve le deuxième micro, qui est complété par le jack de 3,5 mm. Même si cet emplacement est peu habituel, il est très bien pensé. Si le Galaxy Nexus est dans votre poche, la position dans laquelle vous allez le sortir est celle où l’écran doit être utilisé. Il n’est donc plus nécessaire de retourner le téléphone.

2.4] L’arrière

Retournons maintenant le téléphone, qui laisse apparaître une plaque en relief. Assez difficile à décrire, elle fait un peu penser à des alvéoles de miel. Elle est semblable à celle du Samsung Galaxy S II, sauf que le maillage est plus écarté. Son toucher est très agréable. Comparativement au Nexus S, l’aspect glossy est supprimé, ce qui évite de laisser des traces et se révèle davantage antidérapant.

Sur le haut, on distingue l’appareil photo de 5 mégapixels. Il s’appuie sur un flash LED (blanc), pour un très bon rendu (plus de détails dans la suite). Des vidéos jusqu’à une résolution 1080p peuvent être prises, ce qui lui confère des caractéristiques de mini appareil photo/caméra portable.

Sur le bas, on aperçoit une légère bosse, où est intégré un haut parleur sur le centre. Le son est plutôt mauvais, car très faible. A titre d’exemple, le maximum du Galaxy Nexus correspond à un volume moyen sur les autres terminaux. C’est donc un très mauvais point.

Bien que cette limite semble importante, sachez que des applications disponibles sur l’Android Market permettent d’accroître le volume, tout en conservant une excellente qualité sonore.

Pour accéder à la batterie, il faut enlever le capot arrière, à l’aide de la fente qui se trouve sur le dessus du téléphone. On remarque qu’à sa droite se trouve un deuxième micro, qui sert à annuler le bruit. Ce capot est clipsé au téléphone par de nombreuses encoches qui donnent un certain aspect « cheap », ce qui rentre un peu en contradiction avec le positionnement haut de gamme. Bien qu’il soit très fin, il est très résistant, comme le montre cette vidéo.

Une fois entièrement retiré, on est surpris par sa finesse d’1, voire 2 mm. Pour autant, il reste très solide, mais dessert un peu son image de marque.

Juste à côté de l’appareil photo, le lecteur de carte SIM est incrusté et le système arrive à gérer le changement à chaud (à condition de repasser temporairement en mode avion). La batterie recouvre ensuite la quasi-totalité de cette face et c’est elle qui fait office d’antenne pour la puce NFC. Par conséquent, si vous devez en racheter une autre, pensez à bien vérifier que cette fonctionnalité soit intégrée.

Une autre particularité du téléphone est de pouvoir être utilisé sans la batterie, mais connecté à une source de courant, via le microUSB. Ce n’est pas le premier smartphone à permettre ceci, mais il fait partie d’une minorité.

 

Concernant l’accéléromètre ou le GPS, il n’y a aucun problème à noter. Il lui faut moins de 10 secondes pour obtenir un fix avec une précision de 10 mètres. Quelques secondes plus tard, il arrive à passer à 5 mètres. D’autres font mieux… et d’autres moins bien : le Galaxy Nexus est donc un bon compromis en matière de GPS :

https://youtube.com/watch?v=bFfyFVggYxM%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR%26hd%3D1

En revanche, on notera que le capteur de luminosité est peu long à se mettre à jour.

Résumons

Les plus Les moins
– Design magnifique
– Fix rapide du GPS
– LED de notification
– Possibilité d’utiliser le téléphone sans la batterie
– SIM retirable à chaud
– Son du haut parleur très faible
– Sensible à la poussière (couleur foncée)
– Capteur de luminosité un peu lent


3] L’écran

3.1] Sur le papier

L’AMOLED est une alternative aux écrans LCD. C’est une technologie que l’on ne retrouve quasi exclusivement que sur les téléphones Samsung en 2011 sur Android (sauf quelques exceptions comme le Motorola Razr ou les smartphones Nokia). En 2010, d’autres constructeurs comme ZTE, HTC… avaient pu en bénéficier, mais la production étant très faible, Samsung préfère garder cette technologie sur ses produits et ainsi montrer son savoir-faire.

Le Super AMOLED HD est une évolution du Super AMOLED (Galaxy S / Nexus S), lui-même une évolution de l’AMOLED (Nexus One, HTC Desire…). Il n’a pas les mêmes caractéristiques que le Super AMOLED Plus, du Galaxy S II, mais offre tout de même une résolution de 1280 x 720 pixels. Le principal reproche fait à cette technologie est sa colorimétrie souvent éloignée de la réalité, avec des couleurs trop criardes.

3.2] En réalité

En venant d’une autre technologie d’écran que l’AMOLED, on est dans un premier temps choqué par les couleurs. Elles sont très vives et semblent un peu dénaturées. C’est particulièrement le cas avec le Rouge-Vert-Bleu. Pour ce qui est du noir, il est quasiment similaire au contour de l’écran. Pour le blanc, il a tendance à tirer vers le gris, mais plus par manque de luminosité. Mais à l’heure actuelle, aucune technologie commercialisée pour les mobiles n’arrive vraiment à se démarquer pour avoir du vrai blanc. Un vrai point positif sur la technologie est une meilleure lecture dans un lieu sombre, où même la luminosité minimale agressera vos yeux.

Pour ce qui est de la densité de pixels, elle atteint 316 pixels par pouce, ce qui est un excellent score. A titre de comparaison, le fameux iPhone 4 et son Retina Display font 326 ppp, là où la limite humaine se place à 330ppi. Samsung et Google frappent donc fort sur ce plan.

Plutôt que de grands discours, voici un comparatif avec une Samsung Galaxy Tab 10.1 (PLS TFT), un Sony Ericsson Xperia Arc S (LED avec Sony Mobile BRAVIA Engine), un HTC Titan (Super LCD), un Samsung Galaxy S II (Super AMOLED Plus) et un Nexus One (AMOLED). On a ainsi deux LCD, ainsi qu’un AMOLED. Le test a été réalisé grâce à l’application Screen Test d’Amberforg :

Le noir :

On voit clairement que l’AMOLED surpasse ses concurrents avec du vrai noir.

Le blanc :

Sur le blanc, le LCD est le plus proche de la réalité. Au niveau des AMOLED, on voit nettement que le Super AMOLED HD dépasse ses prédécesseurs.

Le rouge :

C’est ici la fête au fluo, avec une vivacité légèrement plus élevée sur les AMOLED, que l’on ne voit pas forcément sur les photos.

Le vert :

Le vert est fluo sur les mêmes terminaux.

Le bleu :

Idem pour le bleu.

Un dégradé de couleurs :

Chacun dispose de ses propres caractéristiques, à vous de juger lequel est le meilleur.

Un dégradé en tons de gris :

Vous pouvez également visionner les pixels sur quatre terminaux différents (les photos ont été prises avec le même appareil, à la même distance et avec le même zoom) :

L’écran n’est pas de type Corning Gorilla Glass, mais Samsung annonce qu’un traitement contre les chocs et rayures a été appliqué. Quoi qu’il en soit le Gorilla Glass n’offre pas une garantie « 0 rayure ».

L’écran est également multitouch 10 points et ne rencontre pas de problème pour le croisement des doigts (salutations aux Nexus One) :

Le test a été réalisé avec MultiTouch Tester de the511plus :

Pour ce qui est des traces de doigts, il se comporte plutôt bien et est même supérieur à bien d’autres modèles.

3.3] En extérieur

Le gros défaut des écrans AMOLED est la luminosité en extérieur. Même si l’écran reste lisible, avec le curseur au maximum, il n’est pas très agréable et vous chercherez rapidement un endroit moins éclairé, pour mieux distinguer les informations.

Tout dépend de l’inclinaison du téléphone, comme vous pouvez le constater sur ces trois photos, mais c’est du très bon.

3.4] Le défaut

L’AMOLED nous a appris à toujours faire attention. Souvent sublimé par son noir, il nous fait souvent oublier qu’il a des défauts relativement importants. Ici, les erreurs semblent être partiellement corrigées, car on remarque que la luminosité entre les deux extrémités est différente. (Soyons honnête, j’ai cherché la petite bête ici).

Résumons

Les plus Les moins
– Noirs profonds
– Résolution HD
– Blanc encore loin d’être parfait
– Petits défauts


4] Ice Cream Sandwich

Lorsque Android 2.3 (Gingerbread) était arrivé, Google nous avait prévu un changement radical au niveau de l’interface. En étant tout à fait honnête, à part le changement de 2-3 couleurs, ça ne cassait pas trois pates à un canard. En revanche, Android 3.* (Honeycomb) pour les tablettes a vraiment apporté un vent de fraicheur, avec son thème holographique. Ice Cream Sandwich bénéficie donc de ces nouveautés, tout en gommant légèrement l’aspect geek, qui collait à Honeycomb.

4.1] Le launcher

Le launcher (ou bureau) est l’élément principal, car c’est à partir de lui qu’on lance les différentes applications. Il contient également des widgets, qui sont aujourd’hui une grande force de différenciation chez le système de Google. Avant de commencer par les bonnes nouvelles, sachez qu’il est toujours impossible de pouvoir ajouter/supprimer des bureaux, car l’on reste coincé à cinq. Le multitouch, ni le format paysage sont intégrés, laissant cette partie aux tablettes ou aux couches des constructeurs.

Bien que la résolution d’écran soit plus grande, Google a conservé sa grille de 4×4. En revanche l’espace n’est pas totalement perdu, car sur chaque bureau, on retrouve une zone de recherche vers Google (ou autre). Auparavant, le bouton Menu (appui long) ou Rechercher pouvait faire l’affaire, mais ceux-ci ont disparu au profit de Retour – Accueil – Multitâche. Bien que cette démarche bouleverse fortement les habitudes sur Android, elle a pour effet positif d’être plus accessible pour le grand public.

Pour vous déplacer d’un bureau à l’autre, vous pouvez glisser votre doigt dans la direction souhaitée, comme avec n’importe quel autre launcher. Vous remarquez qu’entre le dock (les cinq icônes sur le bas) et le bureau en lui même, il y a une séparation. Lors du déplacement, un indicateur affiche sur quel bureau l’utilisateur se trouve actuellement.

Le dock n’a quant à lui pas vraiment changé au niveau de son fonctionnement, car il peut accueillir quatre applications, en supplément du raccourci vers les applications/widgets.

Auparavant un appui long sur le bureau (dans un espace vide) permettait de modifier le fond d’écran ou d’ajouter des widgets. Désormais, seuls les fonds d’écrans peuvent être choisis par ce moyen. Notez par ailleurs que c’est la seule solution pour modifier ce contenu. Pour les widgets, il faudra se tourner vers le lanceur d’applications.

Une nouveauté introduite dans Ice Cream Sandwich est la possibilité de créer des dossiers d’applications. Il faut pour cela déplacer une icône sur une autre et le dossier est immédiatement créé. Pour l’annuler, il suffit simplement de déplacer l’application vers l’extérieur. Notez que chaque dossier peut avoir un nom, ce qui permettra de le différencier.

4.2] Le lanceur d’applications – widgets

Auparavant, le lanceur d’applications sur les téléphones était une zone défilante verticale, avec un effet 3D. Bien que l’effet était assez sympathique, il faut avouer qu’elle avait pris un coup de vieux et aucune couche constructeur ne reprenait ce principe.

Désormais, les applications sont classées sous la forme de pages qui défilent horizontalement. Un petit effet « kikou » vient agrémenter la transition, histoire de plaire au plus grand monde. La liste est classée par ordre alphabétique et c’est un vrai regret qu’un tri personnalisé ou selon d’autres critères ne soit toujours pas implémenté.

Un clic long sur une application permet d’ajouter un raccourci vers celle-ci sur le bureau. Mais tout comme sur Honeycomb, cette manipulation permet de désinstaller ou d’avoir accès à ses informations. Cela est très pratique, car la désinstallation est bien plus simple qu’auparavant, car il fallait fouiller dans les méandres d’Android.

Sur le dessus de l’écran, vous noterez qu’un raccourci vers l’Android Market est inclus. Vous distinguerez également la présence d’un onglet « Widgets ». En effet, c’est depuis cet écran qu’il faudra les ajouter désormais. Tout comme sur Honeycomb, on retrouve un aperçu (si supporté), ainsi que des informations sur les dimensions.

Depuis Android 3.1, les widgets sont redimensionnables (horizontalement – verticalement) et scrollables. Par conséquent, beaucoup plus d’informations sont accessibles, pour notre plus grand bonheur.

4.3] Les notifications

Le nouvel écran de notifications perd sa séparation entre notifications persistantes (FLAG_NO_CLEAR) et notifications supprimables. Elles sont simplement classées en fonction de leur ordre d’apparition. Sur Honeycomb, la gestion faisait qu’il n’était possible que d’en supprimer une par une, alors que sur les smartphones, il n’était possible que de les enlever toutes d’un coup. Ice Cream Sandwich offre (enfin !!) les deux choix. Pour en retirer une, il suffit de glisser son doigt vers la droite ou la gauche, comme c’est déjà le cas sous la fameuse ROM CyanogenMod par exemple.

Un autre ajout est l’accès depuis l’écran des notifications. Selon le type de verrouillage choisi, l’application reliée ne pourra logiquement pas se lancer.

Si comme sur certaines couches, vous voulez voir apparaître des raccourcis pour allumer/éteindre le WiFi, le Bluetooth, le GPS…, Widgetsoid2.x a une fonctionnalité qui pourra se débrouiller avec un comportement proche.

4.4] L’écran de déverrouillage

L’écran de déverrouillage connaît deux bouleversements. Le premier est le remplacement du « Faire glisser » par la méthode Honeycomb (certainement à cause du brevet lié à Apple). On a donc l’icône avec un cadenas qu’il faut amener sur l’extrémité droite pour valider le retour. Un petit ajout est un raccourci vers l’appareil photo si le cadenas est glissé vers la gauche (une inspiration d’iOS 5 ?). Le fond d’écran affiché est le même que celui du launcher et n’est donc pas configurable séparément.

Notez que depuis les paramètres, il est maintenant possible de choisir la durée avant que l’écran de déverrouillage soit demandé. En effet, si vous appuyez par mégarde sur le bouton ON/OFF et que vous rappuyez instantanément, ce n’est pas forcément utile de rentrer son mot de passe.

La grande nouveauté d’Ice Cream Sandwich est la possibilité de déverrouiller directement avec de la reconnaissance faciale. Ce système a montré ses limites dans la mesure où une simple photo est reconnue. Sa sécurité est donc qualifiée de faible. Pour ce qui est du fonctionnement, il suffit de rester plusieurs secondes devant la caméra frontale pour que le téléphone vous reconnaisse. Sachant que le système n’est pas fiable, il faut ensuite choisir un code PIN ou schéma.

Mais passons aux défauts :

– Le système me reconnaît une fois sur trois…
– En mouvement, la reconnaissance ne fonctionne pas
– Dans un environnement sombre, il ne voit rien
– Au lancement du téléphone, la reconnaissance ne marche pas et laisse place au code PIN ou schéma

C’est donc un gadget, mais Android en manquait peut-être… Disons que les « kikous » qui peuplent ce monde seront ravis, alors que les autres utiliseront une méthode plus sécurisée.

4.5] Les claviers

Le clavier et la version de base d’Android : un amour qui n’a jamais été réciproque… Gingerbread avait apporté des modifications dans le bon sens, mais reste très loin des concurrents présents sur l’Android Market : touches trop étroites, choix de la mauvaise lettre… A ce niveau là, Ice Cream Sandwich ne révolutionne pas vraiment le fonctionnement, car c’est principalement un changement des couleurs du thème que l’on apercevra.

Une nouveauté appréciable est l’intégration d’un correcteur orthographique. C’est une bonne nouvelle, d’autant plus qu’il n’est pas lié au clavier (le moyen de s’en débarrasser définitivement). Pour chaque mot et s’il est incorrect, un trait rouge sera tracé juste au dessous. En cliquant dessus, une liste de suggestions apparaîtra, avec la possibilité d’ajouter au dictionnaire.

Petite nouveauté : pour changer de clavier, il suffit de cliquer sur l’item qui apparaît dans la barre de notification.

4.7] Multitâche

Android possède un vrai multitâche, dans la mesure où ce n’est pas parce qu’une application n’est pas au premier plan, qu’elle ne peut pas continuer à s’exécuter (ex : téléchargements, écoute de musique, navigation GPS…). Jusqu’à présent pour avoir accès aux 8 dernières applications lancées, il fallait faire un appui long sur Menu. Etant supprimé, un bouton dédié le remplace et affiche la même apparence que sous Honeycomb : le nom, l’icône et un aperçu de chaque application dans une liste verticale ou horizontale (selon l’orientation). Le système est très réussi et différencie encore plus Android dans ce domaine.

4.8] Captures d’écran

Certains constructeurs ont implémenté la prise de capture d’écran dans leur couche. La solution de Sony Ericsson est très efficace, alors que celle de Samsung est souvent difficile à mettre en oeuvre, car le raccourci a plutôt tendance… à mettre en veille le téléphone !

Sur Ice Cream Sandwich, le raccourci par défaut est le même que sur TouchWiz (Volume Bas + Bouton ON/OFF) et marche très bien. Avec l’ajout d’un item dans les notifications, il suffit de cliquer dessus pour ensuite facilement partager avec ses amis l’écran en question.

Résumons

https://youtube.com/watch?v=lR1s1YZZv-U%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR%26hd%3D1

Les plus Les moins
– Dossiers d’applications
– Widgets redimensionnables – scrollables
– Notifications : suppression une par une et accessible
– Gestion du multitâche (avec « task killer »)
– Possibilité de prendre facilement des captures d’écran
– Accès aux widgets peu intuitif
– Déverrouillage par reconnaissance faciale trop gadget et trop peu fiable
– Clavier encore en deçà des concurrents

Avis personnel : jusqu’à présent mes Nexus sont toujours très rapidement passés vers des launchers alternatifs (Go Launcher, Launcher Pro…), car la version de base était très insuffisante en matière de fonctionnalités. Avec le Galaxy Nexus, je ne me suis pas encore posé la question, preuve que Google sait corriger ses défauts (même s’il en existe encore).


5] Communication, téléphonie

Bien que les performances et autres applications soient importantes pour le Galaxy Nexus, il ne faut pas oublier qu’il est un téléphone avant tout.
Au niveau de son débit d’absorption spécifique, il atteint 0,303 W/kg, ce qui est un excellent score. Il est légèrement moins bon que sur le premier Samsung Galaxy S (0,228 W/kg), mais s’inscrit comme le deuxième téléphone Android du marché. Sachez qu’en moyenne les valeurs tournent autour de 0,9 W/kg (valeur maximale : 2 W/kg), c’est donc une très belle performance.

5.1] Fonction téléphonie

Commençons assez simplement par l’application Téléphone. Elle présente un clavier numérique, sur lequel on retrouve un raccourci vers la messagerie (doit être configurée manuellement si acheté nu). Au niveau de la qualité sonore pendant un appel, il n’y a rien à dire. Pour avoir dû appeler un service client, dont les interlocuteurs ne parlent souvent pas fort, en augmentant le volume, vous n’aurez aucun problème à comprendre votre correspondant. Pour le volume avec le kit main libre, aucun problème particulier, mais cela devient plus problématique avec le haut-parleur externe.

Sur le deuxième onglet, une petite nouveauté : si la personne ne fait pas partie de ses contacts, sa position sera alors affichée. Sur mes tests, l’information la plus précise est restée sur « France ». Certains ont obtenu le nom de la commune, mais les données sont souvent fausses. Sur le dernier onglet, sont affichés les contacts favoris sous la forme d’une grille avec leur avatar. Sur le dessous, c’est l’ensemble des contacts avec un numéro de téléphone qui sont listés. Un simple clic dessus lance immédiatement un appel.

Lors d’un appel, l’écran a légèrement été modifié et affichage notamment l’emplacement (si correspondant inconnu). Le cercle du déverrouillage est ici utilisé et offre des raccourcis pour décrocher – raccrocher, mais aussi pour bloquer la conversation et envoyer un SMS rapidement. Il est soit prédéfini, soit personnalisé : une fonction pratique au quotidien (en voiture, en réunion…), que l’on retrouvait déjà sur certains terminaux Android.

5.2] Contacts

L’application Contact subit de profondes modifications, avec trois onglets : liste de tous les contacts, liste personnalisée de contacts et favoris. Pour basculer de l’un à l’autre, un simple swipe fait l’affaire ou l’appui sur le nom correspondant. L’affichage des favoris est similaire à ce que l’on trouve sur l’application Téléphone, avec la grille contenant les photos. L’élément intéressant est l’incrustation du statut Google Talk ou du dernier post sur Google+.

En cliquant sur le profil d’une personne, on voit que l’ensemble des réseaux sociaux sont intégrés. On a ainsi le Twitter et le Google+ qui sont affichés dans l’onglet mises à jour. Un simple clic redirige alors vers l’application concernée et que dire à part que l’évolution est très appréciable.

5.3] SMS/MMS

Pour la gestion des SMS/MMS, rien de très révolutionnaire à noter. Chose qui aurait pu être sympathique est l’apparition d’une notification en plein écran lors de l’arrivée d’un message (en option), mais elle n’est pas au rendez-vous.

5.4] Agenda

L’agenda subit un fort bouleversement et se rapproche du look Honeycomb. Les informations sont bien plus claires qu’auparavant et le planning d’une semaine / quotidien offre même du pinch-to-zoom, pour bien voir tous les détails.

A part cela, l’application a peu évoluée, mais était déjà riche en fonctionnalités auparavant.

Résumons

Les plus Les moins
– C’est bien, c’est beau, c’est… Android !
– Affichage de la position du correspondant
– Fiche contact regroupe les informations des réseaux sociaux
– Application Contacts ne peut pas être triée uniquement sur les numéros de téléphone


6] Internet

Qui dit smartphone, dit également connexion à Internet.
Ayant dépassé mon quota d’internet « illimité », je n’ai pas pu tester à 100% la vitesse en 3G/3G+. Pour ce qui est de la réception de ces réseaux, il n’y a en revanche aucun problème à signaler. Le fameux bug du Nexus One qui « sautait » régulièrement entre 3G/3G+/2G… semble désormais loin.

6.1] Sensibilité du WiFi

La sensibilité du WiFi est très bonne, tout comme la vitesse. Comme vous pouvez le constater sur cette capture, le Galaxy Nexus détecte à la fois plus de réseaux et avec un meilleur signal (selon les réseaux) que tous ses concurrents.

Bien que les performances soient bonnes, il semblerait que lorsque le téléphone est en veille, la puce ne se mette pas toujours en économie d’énergie, ce qui engendre donc une consommation plus élevée.

Pour rappel, la puce WiFi est compatible a/b/g/n (2,4 GHZ / 5GHz) et WiFi Direct.

6.2] Consommation data

Une nouvelle fonctionnalité ajoutée dans Ice Cream Sandwich est la possibilité de visionner de manière très fine la consommation de données. Elle se révèle très pratique lorsque les connexions sont soumises à une limite ou une bride. Des paramètres globaux peuvent être appliqués ou en fonction du type de connexion (3G et WiFi). Cet écran se caractérise par son graphique qui affiche en bleu le volume de données consommées. Il est possible de mettre en place un seuil d’alerte, qui est ici représenté en orange. Pour compléter, un plafond peut même être fixé afin de stocker toutes les connexions, jusqu’au prochain renouvellement.

Sur le dessus, on observe l’ensemble des applications qui sont classées en fonction des données utilisées. Sur le graphique, deux barres permettent de modifier la plage utilisée et par conséquent font varier les données affichées sur le dessous. Pour chaque application, deux données sont disponibles : la consommation au premier plan et en arrière plan. Alors que la première est contrôlable, la deuxième est davantage plus soumise à l’application. Google ayant pensé à tout, il a rajouté une option permettant de stopper les données en arrière-plan.

Il existait de très nombreuses applications sur l’Android Market qui faisaient grosso modo la même chose. Mais vu que cette application est ancrée dans le système, elle peut agir sur beaucoup plus d’éléments et offrir des fonctionnalités avancées. Nous regrettons seulement qu’il faille passer par les paramètres pour y accéder, car le grand public n’ira probablement pas chercher ce type d’information ici.

Lors de la recherche des nouveaux éléments d’Ice Cream Sandwich, nous avons constaté des modifications pour le partage de sa connexion (également appelé tethering). Jusqu’à présent, il pouvait être fait en USB ou via un point d’accès WiFi. Il est désormais complété par du Bluetooth, qui risque toutefois d’avoir un impact conséquent sur l’autonomie des deux appareils (cible et Galaxy Nexus).

6.3] Navigateur

Le navigateur a toujours été l’élément clé des smartphones. Bien que le catalogue de l’Android Market s’enrichisse très rapidement d’applications natives, de nombreux sites n’ont pas encore franchi le cap du mobile. C’est ainsi qu’à chaque version, chaque acteur (Apple, Google ou Microsoft) se lancent une pique en disant « c’est mois le plus fort ». A l’heure actuelle, Android est le meilleur dans le domaine pour ce qui concerne les benchmarks. Mais la magie des chiffres est souvent éloignée de la réalité. En effet, bien que le navigateur se soit amélioré à de nombreuses reprises, sa fluidité est souvent remise en cause. Le plugin Adobe Flash Player y est probablement pour quelque chose, mais à l’heure actuelle, il est indisponible sur Ice Cream Sandwich. Le navigateur est donc mis en valeur et nous démontre qu’un cap important a été franchi.

Le processeur double-coeur y est certainement pour quelque chose, mais Google a enfin amélioré le navigateur d’Android. La navigation, le zoom… ont enfin atteint le stade de la fluidité. Des efforts avaient déjà été faits avec Honeycomb, mais ils sont encore plus significatif sur cette nouvelle version, d’autant plus que l’écran a une résolution moins élevée qu’une tablette. Bien que Flash ne soit pas présent, de nombreux sites ont cédé aux sirènes de l’HTML5 et on pourra facilement regarder des vidéos Dailymotion ou Youtube (même s’il existe des applications) sans aucun problème.

Pour ce qui est de l’HTML5, de nouvelles balises sont supportées. Malheureusement, il reste encore beaucoup de travail à faire avant que les web apps s’imposent. Ce constat ne se limite pas qu’à Android, mais démontre que cette évolution ne se fera que dans quelques mois, dans le meilleur des cas… Après ces caractéristiques plutôt globales et comparatives, intéressons-nous aux nouveautés.

La gestion des onglets reprend le principe du multitâche. Sur une liste verticale, on retrouve l’ensemble des sites ouverts et grâce à un déplacement de son doigt vers la droite ou la gauche, on ferme alors cet onglet. Imaginons que vous deviez prendre le train et qu’une page web vous intéresse. Vous savez très certainement que les débits sont très variables et l’enregistrement des données sur la mémoire est l’idéal. C’est précisément ce que propose la nouvelle fonction « Pages enregistrées ».

Les sites ont généralement deux versions : une classique pour les ordinateurs et une deuxième dédiée aux mobiles (et dans une moindre mesure, une troisième pour les tablettes). L’affichage de la bonne version s’effectue à l’aide de l’User Agent (= le nom du navigateur). Seulement les versions mobiles sont souvent limitées en fonctionnalités et le passage à la version classique s’impose. Jusqu’à présent, il fallait passer par un about:debug, puis changer l’UA String vers celui d’un ordinateur… Bref, une démarche compliquée, qui est simplifiée par un bouton « Voir version ordinateur ». La page se recharge alors et affiche la bonne version : fonctionnalité très très utile !

Cette version hérite des ajouts de Honeycomb. On peut notamment citer la saisie automatique des formulaires, la connexion automatique à son compte Google, ou encore une gestion de la bande passante.

Honeycomb s’est aussi démarqué par ses « Labs », célèbres sur le navigateur Chrome. On les retrouve logiquement sur Android 4.0, avec :

– Commandes rapides : Suppression de toutes les barres de l’application pour n’afficher plus que le contenu. Les fonctionnalités sont accessibles en appuyant sur les coins de l’écran.

– Plein écran : Suppression de la barre d’état

Pour ce qui est du respect des normes, on voit des progrès significatifs. Mais comme dit juste au-dessus, ce n’est pas parce que des balises sont gérées, que l’on a forcément le comportement attendu et une fluidité exemplaire.

Pour ce qui est des benchmarks, le navigateur assomme la concurrence avec 1168 à Vellamo ou 1969.2 ms à SunSpider

Smartphone Google
Galaxy Nexus
Samsung
Galaxy S II
HTC Titan Nokia Lumia Apple iPhone
4S
Système
d’exploitation
Android 4.0 Android 2.3 Windows
Phone 7.5
Windows
Phone 7.5
iOS 5
Score (ms) 1969 2738  6387 6790 2270


6.4] Gestionnaire de téléchargements

Lorsque des fichiers sont téléchargés (depuis le navigateur ou une application comme GMail), ils sont ensuite affichés dans l’application Téléchargements, car il n’existe pas de navigateur de fichiers. On note qu’Ice Cream Sandwich intègre un très bon lecteur de PDFs, qui offre même une vue lecture en supprimant le superflu.

6.5] GMail

Sachant qu’Android utilise un compte Google (sans quoi les fonctions sont fortement limitées), GMail est un élément clé de l’environnement. La version actuellement disponible sur Gingerbread a fait ses preuves et recevait un bon accueil. Son principal défaut était l’impossibilité de zoomer sur le contenu.

Au premier lancement de la version Ice Cream Sandwich, on est déboussolé car de profonds changements sont intervenus. On retrouve la fameuse ActionBar sur le haut de l’écran, mais qui se limite à la sélection de la boîte utilisée et de quelques raccourcis. L’essentiel des fonctionnalités se trouve juste au dessus des boutons tactiles. C’est donc relativement déroutant, car il faut jouer avec plusieurs zones différentes.

Parmi les nouveautés, deux principales :

– En glissant son doigt de droite à gauche sur un mail, on accède au précédent/suivant
– Les mails peuvent être enregistrés sur le téléphone pour une consultation 100% hors ligne (même les pièces jointes)
– Lorsqu’un mail arrive, la notification n’indique plus « Nouveau email », mais plutôt le nom du correspondant

Résumons

https://youtube.com/watch?v=1cBamKONRU8%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR%26hd%3D1

Les plus Les moins
– Navigateur performant
– Nouvelles fonctionnalités très appréciables
– Adobe Flash Player (est-ce vraiment un défaut ?)
– HTML5 loin d’être « ready for prime time »
– Mais qui a bien pu penser à ce design pour GMail ?


7] Appareil photo/Caméra

Le Galaxy Nexus propose sur l’arrière une caméra de 5 mégapixels (avec flash et autofocus), pouvant réaliser des vidéos en 1080p.

Sur l’avant, la caméra fait 1,3 mégapixels et prend des clichés au format HD, pour parfaitement s’intégrer à la résolution du téléphone.

7.1] Appareil photo

Les smartphones sont de plus en plus complémentaires aux appareils photos, voire même les remplacent. Il est donc important de voir si le Galaxy Nexus excelle dans le domaine. Tout d’abord Google a présenté son smartphone comme ayant « 0 shutter lag » : la prise instantanée des photos. Le pari est gagné, car en effet le déclenchement est immédiat et on se perd même à appuyer plusieurs fois pour constater qu’un énorme travail a été effectué. Bien entendu, en un laps de temps aussi cours, le focus est inchangé. Si vous souhaitez le modifier, deux choix : laisser le téléphone se débrouiller ou choisir une cible avec l’écran tactile. Le résultat marche bien et il n’y a rien à redire.

Pour ce qui est de la qualité, il y a globalement rien à redire : c’est propre, mais pas forcément le meilleur appareil photo. Le choix du 5 mégapixels (contre 8 mégapixels en général pour du haut de gamme) n’est pas forcément mauvais, dans la mesure où ce n’est pas parce que la photo contient plus de pixels, qu’elle est pour autant plus réussie. On attendra par contre les limites du capteur la nuit tombée où il ajoutera beaucoup de bruit et les lumières auront tendance à laisser des trainées. Le flash est assez bon, mais selon les sujets, il atteindra ses limites. Le zoom est assez puissant, car décomposé en de nombreux paliers. Bien évidemment, il reste de type numérique et n’a aucun autre intérêt que de grossir les pixels de l’image initiale. On regrette que les boutons du volume ne soient pas utilisés pour ajuster ce problème, mais ce n’est qu’un détail.

Une nouveauté d’Ice Cream Sandwich est la possibilité de prendre des panoramas. Google a opté pour la solution consistant à maintenir le téléphone dans ses mains, plutôt que de prendre plusieurs photos successives à des points donnés (solution du HTC Titan). La direction prise est automatiquement détectée, ce qui évite des réglages. Comme tout panorama, il faut éviter les scènes avec de l’action, sans quoi la photo aura une apparence très étrange. Dans l’ensemble, le résultat est correct car l’exposition initiale est conservée, ce qui l’avantage de faire une image plus uniforme, mais l’inconvénient d’avoir des zones trop claires/sombres.

Quelques caractéristiques :

– Focale : 3,43 mm
– Angle de vue horizontal : 54,8°
– Angle de vue vertical : 42,5°
– Fichiers générés au format JPEG (qualité 95%).

Au niveau des paramètres, l’application offre :

– Mode flash
– Balance des blancs
– Exposition
– Mode scène
– Enregistrement de la position
– Taille d’image

Voici deux clichés pris la journée :

Deux autres de nuit :

Un panorama :

Et maintenant un comparatif caméra dorsale/frontale :

Découvrez dans ce diaporama, de nombreuses photos prises avec le Galaxy Nexus :

7.2] Caméra

Au niveau des paramètres, il y a cette fois :

– Mode flash (qui peut servir de torche sans avoir à lancer l’enregistrement)
– Balance des blancs
– Effets
– Intervalle de temps (Time lapse)
Qualité vidéo : 1080p, 720p et 480p
– Enregistrement position

Google a pensé aux « kikous », en intégrant des effets qui s’appliquent en temps réel. La détection du visage prend ici tout son sens, avec la modification des yeux, de la bouche, du nez… Il est aussi possible d’afficher un arrière-plan prédéfini ou choisit dans la galerie pour s’y incruster dessus. L’inconvénient est qu’en mode vidéo, il est impossible de le modifier au cours d’une capture. En revanche, sur Google Talk vous allez pouvoir montrer à vos amis toute la puissance d’Android.

La qualité est identique au mode photo : variable en fonction des sujets. Le petit défaut en 1080p est un manque de fluidité. Les fichiers générés sont au format MP4.
480p :  23fps
720p : 26 fps
1080p : 24 fps

Voici une comparaison prise de nuit en (Galaxy Nexus et Galaxy S II en 1080p – Xperia Arc S en 720p) :

https://youtube.com/watch?v=0tYBWt6zHxE%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR%26hd%3D1

Une autre de jour (Galaxy Nexus et Galaxy S II en 1080p – Xperia Arc S en 720p) :

https://youtube.com/watch?v=eWAf-JzC4NM%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR%26hd%3D1

7.3] Editeur de photos

Une fois que avez pris une photo, vous allez pouvoir la « photoshoper » (très sommairement). Pour cela, vous pourrez la pivoter, la rogner ou modifier ses couleurs. Vous aurez également la possibilité de sélectionner certaines parties pour leur appliquer des effets particuliers.

Dans le détail, vous avez accès à :

– Modifier l’éclairage d’appoint, reflets, ombres et correction auto
– Traitement croisé, postérisation, lomographie, documentaire, vignetage, grain et fisheye
– Chaud, saturation, n&b, sépia, négatif, coloration, deux tons, gribouillage
– Rogner, yeux rouges, halo visage, redresser, rotation, retourner et netteté

C’est très pratique qu’un tel outil soit présent, d’autant plus qu’il est relativement complet. Espérons que les couches des constructeurs ne suppriment pas cette fonction, car c’est une réelle valeur ajoutée.

7.4] Movie Studio

Une fois que vous avez pris une ou plusieurs vidéos, vous pourrez réaliser un montage directement depuis le Galaxy Nexus. Il s’agit de la même application que l’on trouve sur les tablettes et offre les mêmes fonctionnalités, mais adaptées à un écran plus petit.

Pour chaque projet, on peut intégrer des vidéos, des photos et des sons. Pour chacun, on peut les découper pour ne sélectionner que la partie qui nous intéresse. La dessus, on peut appliquer des effets (dégradé, sépia et négatif). Il est également possible d’ajouter des titres (attention uniquement par dessus, il faudra donc créer un fond noir pour une introduction) ou des transitions, avec la durée de l’animation ajustable.

Cela reste davantage un outil d’appoint, qu’un réel « logiciel » de montage.

Voici un exemple de montage, qui affiche un titre avec plusieurs transitions :

https://youtube.com/watch?v=HGGN6z267Vo%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR%26hd%3D1

Résumons

Les plus Les moins
– Capture instantanée
– Mode panorama
– Editeur de photos
– Movie Studio
– Qualité des photos variable
– Vidéos en 1080p saccadent
– Pas de nouveautés pour Movie Studio, juste une adaptation


8] Multimédia

Le multimédia n’a jamais été un point fort d’Android (de base), particulièrement en matière de vidéo. Ice Cream Sandwich apporte-t-il du nouveau ? A la longueur de cette partie, la réponse est plutôt négative…

8.1] Galerie

La Galerie subit un relifting très agréable. Exit les couleurs jaunes et place à un design plus carré et plus lisible. Les différents albums sont toujours listés de la même manière, avec l’intégration de Picasa. La nouveauté appréciable est que les dossiers créés à l’intérieur des albums ne font plus l’objet d’un dossier séparé, mais s’affichent au bon endroit (remarque pour Google+). Pour simplifier : l’écran d’accueil n’affiche que les albums principaux, toute l’arborescence n’est accessible qu’en cliquant dessus.

Pour ce qui est des fonctionnalités, c’est similaire à ce qui avait auparavant, sauf pour l’intégration de la Retouche Photo (cf chapitre précédent). L’outil de partage est plus facilement accessible car directement intégré à l’Action Bar. A l’utilisation, vous noterez que l’application apprend quel outil de partage est le plus utilisé et le mettra alors en avant (sur la photo, il s’agit de Twitter).

La Galerie se charge donc de l’affichage des photos et liste également les vidéos, qui vont être chargées par une autre application.

8.2] Lecture de vidéos

Voici l’élément qui décrédibilise complètement la partie multimédia. Le lecteur de vidéos sait lire de l’avi, du mp4 et quelques DivX. Pour ce qui est du H.264 et tout contenu HD, il faut aller voir ailleurs. Pour rappel, l’écran a une résolution 720p, pourquoi faire quelque chose d’aussi minable niveau codecs ?

Ne parlons pas de l’application qui sert uniquement à faire Lecture/Pause.

8.3] Musique

La partie vidéo a été bâclée, mais ce n’est absolument pas le cas de l’application Musique. Google ayant lancé son « Google Music » (boutique indisponible en France, mais streaming possible), il se devait de faire un produit réussi. Les fonctionnalités sont assez classiques, car une application de ce genre est aujourd’hui intégrée de partout. Sa vraie différenciation se situe au niveau de son design magnifique et de l’intégration parfaite avec le cloud. Les musiques peuvent être téléchargées pour une écoute ultérieure, la recherche prend en compte autant les chansons sur la mémoire interne, qu’à distance. Tout cela sans le moindre bug, la moindre latence !

Un équaliseur est intégré et a relativement peu d’effets sur le haut parleur externe. En revanche, c’est une joie d’écoute avec le kit mains libres. Plusieurs présélections sont enregistrées, mais il est également possible de les choisir soit même, avec l’amplification des basses et l’effet 3D.

Lors de l’écoute, un item s’ajoute dans la barre de notifications, avec les contrôles Lecture/Pause – Suivant – Précédent. Si le téléphone passe en veille, l’écran de déverrouillage affichera un widget avec la pochette de l’album et les contrôles. Amazing !

Le célèbre carrousel des tablettes Honeycomb est aussi sur les smartphones. Extrêmement fluide (merci le RenderScript), il égaie cette application, mais qui se limite malheureusement au mode paysage, pour les Sélections récentes.

Nous en avons déjà parlé dans la partie matérielle, mais le haut parleur a un volume sonore extrêmement faible. Son niveau maximum est équivalent au seuil moyen chez les autres androphones.

Résumons

https://youtube.com/watch?v=TIzCVpap6VE%3Fversion%3D3%26hl%3Dfr_FR%26hd%3D1

Les plus Les moins
– Dépoussiérage de la galerie
– Les dossiers à l’intérieur des albums Picasa ne sont plus affichés séparément
– Google Music
– Equaliseur
– Pourquoi ne pas intégrer le support natif du DLNA ?
– Trop peu de types de fichiers supportés
– Le domaine de la vidéo est trop peu exploité
– Pourquoi dénigrer autant cette partie ? = un retard pris sur la concurrence


9] Performances et autonomie

Avoir une bête de course, c’est bien, mais avoir une autonomie qui tient la route, c’est beaucoup mieux. Le Galaxy Nexus n’excelle malheureusement que sur un seul des deux domaines.

9.1] Benchmarks

Les chiffres parlent d’eux mêmes et montrent de très bonnes performances. Ce n’est pas forcément celui qui offre les meilleures performances sur le parc de terminaux Android, mais avant de parler de chiffres, n’oublions pas que c’est avant tout la fluidité, le temps de réponse et l’absence de lag qui sont importants. Or le Galaxy Nexus arrive à joindre les trois bouts : que demander de mieux ?

– AnTuTu : 6098
– Quadrant : 1821

– SmartBench : 3794 en productivité et 2241 pour les jeux
– BenchmarkPi : 402

– LinPack : Single-Thread -> 45,761 MFLOPS / Multi-Thread -> 77,87 MFLOPS
– AN3DBench : 7700
– AN3DBenchXL : 35071

– Nenamark 1 : 52,9 fps
– Nenamark 2 : 24,1 fps

Vous nous demandez souvent des valeurs comparatives. Ce tableau devrait donc vous aider, avec des terminaux se rapprochant. Le Sony Ericsson Xperia Arc S fait office d’exception avec son simple-coeur, qui arrive à performer sur certains domaines.

Google
Galaxy Nexus
Samsung Galaxy S II HTC Sensation XE Sony Ericsson Xperia Arc S Motorola RAZR
AnTuTu 6098 5604 3504 5697
Quadrant 1821 3716 2659 1980 2403
SmartBench Productivité : 3791
Jeux : 2241
Productivité : 4058
Jeux : 2192
Productivité : 2105
Jeux : 1760
Productivité : 1444
Jeux : 2263
Productivité : 3900
Jeux : 2821
BenchmarkPi 402 471 780
LinPack Single-Thread : 45.761 MFLOPS
Multi-Thread : 77.87 MFLOPS
Single-Thread : 56.264 MFLOPS
Multi-Thread : 87.302 MFLOPS
Single-Thread :
Multi-Thread : 73.879 MFLOPS
Single-Thread : 46.913 MFLOPS
Multi-Thread : 35.08 MFLOPS
Nenamark 1 52.9 fps 59.9 fps 48.5 fps 46.3 fps
Nenamark 2 24.1 fps 46.8 fps  25.9 fps 15.5 fps


9.2] Autonomie

Malgré le fait que le Galaxy Nexus possède une batterie de 1750 mAh, il est à l’heure l’un des plus mauvais androphones. Avec une consommation d’environ 10% / heure, on obtient donc une autonomie de 10 heures, sans pour autant pousser le smartphone dans ses retranchements.

Il est largement derrière ses concurrents dans le domaine, mais il ne faut pas oublier qu’au fur et à mesure des nouvelles versions, des avancées tant dans le domaine des performances, qu’avec l’autonomie auront lieu. C’est donc un constat mauvais actuellement, mais qui devrait s’atténuer dans les semaines à venir.

Afin de ne pas lancer des chiffres au hasard, l’application AnTuTu Tester a été utilisée et voici ses résultats :

Etape 1 Etape 2 Etape 3 Résultats
Google Galaxy Nexus 0h37 0h36 0h32 319
Google Nexus S 1h09 1h04 0h53 527
Google Nexus One 1h09 1h07 1h06 604
Samsung Galaxy S II 0h42 0h40 0h35 350
Sony Ericsson Xperia Arc S 0h51 0h47 0h48 438

Entre le premier Nexus et le Galaxy Nexus, on voit clairement que les résultats ont fortement chuté. La faute au double-coeur, mais pas que !

Résumons

Les plus Les moins
– Bonnes performances
– Surpasse ses concurrents sur certains points
– Très mauvaise autonomie
– Ce processeur/GPU était-il un bon choix (avenir) ?


10] Conclusion

Points positifs :

– Ecran
– Performances
– Enfin un OS digne de ce nom ?
– Aucun lag constaté
– DAS faible
– LED de notification
– Suivi

Points négatifs :

– Autonomie
– Pauvreté des accessoires
– Son du haut parleur
– Formats vidéos/audios supportés
– Pas de lecteur de cartes microSD

Note finale : 14,5/20 15/20 (en ravisant mon jugement)

L’avantage majeur du Galaxy Nexus est d’intégrer Ice Cream Sandwich. Cette version d’Android remet tout le monde dans le droit chemin et fait oublier le tumultueux Honeycomb, surtout connu pour son manque d’optimisations. Le constat est simple : sur pratiquement une semaine d’utilisation, je n’ai rencontré aucune lenteur. Or, sans nous voiler la face, il est vrai que ce problème est récurrent sur Android.

La nouvelle interface a ses avantages, comme ses défauts, mais les nouveautés introduites prennent le pas et démontrent que Google a fait un excellent travail. Android 4.0 bouscule les codes établis avec notamment la disparition des touches physiques, mais au quotidien la transition s’est effectuée sans le moindre problème. Au niveau de l’ergonomie, on trouve des inspirations de WebOS ou de Windows Phone 7 et qui apportent un vent de fraicheur très appréciable.

Malheureusement, il semblerait que « l’effet Nexus S » se reproduise, car si le Galaxy Nexus était sorti il y a six mois, nous aurions crié à l’exploit. Seulement, les double-coeurs se sont multipliés chez les différents constructeurs et la source de différenciation est par conséquent moins importante.

Malgré cette arrivée tardive sur le marché, le Galaxy Nexus n’est pas avare en défauts. La principale est son autonomie, qui est tout simplement risible. Avec une dizaine d’heures au compteur, il semblerait que Google privilégie les fonctionnalités avant même de s’attarder à son utilisation au quotidien. Imaginez, vous démarrez votre téléphone à 7h et à 17h, plus rien ! Nous savons que les smartphones ont une mauvaise autonomie, mais de là à atteindre un tel chiffre, cela devient dramatique.

Comparativement à l’autonomie, les autres inconvénients sont plus anecdotiques : Google est connu pour sa sobriété et en fait de même avec ses accessoires… Rappelons que le téléphone est vendu entre 520 et 620 €, ce qui est tout de même cher payé, pour au final un minimum. Le Nexus One avait sa jolie pochette Android, ici rien ! Pas de lingette, pas de mousse de rechange… Le son du haut parleur est faible, mais des applications permettent de passer outre et il ne fait aucun doute que cela sera corrigé.

Doit-on pour autant éliminer ce téléphone de sa liste d’achats ? Absolument pas, car les double-coeurs ont montré qu’avec les mises à jour successives, les performances augmentaient, tout comme l’autonomie. Le futur s’annonce encourageant, car on sait que Google est logiquement celui qui offre les mises à jour en premier. Disons que si vous êtes un développeur, c’est vraiment un téléphone à acheter. Si vous faites partie du « grand public », la politique commerciale aidera beaucoup, ou pas…

Le Galaxy Nexus sera disponible à la mi-décembre chez SFR et début janvier chez Bouygues Telecom.
En attendants, vous pouvez le retrouver chez Expansys ou Amazon.de